Jean-Christophe Péraud. Lâché par les meilleurs vers Xorret del Cati, il avait tiré un trait sur ses ambitions au classement général samedi soir. Puis il y a eu sa longue échappée vers Alcoy dimanche, durant laquelle il a flirté avec la tête du classement général. Désormais, Jean-Christophe Péraud (Omega Pharma-Lotto) s’est relancé dans la course au Maillot Rouge, 5ème au général à 52 secondes du leader. « Dimanche, j’ai attendu avec anxiété l’arrivée du peloton pour savoir si j’aurais la chance de porter le Maillot Rouge, confie-t-il sur son site Internet. Mais pour 52 secondes, ça ne l’a pas fait. Evidemment, je suis content de ce résultat et d’avoir pu jouer les premiers rôles. Mais je suis un peu déçu d’avoir été limité dans le final. Je vois que j’ai pas mal perdu de mes capacités de résistance au lactique par rapport à l’an dernier. » Reste maintenant à savoir si Jean-Christophe Péraud va renaître à l’ambition d’une place au général ces prochains jours.

Joaquin Rodriguez. L’Espagnol Joaquin Rodriguez (Team Katusha) a posé le pied chez lui en Catalogne dans le même temps que le leader du classement général, mais 2ème et donc privé du port du Maillot Rouge. « Ca me peine de ne pas être arrivé en Rouge en Catalogne, parce que je suis en très bonne forme et que je l’ai démontré jusqu’à présent, a regretté hier l’ancien champion d’Espagne. Arriver à la maison avec le maillot de leader était important pour moi, mais ça n’a pas été possible. J’ai cru à Xorret que j’avais réussi. Maintenant, je ne vois pas un favori clair dans cette Vuelta, quelqu’un qui est au-dessus des autres. Il va falloir attendre Andorre mercredi ou Cotobello lundi prochain pour tirer des conclusions. Le triptyque des Asturies sera bestial et il pourra y avoir des différences. Il y a dix-neuf gars en deux minutes alors que la montagne n’a pour ainsi dire pas encore commencé. Les différences sont grandes mais pas définitives. »

Igor Anton. Le Basque Igor Anton (Euskaltel-Euskadi), qui rappelle qu’il n’a jamais remporté la moindre course par étapes dans sa carrière, est porté au rang de grand favori de la Vuelta après sa victoire d’étape à Valdepeñas de Jaen et sa prise du Maillot Rouge de leader à Xorret del Cati. « C’est certain que je suis arrivé avec de bonnes sensations et que je ne vais pas baisser les bras, mais nous irons pas à pas, a-t-il déclaré en conférence de presse hier. C’est une Vuelta montagneuse et j’aime ça. Ma préoccupation majeure est de maintenir les bonnes sensations que j’ai eues jusqu’à présent. Vincenzo Nibali est l’un des grands candidats à la victoire. Xavier Tondo est là aussi, il a déjà gagné le Tour du Portugal donc gare à lui. Frank Schleck est arrivé frais et je suis convaincu qu’il va aller mieux. Mosquera fait aussi partie des coureurs importants. Il faudra être attentif, il reste encore beaucoup de chemin jusqu’à Madrid. »

Le road-book :

10ème étape : Tarragone-Vilanova i la Geltru (175,7 km). La journée de repos a permis à l’ensemble de la caravane de la Vuelta de rallier la Catalogne, d’où repartira la course aujourd’hui. Au lendemain de la première coupure, cette dixième étape sera dangereuse car il s’agira de voir comment chacun parvient à remettre en route, surtout en vue d’un final qui ne sera pas forcément aisé, avec l’ascension du col del Rat Penat, une brève ascension de 4,4 kilomètres mais à 10,8 % de dénivelé moyen (certaines rampes atteignent les 23 %). Cette côte se présentera toutefois à 32 kilomètres de l’arrivée à Vilanova i la Geltru, ce qui pourrait décourager les offensives d’envergure. Malgré tout, la pente devrait être suffisante pour rompre le peloton et écarter de la tête de course les sprinteurs, ce qui annoncerait alors un final palpitant vers la côte méditerranéenne.