Les villes ayant l’honneur de recevoir le départ et l’arrivée d’une étape du 100ème Tour de France sont plutôt rares. Tours, au même titre que Bastia, Ajaccio, Nice, Montpellier, Gap et Annecy, aura ce privilège. Pour le dernier volet en date de notre saga consacrée à la reconnaissance des étapes de cette Grande Boucle d’ores et déjà historique, nous nous étions arrêtés dans la cité tourangelle de laquelle nous repartons pour cette treizième étape. Le cap est toujours mis au sud-est, cette fois en direction de Saint-Amand-Montrond, pour une nouvelle étape dite de transition. Cette deuxième semaine du Tour mène les coureurs de la Bretagne au Mont Ventoux. Avant de souffrir sur les pentes du Géant de Provence, les sprinteurs vont être à la fête pendant trois jours.

La caravane quittera Tours en longeant les bords de la Loire pendant quelques kilomètres avant de prendre la direction d’Azay-sur-Indre. Les paysages monotones de la veille disparaissent au profit d’un décor champêtre et bucolique. Le peloton traversera le lieu-dit du Paradis pour prendre la direction de Montrésor, un des plus beaux villages de France. Tout un programme ! Les charmantes bourgades comme celle de Genillé ne manqueront pas et révéleront tout leur charme au mois de juillet. Pour les coureurs aussi le décor sera agréable. Les nombreuses parties boisées apporteront de la fraîcheur. Les routes sont un peu plus vallonnées que la veille et seront propices aux attaquants qui pourront fausser compagnie au peloton dans la première partie d’étape.

Sur les routes d’Indre-et-Loir où les châteaux pullulent, les fuyards auront intérêt à creuser l’écart, car le décor va rapidement changer une fois rentré dans le département de l’Indre. Les routes sont toujours plates, mais beaucoup plus rectilignes et exposées au vent. Quelques points pour le maillot à pois pourraient être distribués, mais ils ne seront absolument pas décisifs pour le classement de la montagne finale. Si la bataille ne fera pas rage pour « avoir la rougeole », les baroudeurs et les coéquipiers des sprinteurs joueront au chat et à la souris pendant de longs kilomètres.

Avant ce sprint annoncé dans les rues de Saint-Amand-Montrond, les coureurs prendront la direction du centre de la France. Ils passeront en effet dans le village de Bruère-Allichamps qui a été le premier à revendiquer le titre honorifique de centre de l’Hexagone. À moins de dix kilomètres du but, le peloton n’aura pas le temps d’apprécier les paysages offerts par le village grâce à de sublimes panoramas. Avant cela, il sera passé par Issoudun qui avait accueilli une étape du Tour en 2009. Cette année-là, Mark Cavendish s’était imposé dans la sous-préfecture de l’Indre. Le Britannique est l’un des grands favoris pour s’imposer dans le Cher le 12 juillet prochain.

Car tout comme il l’était lors de l’étape de la veille, le sprint massif semble difficilement évitable sur l’Avenue du Tour de France de Saint-Amand-Montrond. Une avenue qui n’a pas été nommée en l’honneur de cette centième édition, mais du Tour 2001 et du contre-la-montre qui reliait Montluçon à la sous-préfecture du Cher où Lance Armstrong s’était imposé. Selon nos pronostics, c’est un sprinteur qui succédera à celui qui a disparu des tablettes du Tour de France. Le triptyque des étapes de transition commencé à Fougères prendra fin le lendemain à Lyon. 191 kilomètres séparent Saint-Pourçain-sur-Sioule de la capitale des Gaules.