Peter Sagan. Chronos, étapes de montagne et arrivée à Huy mises à part, Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) a toujours terminé dans le Top 10 des étapes du Tour de France. Alors qu’il court toujours après un succès d’étape, le Slovaque a signé son 7ème podium à Gap et sa 5ème place de 2. Et ce malgré la descente de folie qu’il a réalisée pour replonger sur Gap. « Qui ne tente rien n’a rien. Bizarrement, je tente et je ne récolte que des 2èmes places, affirme le Maillot Vert un brin fataliste. Tout le monde me regarde pendant la course et se contente de me suivre. Personne ne voulait travailler dans le col de Manse. » Peter Sagan peut toujours se consoler en constatant qu’il a conforté son avance au classement par points. Il dispose de 89 points d’avance sur son plus proche poursuivant André Greipel alors qu’il ne reste qu’une seule occasion pour les sprinteurs.

Ruben Plaza. Privée de Rui Costa contraint à l’abandon dans les Pyrénées, l’équipe Lampre-Merida a retrouvé le sourire grâce à Ruben Plaza. Présent dans l’échappée qui a pris plus d’un quart d’heure au peloton vers Gap, l’Espagnol a attaqué dans les premiers hectomètres du col de Manse et n’a jamais été revu. « Cette victoire donne de la joie à toute l’équipe, se félicite l’ancien champion d’Espagne. Sur ce Tour de France, nous avons été très malchanceux et nous avons souffert du retrait de notre capitaine de route Rui Costa qui a gagné à Gap il y a deux ans. Nous avons tout essayé pour atteindre notre nouvel objectif. Nous n’avons pas baissé les bras avec beaucoup d’attaques. Nous venons d’accomplir cet objectif. Durant ma carrière, j’ai obtenu 22 victoires, mais celle-ci a une saveur très spéciale. »

Geraint Thomas. La chute dont a été victime Geraint Thomas (Team Sky) a été plus spectaculaire que grave. Le Gallois s’est rapidement relevé et n’a finalement cédé que 38 secondes aux autres membres du groupe Maillot Jaune. « Tout va bien, je me sens un peu secoué mais je n’ai rien, se soulage le coéquipier de Chris Froome. J’ai connu bien pire. C’est frustrant car on met tout en œuvre pour passer la montée dans la meilleure position. Je ne comprends pas pourquoi certains changent de trajectoire en descente. Je suivais simplement la roue du coureur qui était devant moi. Et tout d’un coup, Warren Barguil m’a heurté et poussé vers un gros lampadaire et dans le fossé. » Avant la seconde journée de repos, le vainqueur du GP E3 au printemps occupe le 6ème rang du classement général à 5’32 » de Chris Froome.

Warren Barguil. Il se passe toujours quelque chose dans la descente de la Rochette dans le groupe des favoris. Hier, le fait marquant de l’étape pour le classement final a impliqué Warren Barguil (Giant-Alpecin). Le Breton a involontairement percuté Geraint Thomas qui a atterri dans le ravin. « Je me suis excusé auprès de lui juste après avoir franchi la ligne, révèle le 10ème du classement général. Je suis soulagé qu’il n’ait rien. Je me suis pris un coup d’épaule par Tejay Van Garderen et ma main a glissé du cintre. C’est la raison pour laquelle j’ai freiné tardivement et ai percuté Geraint Thomas. »

Vincenzo Nibali. Avec une descente aussi technique que celle de la Rochette, Vincenzo Nibali (Astana) a pu faire étalage de ses talents d’équilibriste. Pour la première fois depuis le départ du Tour, le Sicilien prend du temps à ses adversaires. A Gap, les 28 secondes récupérées semblent bien minces au vu du débours accumulé par le vainqueur sortant dans les Pyrénées. « J’ai repris un peu de temps, mais il y a tant d’écart au général, constate le champion d’Italie. Malheureusement tout ne se passe pas très bien pour moi. Il semble que la chance ne veut pas me sourire. Maintenant, mon objectif est de gagner une étape. Je voudrais la dédier aux supporters qui n’ont cessé de me soutenir ces derniers jours. Il reste encore une semaine de course. Nous espérons également que ma condition va continuer de s’améliorer chaque jour.