Mark Cavendish. En coupant la ligne le premier hier soir à Séville, le Britannique Mark Cavendish (Team HTC-Columbia) a pris possession du Maillot Rouge de leader. Mais c’est la performance de son équipe qu’il a saluée. « Dès que nous avons réalisé les premières séances d’entraînement sur le parcours de la course jeudi dernier, j’ai senti après dix minutes sur le vélo que nous roulions si bien tous ensemble que nous avions une très grande chance de gagner, a-t-il affirmé. Le contre-la-montre par équipes fait partie de mes disciplines favorites parce que l’équipe entière est récompensée, c’est vraiment spécial, et en même temps tu dois te livrer à fond pour tout le monde. Je suis souvent monté sur le podium, mais c’est parce que huit autres gars travaillent dur pour cela. Cette fois nous sommes tous allés sur le podium, j’en suis incroyablement fier. »

Carlos Sastre. Au rang des favoris, l’Espagnol Carlos Sastre (Cervélo TestTeam) a réalisé une belle entrée en matière hier soir puisque 4ème avec sa formation du contre-la-montre par équipes de Séville. Il ne cède ainsi que 3 secondes à Vincenzo Nibali (Liquigas-Doimo) et 2 secondes aux frères Schleck (Team Saxo Bank). « L’équipe a fait du très bon boulot, a estimé l’ancien vainqueur du Tour de France. Chacun était motivé, concentré et excité de prendre le départ. Je suis ici sur cette Vuelta dans le but de faire aussi bien que je le peux. Je me sens bien, l’équipe est forte et motivée, alors nous verrons bien ce qui se passera dans les prochaines semaines. Je cours ici en Espagne devant mes supporters, ce qui décuple ma motivation. Cette Vuelta n’est pas facile et il faudra rester vigilant chaque jour. »

Rabobank. La formation néerlandaise, qui ambitionne la victoire finale sur le Tour d’Espagne par le biais de Denis Menchov, deux fois lauréat de la Vuelta par le passé, a mal commencé sa course hier soir à Séville. Les coureurs de Rabobank n’ont pas su négocier le contre-la-montre par équipes dans les temps des meilleurs. Seulement 18èmes à 36 secondes, ils obligent Denis Menchov à démarrer sa Vuelta avec un désavantage sur ses adversaires. « Après 5 kilomètres, Grischa Niermann a crevé et avec la nuit et les motos, nous avons eu du mal à identifier notre coureur, a regretté le directeur sportif Adri Van Houwelingen. Ca a semé la confusion, mais ce n’est pas une excuse concernant notre prestation. Deux de nos coureurs ont peiné à suivre. La pilule est difficile à avaler. Il va falloir nous améliorer. »

Le road-book :

2ème étape : Alcala de Guadaira-Marbella (173,7 km). La première étape en ligne de cette Vuelta prendra la direction de la côte méditerranéenne, reliant deux cités andalouses, Alcala de Guadaira et Marbella. En direction de la localité citée parmi les plus touristiques de l’Espagne, les coureurs devront déjà affronter les premières difficultés de la course avec l’escalade de plusieurs côtes, une seulement étant référencée au classement de la montagne, peu avant la mi-parcours. Compte tenu du contre-la-montre par équipes organisé pour le moins tardivement hier soir, la course ne s’élancera qu’à 13h30. Le final de l’étape sera favorable aux sprinteurs puisque les 50 derniers kilomètres présenteront un profil descendant, la route passant de 740 mètres d’altitude au niveau de la mer à Marbella, où un sprint massif semble prémédité.