José-Joaquin Rojas. L’Espagnol Joaquin-Rojas (Movistar) s’est de nouveau rapproché du Maillot Vert avec sa 3ème place hier. “C’était une journée extrêmement importante pour moi, surtout pour le moral. Parce qu’après la mauvaise journée que j’ai vécu dimanche, j’avais vraiment peur de devoir quitter la course. Cette troisième place est de ce fait comme une victoire pour moi, elle me redonne le moral et montre bien que je suis toujours en grande forme. De plus, cela confirme que c’était bien un simple virus qui m’a gêné dimanche. Je me sentais vraiment mieux au début de l’étape, mais je doutais encore énormément parce que je m’étais senti tellement mal dimanche. J’ai repris beaucoup de points pour le maillot vert, mais le plus important reste la confiance retrouvée. Il y a encore deux semaines pour le maillot vert et nous devons nous battre jour après jour. »

Cadel Evans. C’est le mieux placé des grands favoris à la victoire finale. L’Australien Cadel Evans (BMC Racing Team) sent son heure venue et semble maitriser cette année plus qu’aucune autre l’environnement de la course avec sérénité. « Ce fut une courte et rapide étape, explique-t-il. Quelques coureurs semblent avoir bien récupéré après la journée de repos. Pour nous, l’étape du jour était l’occasion de rester tranquillement dans le peloton à l’abri du vent. Mes équipiers vont bien, c’était une bonne surprise de voir Brent Bookwalter et Marcus Burghardt en tête de peloton après leur implication dans la chute de dimanche. Les 48 heures qui suivent une chute sont les plus difficiles donc s’ils vont bien là, c’est génial ! Dans le final aujourd’hui, quelques coureurs ont essayé de sortir à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée alors que la côte était plus difficile qu’annoncée. Mais ils ont tous été repris à la fin malgré l’attaque de Gilbert qui a l’air incroyablement fort. Néanmoins, la victoire finale de Greipel est amplement méritée. »

Saxo Bank-SunGard. Malgré le retard d’Alberto Contador au classement général et quelques fortes douleurs dans son genou droit, Bjarne Riis reste serein. « L’étape s’est passée comme nous l’espérions, dit-il. Nous n’avons pas dépensé trop d’énergie même si beaucoup de coureurs ont trouvé le rythme très élevé. Matteo Tosatto et Benjamin Noval font un énorme travail pour protéger Alberto Contador du vent. Alberto semble aller vraiment mieux, nous sommes très optimistes. » Et à Alberto Contador de confirmer les dires du Danois. « Je me sens de mieux en mieux. Au fur et à mesure de l’étape, mon genou était un peu moins douloureux. Un jour de plus dans peloton va me permettre d’être fin prêt pour la haute montagne. Mon principal objectif reste le même : la victoire finale à Paris. » La première grande étape des Pyrénées, demain, sera comme un véritable test grandeur nature pour lui. Tout en sachant qu’il n’a plus vraiment le droit à l’erreur.

Anthony Delaplace. Plus jeune coureur du Tour de France, Anthony Delaplace (Saur-Sojasun) a de nouveau tenté sa chance en se glissant dans l’échappée, hier. « Dans l’échappée régnait une bonne entente. J’étais un peu le plus faible du groupe. Malheureusement, l’écart n’est jamais monté au-delà des quatre minutes, là où il en aurait fallu sept ! Mais ça va finir par sourire à l’équipe. L’objectif n’est pas d’aller simplement dans les coups, mais de gagner une étape. Pour le moment, les équipes des sprinteurs en ont décidé autrement. Tout le monde dans l’équipe a sa chance. Aujourd’hui, c’était moi dans l’échappée, mais cela aurait pu être un autre. Je pensais qu’on allait aller un peu plus loin. En tout cas, la journée de repos m’a fait du bien, même si aujourd’hui je n’étais pas « saignant ». Stéphane Heulot nous a demandé de ne pas penser au lendemain. Mais je pense quand même que demain, je vais passer une journée plus tranquille avant les Pyrénées car je compte bien aller à Paris ! »

Dans la roue du dossard 101 :

C’est le genre d’étape où il vaut mieux rester vigilant. Nicolas Roche l’a compris (Ag2r La Mondiale) et est resté tranquillement dans les premières places du peloton pendant que ses équipiers cherchaient à obtenir une première victoire d’étape sur le Tour cette saison. « On espère tous les jours la victoire, explique Vincent Lavenu. Aujourd’hui, tous les ingrédients étaient là. La tactique mise en place ce matin a été appliquée avec Sébastien Minard qui a réussi à prendre l’échappée du jour. Malheureusement, beaucoup d’équipes de sprinteurs ont géré de très près cette échappée et ne lui ont pas vraiment laissé de chance. Dans le final, Blel Kadri a tenté quelque chose et se fait reprendre à deux kilomètres de l’arrivée. Sébastien Hinault a quant à lui fait un joli sprint. La victoire n’était pas au rendez-vous aujourd’hui mais le comportement général de l’équipe est très satisfaisant. » Aujourd’hui, le scénario devrait être similaire et le dossard 101, toujours 13ème au classement général, restera de nouveau sagement dans les roues, il sait que les premières places au classement général final commenceront à se jouer dès demain, vers Luz-Ardiden.

L’étape du jour :

11ème étape : Blaye-les-Mines-Lavaur (167,5 km). Hier, les sprinteurs ont fait avorter les rêves des coureurs échappés. Aujourd’hui, il se pourrait bien qu’il en soit de même. Aussi, il y a fort à parier que Mark Cavendish (HTC-Highroad), André Greipel (Omega Pharma-Lotto) et compagnie aient clairement une idée derrière la tête. Comme hier, le final est quelque peu vallonné mais la dernière côte répertoriée, une côte de 4ème catégorie, est à plus de 32 kilomètres de l’arrivée, pas de quoi inquiéter les équipes des sprinteurs qui laisseront sûrement l’équipe Europcar du Maillot Jaune Thomas Voeckler filtrer l’échappée matinale avant de prendre le contrôle des opérations et d’amener à Lavaur un peloton groupé pour ce qui pourrait être une des dernières explications massives avant Paris.