Julien Simon. Présent également dans l’échappée qui a failli aller au bout hier à Saint-Quentin, Julien Simon (Saur-Sojasun) a manqué de peps dans le faux-plat final. « Il m’a manqué un petit quelque chose mais cette échappée m’a remis sur le bon chemin pour la suite du Tour, a-t-il estimé. J’avais pris l’échappée au matin pour être devant et me faire plaisir, au final on est passé à deux doigts de la gagne. On se fait reprendre dans les 500 derniers mètres. Ça se joue à pas grand-chose. Peut-être que si nous avions pris la flotte dans le final, nous aurions été au bout. C’était quand même le but. » Pris des bronches, Julien Simon se remet progressivement et espère profiter bientôt d’une nouvelle occasion. « C’est forcément un peu décevant d’aborder une arrivée comme celle-là sans être au top de ma forme mais il y aura d’autres occasions, ça va revenir. »

Matthieu Ladagnous. Parmi les grands animateurs de l’étape d’hier, Matthieu Ladagnous (FDJ-BigMat) a une fois encore pesé dans une belle échappée du Tour de France. « Avec Jérémy Roy, au départ de Rouen, nous nous étions dit qu’on pouvait essayer d’aller dans l’échappée, a raconté après coup celui qui a été élu le coureur le plus combatif de la journée. J’ai attaqué le premier, dès le départ. Ça a été la première attaque du jour et l’échappée est partie. On a tâché ensuite de faire bien durer l’échappée, au maximum, jusqu’à l’arrivée. Dans les 10 derniers kilomètres, on ne perdait plus tant de temps que ça et j’ai commencé à y croire. » Mais le peloton est revenu sur les talons des échappés et Matthieu Ladagnous a finalement dû se contenter d’une placette, 12ème à Saint-Quentin après 196 kilomètres devant.

Samuel Dumoulin. Après l’échappée au long cours de David Moncoutié mercredi, c’est Jan Ghyselinck qui a marqué les esprits hier sur la route de Saint-Quentin, avant que Samuel Dumoulin n’aille chercher au sprint la 4ème place de l’étape. « Il m’a manqué 200 mètres et un bout de plat qui m’a finalement pénalisé, a confessé le Lyonnais. J’ai été un petit peu surpris d’être là. J’avais été plutôt relax toute la journée, je me suis faufilé au centre du peloton, et c’est pourquoi je suis resté bien placé. Aux 100 mètres, je me suis dit que je pouvais peut-être gagner, mais j’ai fait une petite erreur et je n’ai pas pu relancer. Ce n’était pas prévu que je fasse le sprint, mais c’était dans mes cordes, avec ce long faux-plat. J’ai pu facilement me placer, d’autant que la chute a éliminé des coureurs. Maintenant j’espère pouvoir profiter d’une échappée. »

Yvon Sanquer. Le nouveau manager de l’équipe Cofidis Yvon Sanquer s’est réjoui des belles prestations de son groupe depuis quarante-huit heures. Hier soir, il revenait ainsi sur le bon comportement de son coureur échappé vers Saint-Quentin, le Belge Jan Ghyselinck. « Les quatre échappés ont bien géré devant, dans la mesure où rien ne sert désormais de prendre trop d’avance puisque c’est le peloton qui décide de toute façon, a-t-il analysé. Il faut entretenir le coup de pédale jusqu’au bout puis tenter sa chance ensuite. En ce sens l’échappée a bien joué. La preuve, c’est qu’il n’a pas manqué grand-chose. C’était bien que Jan Ghyselinck tente sa chance dans le final. Il a bien anticipé, n’étant pas le plus rapide au sprint face à des coureurs comme Matthieu Ladagnous ou Julien Simon. C’est ce qu’il fallait faire. »

Tyler Farrar. Premier coureur à s’affaler à 3 kilomètres de l’arrivée hier, l’Américain Tyler Farrar (Garmin-Sharp) souffre finalement que de traumatismes au coude droit et à la fesse droite ainsi que d’érosions dorsales. Un moindre mal pour l’Américain, qui s’était déjà râpé le corps en plusieurs endroits depuis le début du Tour. Parmi les autres coureurs impliqués par le carambolage, Aliaksandr Kuchynski (Team Katusha) souffre d’un traumatisme du poignet droit. Une attelle lui a été posée hier et un bilan radiologique était programmé en soirée. Jonathan Cantwell (Team Saxo Bank-Tinkoff Bank), de son côté, a présenté une contusion de la cheville droite et une éraflure sur la fesse droite. Tous devraient être en mesure de repartir demain. Ce n’est pas le cas de Marcel Kittel (Argos-Shimano), qui a abandonné des suites d’une gastro-entérite.