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« J’ai 59 ans et suis en 3ème catégorie. Je dois enchaîner deux courses UFOLEP sur une semaine. Que faire dans cet intervalle ? »

C’est une très bonne question qui devrait intéresser nombre de compétiteurs confrontés à ce cas de figure ces prochaines semaines. Il faut savoir que l’enchaînement de deux courses nécessite le respect de trois étapes.

La première c’est bien entendu la récupération de la première épreuve. Réhydratation abondante dès la ligne franchie et le lendemain, recharge glucidique dans les heures qui suivent. Un retour au calme de 15 à 20 minutes après la course ainsi qu’un décrassage (1h00-1h45) le lendemain ou le surlendemain (selon vos habitudes et disponibilités) seront essentiels. Les étirements, l’électrostimulation ou encore le port de chaussettes de contention auront pour effet d’accélérer la récupération.

La deuxième étape c’est la stimulation du milieu de semaine, de manière à retarder la surcompensation pour la seconde épreuve. En général le mercredi ou le jeudi laisseront place à une séance qualitative. L’objectif ne sera pas d’atteindre l’épuisement des réserves énergétiques donc on évitera une sortie supérieure aux 3h00. De même inutile de travailler l’allure de course entre deux épreuves si rapprochées. Les thématiques seront donc tout autre : sprints sur 20 à 30 secondes répétés six à dix fois, séance de PMA sur des intervalles courts en limitant le nombre de répétitions (8×45″/45″ par exemple), quelques accélérations toniques sur 1’00 » à 1’30 ». L’objectif est de faire « du jus ».

Enfin la troisième étape consistera en une mise en jambes en vue de la seconde épreuve, idéalement le vendredi ou le samedi. Il s’agit alors de préparer l’organisme à la course qui suit à J+1 ou J+2. A ce niveau l’expérience et le feeling comptent beaucoup : il s’agit de débloquer l’organisme sans le fatiguer. Quelques sprints très courts sur 10-12 secondes et/ou une ou deux séquences de 4 à 7 minutes à allure course permettront d’aborder la course dans les meilleures conditions.

Finalement enchaîner deux épreuves n’est pas une chose difficile en soi mais à condition de bien se connaître et d’être très attentif à l’hygiène de vie entre les deux courses (hydratation, alimentation, sommeil). Il faut savoir s’écouter pour entretenir la machine entre les épreuves, sans causer de fatigue préjudiciable.

Le schéma récupérer/restimuler/préparer reste toujours d’actualité mais il conviendra de réguler le nombre de séances et leur durée en fonction de votre expérience, de vos habitudes et de votre ressenti. Quoi qu’il en soit, si vous courez assez peu, cet enchaînement aura pour effet de vous donner du rythme et de vous faire passer un cap en ce début de saison.

Benoît Valque – www.velotraining.net