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Vae qu'en pensent les puristes?


Eric LEGRAND
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je ne comprends pas pourquoi tu ne fais pas de vélo en rapport avec tes moyens physiques.

Tu n'en sais rien je n'ai rien dit quant à mes autres approches du vélo ( je ne suis pas du genre à me réprandre sur le fofo en énumerant mes kils et mes sorties du jour, ça n’intéresse  personne)

Le VTTAE est un complément et permet une autre pratique : tu vas plus loin, tu découvres donc d'autres chemins, c'est super ludique , ça fais chier les limités en sec et ça reste du velo .

As tu essayé un VTTAE? 

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Tu utilises un exemple de machines qui entrent dans la catégorie des engins motorisés pour décrire les VAE mais ca n'est aps la même chose. 

Un VAE est bridé et le moteur ne tourne pas si on ne pédale pas, ce ne sont pas des scooters. Vous ne parlez pas du tout de la même chose en faite normal que vous ne soyez pas d'accord

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J'ai essayé plusieurs types de VAE.

D'abord deux vélos de ville à assistance. Un côté On/Off jusqu'à 20/22 km/h, parfait pour mon père pour aller chercher le pain.

Ensuite un Fatbike AE à 350 watts, certes normalement bridé à 25 km/h, mais ce n'est plus du vélo tellement c'est puissant. Avec le poids du Fat et la largeur des pneus, il y a même une motricité de dingue, qui permet de passer partout ou presque. Mais pour moi ça dépasse le principe même du vélo.

Pour finir un Speedbike sur route à 350 watts et bridé à 45 km/h. Certes "l'effort" si on peut dire est un peu différent d'un VAE traditionnel, car là il faut tourner les jambes pour que ça avance. N'empêche que ça rajoute 350 watts aux miens, et qu'avec ça on peut monter n'importe quelle bosse à 40 km/h, ou le Ventoux en 45' pour un cycliste normalement entrainé. 

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Allez, j'y vais de ma réflexion philosophique...  😉

Au-delà des aspects pratiques qui concernent la cohabitation et la sécurité, le fond de la discussion touche surtout à la valeur de l'effort et au mérite. Pourquoi avons-nous besoin de "séparer" les cyclistes "normaux" et les "assistés" ? En quoi serions-nous diminués d'être dépassés par un VAE ?

L'effort est valorisé parce qu'il symbolise le courage nécessaire pour affronter l'adversité et les difficultés. La peur face à l'obstacle n'est pas évitée. L'enjeu est le développement personnel. L'effort nous permet de grandir, de nous réaliser.

Jusqu'ici, tout va bien, c'est le versant sain et positif de l'effort. Abordons à présent un autre aspect de la question : le regard de l'autre.

Nous aimons que nos efforts soient vus, reconnus. N'attendons-nous pas d'être félicités et récompensés ? A quoi sert le podium sur l'arrivée des courses ? Est-il encore question de l'effort qui nous fait progresser dans la vie ou de la performance qui nous fait admirer des autres. Sommes-nous conscients et satisfaits de nous réaliser dans l'effort ou espérons-nous une récompense de papa, de Dieu ou de quiconque ?

On dit aux petites filles "qu'il faut souffrir pour être belle" et selon le mythe judéo-chrétien fondateur de l'humanité, Adam et Eve ont été chassés du paradis terrestre avec la perspective de devoir gagner leur pain à la sueur de leur front, ce que ne manquent pas de récupérer à leur profit bon nombre de dirigeants.

Le danger final est de confondre l'effort sain, synonyme de chemin de progression personnel et sacrifice enduré dans la perspective, souvent inconsciente, d'être récompensé à la fin : les deux faces d'une même pièce appelée "mérite".

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Un VAE par définition est un vélo à assistance électrique , il faut pédaler pour avancer.

 

Il faut peut-être tourner les pédales, mais une petite aide de 350 watts, c'est loin d'être négligeable. Et ça suffit pour que ce ne soit plus la même discipline que le vélo propulsé par la seule force de l'humain.

 

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Pas la peine de "philosopher" ! Il suffit de prendre la définition terre à terre du vélo !

Un VAE ne correspond pas à cette définition.

Ça n'empêche absolument pas à qui veut faire du VAE d'en faire mais il ne fait pas du vélo : il fait du VAE.

Ça n'empêche pas que le VTTAE puisse être fun mais ça n'est pas du VTT. C'est du VTTAE.

Et dans les manifestations diverses il faut non seulement que les choses soient claires mais les différencier complètement.

Je verrais volontiers des abrutis créer dans telle manifestation cycliste une catégorie "à assistance électrique" uniquement pour accroître audience et retombée financière. Ça serait aberrant.

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Je verrais volontiers des abrutis créer dans telle manifestation cycliste une catégorie "à assistance électrique" uniquement pour accroître audience et retombée financière. Ça serait aberrant.

C'est pourtant ce qui arrive.

Tu y ajoutes ceux qui ont accès à des parcours auxquels ils n'auraient pas accès sans assistance, d'où parfois des problèmes de cohabitation (sans parler des autres abrutis qui narguent) avec ceux qui se propulsent musculairement seulement.

Il y a aussi des problèmes écologiques. Les VTTAE passent à des endroits inaccessibles normalement aux vélos, avec un poids supérieur, ce qui abime les chemins par exemple.

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C'est une fâcheuse habitude qu'il semble avoir prise depuis peu. Dire des choses sans savoir de quoi il parle, s'appuyant sur des connaissances qu'il n'a pas et des preuves qui n'existent pas. Les VAE sont bien sûr des vélos.. à assistance électrique, donc des vélos avant tout, leur nom même indique leur fonction.
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J'ai essayé et c'est pourtant simple : les meilleurs VTTAE apportent une assistance de 350 watts, alors qu'un VTT normal n'en apporte pas. Si je pousse 150 watts, soit même pas un effort en décontraction pour moi, ça fait en tout 500 watts. Je veux bien que le VTTAE soit nettement plus lourd qu'un VTT, mais si tu fais le rapport en watts/kg, ça reste tout de même largement favorable.

Les 500 watts, naturellement je peux les tenir pas beaucoup plus qu'une minute. Avec un VTTAE, si je me contente de 150 watts en décontraction et que j'ajoute les 350 watts du moteur, je peux les tenir des heures et des heures (dans les limites des réserves de la batterie, c'est vrai, ça en fait une discipline où l'aspect mécanique a son importance).

Et s'il me prend l'envie de forcer avec un VTTAE, j'additionne les 350 watts du moteur à mon effort. Je peux alors passer à des endroits improbables, je peux aller plus haut, plus vite, plus loin, ce qui dépasse largement ma conception du vélo en tant que sport, où la valeur de l'effort est tout de même liée avec ce que je peux faire avec mes propres moyens. 

Le moto-cross demande aussi un effort, et parfois violent. Ce n'est pourtant pas du vélo.

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C'est marrant quand même l'argument principal contre le vélo à assistance électrique est que ca n'est pas un vélo. C'est vrai, c'est un vélo à assistance électrique, ca n'a pas le même nom. 

C'est un pratique différente, un usage différent. Le soucis c'est que un nouveau produit appelle un nouveau nom du coup tout le monde est perdu. 

Ca marche aussi en anglais : bike, speed bike, motor bike trois noms trois machines différentes. 

Ca serait comme dire que le VTT ca n'est pas du vélo de route, il n'y a pas de solution à votre débat. 

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Bien sûr que non ! Ça n'est pas le nom qui crée la fonction ! Tu peux appeler "tracteur" tant que tu veux une "Formule 1" la fonction de l'un et de l'autre ne changera pas pour autant.

Un vélo ça a une définition bien précise depuis plus de 100 ans.

C'est un engin fabuleux qui, grâce à la seule force musculaire, permet de faire des distances considérables.

Le vélo se suffit à lui-même. Il n'a pas besoin d'être dénaturé avec un moteur.

A t on considéré un jour qu'un solex était un vélo ?

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L'argument écologique de Jean Guy m'interpelle. J'y suis sensible.

Le GR 34 est interdit aux VTT. En hiver il arrive que des vététistes l'empruntent. Ca ne me plait pas trop mais enfin je laisse lorsque j'en croise du moment qu'il ne m'enquiquine pas. Ça creuse néanmoins le GR.

Je vous dis pas les hordes de fainéants qui, un jour, vont débarquer sur Ouessant pour faire les sentiers en VAE ! 8 km sur 4 ! 25 km pour le tour complet.

Là, je suis désolé, mais j'interdis à tous ! Même aux cardiaques !

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Où ai-je écrit que le nom créait la fonction? J'allais parler du Vélosolex en effet, je revois encore les papis ou mamies allant faire leurs courses au village. Le panier de provisions sur le porte-bagages ils allaient pédalant et si la route venait à se durcir ils actionnaient le levier qui posait la galet sur le gros pneu noir. J'ai toujours considéré qu'il s'agissait d'un vélo.. Solex, comme indiqué dessus. Si non et sinon on peut considérer par le même cheminement intellectuel que du vélo derrière derny n'est pas du vélo, et que les Bordeaux-Paris de jadis étaient des courses de moto.
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