Le couleur irlandais de 33 ans n’a pas moins de 15 tatouages sur le corps à l’heure actuelle, tous en lien étroit avec son parcours personnel ou professionnel. Rencontre.

 

Depuis quel âge as-tu des tatouages sur le corps ?

J’ai commencé à l’âge de 18 ans, parce que c’est l’âge légal pour avoir des tatouages. J’ai commencé par en faire un petit en bas du ventre, ce sont des signes japonais qui signifient « force et courage ». J’ai choisi cela car ce sont deux qualités nécessaires pour le cyclisme, parce que j’aimais l’art asiatique de manière générale et que je voulais un tatouage assez petit et qui reste discret.

Quand tu l’as annoncé à tes parents, quelle a été leur réaction ?

En réalité, je ne leur ai pas annoncé et je me suis dit que quand ils le verraient on verra bien … (rires). Cela n’a pas tardé, ils l’ont rapidement découvert au bout de quelques jours car il a fallu que je change mon pansement. Mon père n’a pas vraiment réagi, son unique réponse a été « Mais… ça se lave ça ?! ». J’ai répondu que non et qu’il s’agissait d’un vrai. Il a préféré ne rien dire mais son silence était suffisant pour me faire comprendre qu’il n’aimait pas.

Combien de temps s’est écoulé entre ton premier et ton deuxième tatouage ?

J’ai attendu un an. Certaines années, j’en ai fait deux ou trois à la suite et certaines années je n’en ai pas fait.

Après mon premier tatouage, j’ai tenté des tatouages visibles sur le bras. Le premier était petit et ne se voyait pas trop. C’est écrit « With or without you » en référence à la chanson de U2 que j’aime beaucoup et qui m’animait.

Ensuite, j’étais en voyage de noces en Polynésie et j’avais toujours dit que le jour où j’irais là-bas j’en profiterais pour faire un tatouage. J’en ai commencé un sur le bras et le tatoueur n’a pas eu le temps de finir donc en rentrant de voyage avec une tatoueuse nous en avons imaginé le prolongement pour le terminer. Ce n’était pas simple car il fallait que les deux parties soient cohérentes. Elle s’est inspiré des mandalas et a réussi à créer une continuité entre les deux. Si on regarde bien, on voit la différence entre les deux encres utilisées.

Parfois mes tatouages sont réfléchis longtemps en amont et parfois je les fais sur un coup de tête. Le « R » sur son poignet correspond à nos deux noms de famille : Roche, le mien, et Robles, celui de ma femme. Je l’ai fait pour notre mariage.

Mon tatouage le plus récent est celui sur le poignet car je trouvais que cette partie de mon bras était vide. C’est un globe terrestre dont j’avais envie depuis longtemps parce que je suis passionné de voyages et qu’avec le cyclisme nous sommes tout le temps sur la route. Il y avait une place de disponible chez le tatoueur donc j’ai sauté sur l’occasion. Avec du recul c’était la veille du championnat d’Irlande, ce n’était pas vraiment recommandé. Il a fallu deux heures pour le réaliser alors qu’il en a fallu 25 pour celui que j’ai sur le bras.

Fais tu le choix de réaliser tes tatouages en hiver quand tu ne roules pas et que tu as un peu plus de chair sous la peau pour atténuer la douleur ?

Non pas vraiment, je fonctionne de manière impulsive et bizarrement mes coups de tête sont souvent au mois de juin avant le Tour de France.

J’ai fait le tatouage de mes étoiles dans le dos après une chute sur une course où j’ai dû m’arrêter pendant quinze jours. J’avais du temps j’en ai profité.

Y a-t-il des réactions au soleil ?

Non je n’ai jamais eu ce genre de problème.

(Suite de l’interview dimanche sur velo101.com)

Mathilde Duriez