Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), qui est allé à l’encontre des traditions en s’échappant avec le maillot jaune sur le dos. « Je savais qu’il serait difficile de conserver le maillot jaune. J’ai pensé qu’il serait intelligent de me glisser dans l’échappée. Le départ a été mouvementé et tout le monde voulait y aller. Nous avons essayé de contrôler, mais ça continuait de sortir de partout. Je me suis dit qu’il était préférable d’économiser mes coéquipiers et d’y aller moi même. Cela a enlevé la pression des épaules de l’équipe, mes coéquipiers n’avaient pas à travailler et je conservais le maillot jaune. Ça n’a pas été facile, mais j’ai gagné du temps. Aujourd’hui devrait être ma dernière journée en jaune. Je vais essayer d’en profiter. C’est une étape de montagne. Il faut voir la manière dont les choses se passent. »

Steve Cummings (Dimension Data), vainqueur de sa quatrième victoire cette année, à chaque fois à l’échelle WorldTour. C’est aussi la quatrième victoire d’étape de l’équipe Dimension Data en sept jours de course. « Après tout ce qu’il s’est déjà passé cette semaine, c’est fantastique d’avoir gagné. Je pense qu’il s’agit de ma plus belle victoire. Je n’étais pas forcément confiant au sein du groupe qui était conséquent. Mettre la pression sur les autres, c’était la meilleure option à choisir. L’Aspin est une montée qui correspond à mes qualités. Le groupe à l’arrière était à la limite. J’ai donc continué à appuyer sur les pédales et j’ai réussi à gagner. »

Vincenzo Nibali (Astana), parti en quête d’une victoire d’étape malgré l’aide qu’il est supposé apporter à Fabio Aru. Étroitement surveillé, l’ancien champion d’Italie a coincé dans les plus forts pourcentages du col d’Aspin. « Quand j’ai vu le Maillot Jaune attaquer, j’ai pensé que ça pouvait être la bonne échappée, même si ça n’a pas été facile de l’intégrer. Quand j’ai vu que nous étions vingt-neuf, je me suis détendu. J’ai vu Cummings attaquer et j’ai pensé qu’il pouvait représenter un danger pour la victoire d’étape. Pour cette raison, j’ai maintenu un rythme aussi élevé que possible sur le plat et j’ai fait le forcing au début de la montée de l’Aspin. Nous avions 20 secondes de retard et nous pouvions même l’entrevoir dans certains lacets. Mais j’étais seul pour mener le rythme et cet effort n’a malheureusement pas été suffisant. Ma condition continue de s’améliorer. Je vais passer à l’attaque à nouveau. »

Adam Yates (Orica-Bike Exchange) qui a vu l’arche du dernier kilomètre s’effondrer sur lui après avoir distancé le peloton des favoris. Il ravit le maillot blanc à Julian Alaphilippe après la décision des commissaires de neutraliser les temps à 3 kilomètres de l’arrivée. « J’ai attaqué dans la descente du col d’Aspin. J’ai voulu prendre des risques pour gagner quelques secondes. Je n’ai pas vu ce qu’il s’est passé. Mais une chose est claire : l’arche est tombée sur moi alors que je m’approchais de la ligne. Je suis déçu. Je me sentais bien et des choses comme celles-là ne sont pas supposées se produire. J’ai quelques égratignures, notamment sur le menton, mais je vais bien. »

Thibaut Pinot (FDJ), qui perd tout espoir de podium après avoir été distancé dans le col d’Aspin après avoir fait rouler ses équipiers. « L’objectif était de me placer au mieux au pied du col. Au bout de deux kilomètres, j’ai compris que je n’étais pas au top. Je n’avais pas de jambes tout simplement. Il n’y a pas d’excuse à chercher. Ça fait trois fois que j’arrive dans les Pyrénées et que je perds pied. Je me retrouve avec les mêmes sensations qu’au Critérium du Dauphiné. Je ne suis pas à 100% et au Tour, il faut rouler à 100%. Forcément, c’est du gâchis. Le Tour, c’est le fil rouge de la saison et dès la première étape de montagne, l’objectif est mort. Ce n’est pas une question de préparation. On cherche à avoir le pic de forme pour le Mont Ventoux, mais on n’est pas des machines. Programmer un pic de forme, c’est plus facile à dire qu’à faire. »


Flamme rouge. Une arche qui se dégonfle et c’est tout le peloton des favoris qui se retrouve gêné. Si Adam Yates est la principale victime de cet incident, il en est aussi le principal bénéficiaire. Le temps des favoris n’a pas été pris sur la ligne, mais à 3 kilomètres de l’arrivée. À ce moment, le Britannique possédait 7 secondes d’avance. 7 secondes qui lui ont donc été créditées bien après l’arrivée après la décision des commissaires et qui lui permettent de se glisser au 2ème rang du classement général. Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step) pourtant venu sur le podium protocolaire pour récupérer le maillot blanc qu’il porte depuis l’étape de Cherbourg perd son maillot distinctif au profit d’Adam Yates. Selon les premiers éléments, l’incident aurait été provoqué par un spectateur qui aurait arraché, par mégarde, une goupille sur l’un des quatre pieds de l’arche.

Caméras Thermiques. On les attendait, ils ont débarqué hier sur la première étape des Pyrénées. Les premiers tests à la caméra thermique, annoncés avant le départ du Tour, ont eu lieu pour la première fois hier. Le dispositif doit venir compléter le test par tablette effectué avant le départ pour détecter les champs magnétiques. Ici, c’est la chaleur dégagée par la présence d’un éventuel moteur que doivent détecter ces caméras qui avaient été expérimentées aux Championnats de France. Aucune anomalie n’a été détectée.