Le Vélo 101-solite… le Tour à bonds de kangourou

Lui aussi parcourt les routes de France à sa manière. Arrivé tout droit d’Australie, le kangourou en peluche de l’équipe Orica-GreenEdge est la mascotte de la formation australienne lancée cette saison. Pendant le Tour, il n’était pas question de laisser le kangourou à la maison. Pas question non plus de lui réserver une place à l’ombre dans le bus, d’où il n’aurait rien vu de la France. Le staff lui a donc réservé une place en or, sur la galerie du véhicule chargé de rejoindre tous les jours le ravitaillement pour réapprovisionner les coureurs. Attaché sur le porte-vélo, le kangourou en peluche prend l’air du pays tous les jours. Vous pouvez l’apercevoir sur le premier tronçon de chaque étape, du départ au ravitaillement. Ensuite, c’est l’autoroute par l’itinéraire de délestage jusqu’à la zone d’arrivée. Pour lui, le Tour, c’est déjà dans la poche !

La p’tite question… vous faites quoi dans le bus en vous rendant au départ ?

La route du Tour, ce ne sont pas seulement les 3500 kilomètres de chevauchée à travers l’Hexagone, mais beaucoup de temps passé chaque matin entre l’hôtel et l’aire de départ et chaque soir entre l’aire d’arrivée et le lieu d’hébergement. Du temps à tuer qu’Arthur Vichot et les coureurs de la FDJ-BigMat partagent ensemble. « Je reste avec les copains dans ces moments-là, insiste le coureur. Nous avons la chance d’être un bon groupe de copains, on discute entre nous dans le bus. On parle un peu de tout, ça se passe bien. » Des transferts que les coureurs occupent entre eux, loin des athlètes individualistes coupés du monde derrière leurs lunettes noires et leurs écouteurs de certaines disciplines qu’on prétend collectives. Le briefing, lui, ne se fait qu’une fois le bus rangé sur le parking coureurs.

24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)

Il est le patron en toutes circonstances. Hier, Bradley Wiggins a encore ramené à l’ordre Cadel Evans, qui l’avait taquiné dans le Mont Saint-Clair. « Sur le coup je n’ai pas su si c’était une attaque ou une vive accélération, a-t-il déclaré après la ligne. Il n’était pas loin devant moi, j’ai décidé d’aller le chercher tout seul. » Vigilant dans le final venté, le Britannique a même eu le toupet de lancer le sprint pour Edvald Boasson-Hagen. « On ne sait jamais ce qui peut se produire dans un final comme celui-là, s’est-il justifié. Dans une arrivée comme ça, avec les courbes dans les 1500 derniers mètres, il peut y avoir une chute. C’est parfois mieux de fournir l’effort en première position, juste sur 500 mètres, plutôt que de prendre une cassure et d’avoir à fournir le même effort en restant en 20ème position. Et puis avec le maillot jaune on me respecte davantage. »

Le chiffre du jour… 15

A 15 ans, Robin Wattraint est l’un des six Jeunes Reporters du Tour sur l’édition 2012, une opération chère à la rédaction de Vélo 101, qui l’a conduite avec ASO durant six années de 2006 à 2011. Hier, à l’occasion du 14 juillet, la plus jeune rédac de la salle de presse a sorti un numéro spécial d’A Notre Tour, son journal, consacré évidemment à la fête nationale. Ce numéro a été étudié avec attention par un jury de journalistes présidé par le directeur du Tour de France Christian Prudhomme. L’article le plus abouti, celui de Robin, a ainsi été distingué d’un prix. Pour convaincre le jury, le lycéen de Pontoise est revenu sur le double épisode de l’histoire du Tour écrit par Laurent Jalabert, avec ses deux victoires conquises un jour de fête nationale, à Mende en 1995 puis à Colmar en 2001.

L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)

14ème étape : Limoux-Foix (191 km). Au lendemain de son raid sur les routes de l’Hérault, Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step) ne devrait pas être à l’attaque aujourd’hui dans une première étape pyrénéenne qu’il connaît. « Je connais cette étape, notamment la fin avec le fameux Mur de Péguère, très, très, très difficile, puis sa descente assez technique. Mais au bas de la descente il restera un long morceau de plat de 25 kilomètres jusqu’à Foix. C’est ce qui gâche un peu la chose. Ça me rappelle une étape que Pierrick Fédrigo avait gagnée. Je pense qu’il ne sera pas loin encore cette fois-ci, lui qui aime les Pyrénées. » Après la montée du col du Portel (2,3 km à 6,3 %) en début d’étape, deux difficultés se succéderont dans la partie finale avec le Port de Lers (11,4 km à 7 %) et l’inédit Mur de Péguère, une nouveauté de 9,3 km à 7,9 %.