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« J’ai envie de faire la saison de cyclo-cross cet hiver. Mais comment gérer les entraînements pour la saison de route et notamment la courte intersaison entre la fin du cyclo-cross et le début de la saison route ? »

Il y a deux manières de faire la saison de cyclo-cross. La première, c’est de faire cette saison « en dilletante », les épreuves constituant des séances d’intensité au sein de semaines d’entraînement qui vont viser en fil rouge la saison route. L’autre option, et c’est la vôtre, est de diviser la saison en deux parties distinctes : le cyclo-cross, puis la route.

Entre août et décembre, toutes vos séances doivent donc être tournées vers une progression recherchée en cyclo-cross, avec un maximum de spécificité : séances techniques (franchissement etc.) mais aussi séances d’intensité (PMA notamment) pour préparer ces épreuves si spécifiques nécessitant un maximum de rythme, et la capacité à changer de rythme. Cette préparation spécifique est importante car une préparation hivernale classique ne va pas privilégier ces domaines et vous souffririez d’un « effet diesel » très pénalisant sur des épreuves de moins d’une heure.

Pour en revenir à votre question, l’intersaison est effectivement compliquée à gérer. Elle débutera nécessairement par une petite coupure (une semaine maximum), histoire de récupérer car cet enchaînement d’épreuves aura laissé des traces.

Ensuite, deux options s’offrent à vous :

• vous souhaitez débuter la saison sur route dès les premières épreuves (fin février, début mars) : dans ce cas vous allez poursuivre l’intensité afin de conserver un maximum de rythme. Le risque est alors de coincer un peu plus tard dans la saison (mai-juin) car vous n’aurez pas pu reconstruire un socle foncier suffisant, et parce que vous serez sur la brèche depuis le mois d’août de l’année N-1.

• vous décalez votre reprise sur route pour reprendre les courses vers le mois d’avril-mai. C’est ce que font de nombreux cyclo-crossmen de haut niveau. Dans ce cas vous pouvez observer une préparation classique, avec un gros bloc foncier en janvier-février puis une préparation axée sur davantage d’intensité en mars (et éventuellement avril). Vous mettez alors toutes les chances de votre côté pour faire une saison pleine.

Quoi qu’il en soit, les efforts consentis en cyclo-cross seront forcément bénéfiques par la suite en vue de la saison route. Vous aurez en effet travaillé le rythme et les changements de rythme, indispensables pour faire la différence sur la route.

Benoit Valque – www.rotorfrance.com