Michal Kwiatkowski (Team Sky), 4ème de la première étape en ligne et qui profite de son bon classement pour chiper le maillot rouge à son coéquipier Peter Kennaugh. « Je suis reconnaissant à toute l’équipe et particulièrement à Peter Kennaugh, qui m’a demandé dans les derniers kilomètres si je voulais faire le sprint et qui s’est dit prêt à m’aider. Après un contre-la-montre par équipes, il y a toujours des occasions de se passer le maillot, particulièrement avec une étape au sprint. L’esprit d’équipe est si exceptionnel que nous partageons tout, même le maillot rouge. La suite, c’est une arrivée au sommet et nous allons faire tout notre possible pour aider Chris à gagner du temps et à ne pas en perdre. »

Gianni Meersman (Etixx-Quick Step), vainqueur hier de sa première victoire d’étape sur un Grand Tour et qui confirme son net regain de forme en cette période estivale. Il profite de l’absence des cadors du sprint pour s’imposer. « J’ai vu qu’il y avait une chance à saisir et lorsque vous avez une chance, il faut se donner à 100%. C’est la Vuelta, c’est une course par étapes très difficile et je me trouvais faire partie des coureurs rapides au départ. Les tout meilleurs sprinters ne sont pas venus, ils n’ont pas voulu venir pour seulement une ou deux étapes. Chacun est libre de participer. Nous, on est venus et on n’a pas raté notre rendez-vous. C’est un bon début. »

Alberto Contador (Tinkoff), qui s’interroge sur sa condition avant d’aborder les premiers sommets de la Vuelta. « C’était nerveux dans le final mais il fallait rester en bonne position. Je suis content, on a évité les chutes et c’était ma priorité. La 3ème étape constituera le premier test avec l’arrivée à Mirador de Ezaro, il intervient peut-être un peu trop tôt. On verra comment est ma condition. Ce sera comme un final de classique et je pense que des gars comme Alejandro Valverde, Simon Yates et Gianluca Brambilla vont y faire une bonne course. On verra comment mes jambes réagissent. Je suis à une minute derrière des favoris et je dois essayer de leur faire perdre du temps. C’est difficile mais excitant de courir en Espagne avec mes fans. »

Laurent Pichon (FDJ), échappé au cours de la première étape et qui profite des premiers reliefs pour s’emparer du maillot à pois. « Je me suis dit que c’était l’occasion de se faire plaisir et pourquoi pas d’aller chercher ce maillot. Ça a été un beau sprint entre les trois échappés au sommet de la côte. C’est moi qui l’ai eu, tant mieux. Après, pour la victoire d’étape, on ne se faisait pas trop d’illusions, on tenait bien, mais à trois contre un peloton, on savait que c’était voué à l’échec. A la FDJ, on est sur cette Vuelta sans leader pour le général, on est là pour se faire plaisir. »

Philippe Gilbert (BMC Racing Team), qui s’explique quant à sa petite sortie dans le final de la 2ème étape. « Ça me faisait chier, ça ne roulait pas de la journée. Je m’ennuie dans ces cas-là, même pour les gens qui sont devant la télé, c’est ennuyeux un peloton qui se promène. J’avais envie de tenter quelque chose. Il y avait le sprint intermédiaire à prendre aussi. C’était une de mes motivations. La Vuelta est une course que j’aime bien. Je suis un coureur de fin de saison. Il y a plusieurs étapes qui me conviennent. On verra ça au jour le jour. »

L’image du jour... les supporters colombiens ne se relâchent pas

Les couleurs colombiennes s’invitent avec de plus en plus de régularité sur les grands événements. Sur le terrain avec la génération dorée que connaît le pays actuellement, mais aussi en coulisses. Les supporters venus tout droit d’Amérique du Sud affluent sur la Vuelta pour encourager Nairo Quintana (Movistar Team), mais aussi Esteban Chaves (Orica-BikeExchange), sérieuse chance de podium final.

L’étape du jour :

3ème étape : Marin-Mirador de Ezaro (176,4 km). La lutte pour le classement général s’engage déjà sur la Vuelta à la sortie de son week-end d’ouverture en Galice. Pourtant, une large partie de cette 3ème étape sera tracée en bord de mer. En fait, le peloton n’entrera dans les terres que pour se mesurer aux premiers sommets, l’Alto Lestaio (8,3 km à 5,3 %) et l’Alto Das Paxareiras (9,3 km à 5,4 %). Surtout cette étape se caractérise par la première arrivée en altitude. Les coureurs ont rendez-vous avec une escalade pas tout à fait inconnue : le Mirador de Ezaro, empruntée en 2012 avec une victoire de Joaquim Rodriguez. Plus que les purs grimpeurs, ce sont les véritables puncheurs qui sont attendus au cours de cette montée longue de 1800 mètres avec une pente moyenne de 13,8 %. On pointe cependant des passages au-dessus des 25 % ! Spectacle garanti.