Chris Froome (Team Sky), qui prend déjà possession du maillot jaune après avoir surpris tous ses adversaires en attaquant dans la descente du col de Peyresourde. « C’était amusant. Je me suis senti comme un gamin qui essaye d’aller le plus vite possible sur son vélo. J’ai pensé que j’allais essayer. J’ai placé une ou deux attaques et personne ne collait à ma roue. Je voulais donc tenter le coup et voir ce que ça pouvait donner dans la descente. C’était vraiment du vélo à l’ancienne. Peut-être ai-je dépensé un peu trop d’énergie. Il faut voir comment les jambes vont répondre. 16 secondes, ce n’est pas énorme, mais la moindre seconde est importante à ce stade. Je retrouve le maillot jaune c’est une énorme surprise et une immense émotion.

Nairo Quintana (Movistar Team), piégé par l’offensive de Chris Froome sur les dernières rampes de Peyresourde alors qu’il était dans sa roue. « Avant d’entamer la descente de Peyresourde, j’ai voulu prendre un bidon moi même. Froome a profité de cet instant pour prendre sa chance dans la descente et faire un écart. J’ai hésité pendant quelques secondes et il était parti. J’ai pensé qu’il allait s’agir d’une descente rapide. Alejandro Valverde s’est plié en quatre pour le prendre en chasse, mais ce n’était pas suffisant. J’espère que ces secondes que j’ai perdues ne décideront pas du résultat final. »

Alberto Contador (Tinkoff), lâché dans le col de Peyresourde et perd 1’41 ». Il est désormais repoussé à plus de trois minutes au classement général. « L’étape a été très difficile pour moi. J’espérais que cela puisse passer sans perdre trop de temps, mais c’est comme ça. J’ai donné le maximum. Nous allons décider de la suite avec l’équipe car Roman Kreuziger est mieux placé que moi au général. La 9ème étape est encore difficile. Il faut penser à récupérer. C’est terrible d’avoir chuté comme ça dans la première semaine et d’avoir perdu tout ce temps après avoir travaillé aussi dur. C’est le cyclisme, le danger est partout. »

Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), arrivé dans le même temps que les principaux favoris hier et désormais seule chance française au classement général, 9ème à 23 secondes de Chris Froome. « Je suis content de mon entrée dans le Tour. Il est lancé. Plus les ascensions passaient, mieux je me sentais. Il reste encore beaucoup de route jusqu’à Paris. C’est mon quatrième Tour de France. J’ai plus d’expérience et de recul. J’ai fait tout ce que je pouvais pour arriver dans le Tour dans les meilleures dispositions possible, mais cela reste du sport. »

Thibaut Pinot (FDJ), qui a bien répondu après sa défaillance de la veille dans le col d’Aspin. Mais son offensive dans le col du Tourmalet n’a pas été récompensée. Le Franc-Comtois se retrouve à plus de 20 minutes au général. « Je ne suis pas si content que cela. Ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau, mais presque. J’espérais plus que le prix de la combativité. Mon ambition était de me faire plaisir et de tenter un coup. J’étais à 3 minutes au général, je pouvais me le permettre. Mais on ne m’a jamais laissé trop de temps. J’ai senti dans le col de Val Louron-Azet que ça ne servait à rien d’insister. Je n’ai pas non plus le maillot de meilleur grimpeur au final. Ce n’est pas une grande journée. Je vais essayer de repartir à l’attaque dès l’étape d’Arcalis. »

Pierre Rolland (Cannondale) qui a évité la chute de justesse dans la descente du col de Peyresourde après avoir été distancé par le reste des favoris avant le sommet. « Ce n’était pas dans une superbe journée et pour finir, dans l’un des derniers virages, mon boyau a tourné à cause de la chaleur. C’était juste incontrôlable ! J’ai fini dans un mur dans un virage. Je suis bien amoché : on m’a posé des points de suture à la main et j’ai tout le côté gauche abîmé avec de gros hématomes dus au choc très violent. J’aurais pu rentrer à la maison, mais le Tour continue. Je vais continuer de me battre même si je sais que ce sera très dur de se mettre en route. »