Andy Schleck. Le dauphin d’Alberto Contador sur le Tour de France n’était pas au départ de la dixième étape de la Vuelta hier. Et pour cause, il a été retiré de la course par son propre manager Bjarne Riis après avoir enfreint les règles internes de l’équipe Saxo Bank. La règle en question : Andy Schleck est sorti boire un verre après le dîner avec son coéquipier Stuart O’Grady, lui aussi retiré de la course. « Je reconnais que j’ai violé une règle et c’est pourquoi Bjarne a décidé de nous renvoyer à la maison, a avoué Andy Schleck à notre confrère CyclingNews. Je suis responsable de mes actions et même si je pense que c’est une décision trop dure, je la respecte. Bjarne est le boss et c’est à lui de faire ce qu’il pense être le mieux. » Le coup est surtout dur pour Frank Schleck, privé de deux coéquipiers importants alors qu’il vise toujours la victoire finale.

Joaquin Rodriguez. Le Catalan Joaquin Rodriguez (Team Katusha) tournait autour depuis le départ du Tour d’Espagne. Hier, sur ses routes de Catalogne, et à la faveur d’une bonification, il est enfin parvenu à endosser le Maillot Rouge. Sous les yeux des siens. « Je me suis beaucoup battu pour décrocher ce maillot, l’équipe aussi, et il n’y a rien de mieux que d’y parvenir à la maison, j’en suis très fier, a déclaré l’Espagnol. Je suis maintenant disposé à le défendre au mieux. C’est mieux d’être premier et d’avoir l’avantage sur les autres. J’ai besoin de gagner du temps dans toutes les étapes car je passe très mal les contre-la-montre. Alors je vais continuer à attaquer, aujourd’hui encore vers Andorre, car il me faut créer plus de différences. Andorre est une arrivée que j’aime parce que je la connais bien et que je m’y suis souvent entraîné. Je vais donc continuer à lutter pour la victoire d’étape et pour prendre du temps à mes adversaires. »

Imanol Erviti. Echappé pendant 120 kilomètres dont les 20 derniers en solitaire, l’Espagnol Imanol Erviti (Caisse d’Epargne) a remporté en baroudeur sa seconde victoire d’étape sur la Vuelta après un premier succès il y a deux ans. « Toute l’équipe a essayé de prendre les échappées, a expliqué le vainqueur navarrais. David Lopez dimanche, moi ce mardi, nous avons eu la chance de pouvoir terminer parfaitement notre travail. J’ai attaqué dans une descente périlleuse. Je me suis rendu compte que les gars prenaient des précautions. Il y avait de l’hésitation et j’ai décidé de me lancer à l’avant. Je sais que je suis un bon rouleur et j’ai profité de mes qualités. Cette victoire  démontre qu’en travaillant bien tu peux avoir des opportunités. Nous sommes dans la bonne spirale, à partir de maintenant ce sera du bonus. »

Le road-book :

11ème étape : Vilanova i la Geltru-Andorre Vallnord (208,4 km). C’est aujourd’hui le premier grand rendez-vous des grimpeurs. Entre la côte catalane et la principauté d’Andorre, la onzième journée de course devrait mettre à nu les qualités de chacun des candidats à la victoire finale puisqu’il s’agira d’aller chercher le premier haut sommet de cette Vuelta. L’étape sera longue, c’est l’une des plus longues du tracé 2010, mais ne comportera que l’ascension finale pour difficulté. Les coureurs se présenteront ainsi pour une explication à la régulière sur les pentes conduisant dans la station de Vallnord (1900 mètres d’altitude). La montée est longue de 9,9 kilomètres à 6,5 %. Si les forts pourcentages ne seront pas au programme de cette première grande ascension, les candidats au Maillot Rouge seront tout de même sollicités.