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« En l’espace de quatre semaines, je souhaite participer à la Time-Megève Mont Blanc le 5 juin, à l’Alsacienne le 26 juin et à la MB Race le 2 juillet ! Comment gérer mon entraînement sur cette période ? »

La répartition n’est certes pas idéale, mais un tel enchaînement reste tout à fait réalisable dans de bonnes conditions. Gardez à l’esprit une chose essentielle : tout le travail doit être réalisé en amont de la première cyclosportive. Autrement dit, votre préparation sera terminée dès la fin mai. La capacité foncière, le spécifique dénivelé et le travail au seuil doivent constituer les axes de travail majeurs en avril et mai. Il faut viser une forme optimale pour la première épreuve et se contenter ensuite, entre les épreuves, d’un simple entretien.

L’erreur majeure serait de vouloir penser à des blocs d’entraînement entre les épreuves. Celles-ci sont trop rapprochées pour cela. Tout au plus quelques séances de PMA trouveront leur place entre les deux cyclosportives. Lors de ces dernières, n’oubliez pas que vous pouvez jouer sur le nombre de répétitions mais également sur le ratio temps de travail/temps de récupération, afin de ne pas ajouter de fatigue. Ainsi, ces séances de PMA pourront prendre pour forme du 30″/45″ ou du 40″/50″.

En dehors de ces dernières, évitez les sorties longues et songez à la récupération.

L’avantage des épreuves rapprochées, c’est que vous pouvez profiter des effets positifs de l’épreuve précédente. A savoir que la première épreuve va agir comme un déclic vous permettant de passer un palier en vue de la seconde. Idem pour la seconde en vue de la troisième. Mais attention, ceci n’est valable que si la fraîcheur est au rendez-vous. A ce sujet, le choix du parcours de 137 kilomètres à l’Alsacienne est très judicieux. Un décrassage sur la route puis une petite mise en jambes à VTT seront suffisants durant la semaine précédant la MB Race.

Sachez également qu’un tel enchaînement s’adresse à des cyclistes expérimentés et qu’il faut disposer d’une excellente base foncière pour pouvoir enchaîner ces efforts. Si vous subissez un coup de fatigue, vous risquez de ne pas tenir la distance et de vous essouffler avant la fin du triptyque. De même, songez à respecter une phase de récupération active (une quinzaine de jours idéalement) après la MB Race avant de vous relancer pour l’arrière-saison : août et septembre regorgent encore de belles épreuves.

Enfin, nous ne saurions que vous conseiller de conserver une sortie hebdomadaire à VTT pour garder le coup de pédale, la technique, et surtout la « mémoire » du geste un peu différent à cause de la position forcément différente (hauteur et recul de selle, pédales, chaussures).

Benoît Valque – www.rotorfrance.com