Txema Gonzalez. Une terrible nouvelle est tombée hier soir sur le Tour d’Espagne. Txema Gonzalez, un soigneur de l’équipe Sky âgé de 43 ans, est décédé à l’hôpital de Séville, où il était hospitalisé depuis plusieurs jours après avoir contracté une infection bactérienne qui est entrée dans la circulation sanguine pour se transformer en septicémie. Dans un état critique depuis plusieurs jours, l’employé de Sky était entouré de sa proche famille lorsqu’il a succombé à son infection. Le médecin de l’équipe Steve Peters a tenu toutefois à préciser qu’il n’y avait aucun rapport avec l’infection virale dont ont souffert plusieurs coureurs de l’équipe britannique (John-Lee Augustyn, Juan-Antonio Flecha et Ben Swift), tous contraints à l’abandon l’estomac détraqué. Une minute de silence sera observée ce matin à Villena en la mémoire de Txema Gonzalez.

Team Sky. Après une nuit terrible au cours de laquelle il a été impossible pour le staff de la formation Sky de trouver le sommeil, une décision a été prise ce matin : l’équipe britannique ne repartira pas dans le Tour d’Espagne. C’est Dave Brailsford, le manager du groupe sportif britannique, qui a fait part du choix de sa formation aux organisateurs. « La mort de Txema a dévasté chacun d’entre nous dans le Team Sky, explique Dave Brailsford. Nous avons perdu un bon ami, un collègue très respecté. Nous avons considéré tous les éléments très prudemment et c’est la seule décision que nous pouvions prendre. C’est la meilleure pour témoigner notre respect à Txema. Nous avons discuté avec sa famille, qui nous a entièrement soutenus dans notre décision. » Le Team Sky ne comptait déjà plus que six coureurs en course après l’abandon de trois d’entre eux, malades. Les six membres restant se retireront donc de la Vuelta ce matin.

Alessandro Petacchi. Côté course, l’Italien Alessandro Petacchi (Lampre-Farnese Vini) a remporté hier la vingtième victoire de sa carrière dans le Tour d’Espagne, lui qui compte également vingt-et-une victoires dans le Giro et six dans le Tour de France. « C’est une très belle victoire, s’est exclamé le sprinteur de 36 ans. Elle résulte d’un grand travail de mes coéquipiers. Dans les premières étapes de la Vuelta, j’ai pédalé avec un objectif bien en tête, celui de la victoire d’étape. Ma concentration n’était portée que sur la ligne d’arrivée. Ca m’a peiné de ne pas avoir pu bénéficier des deux occasions précédentes, mais maintenant je peux fêter cette victoire avec l’équipe, qui a été phénoménale. D’abord Grega Bole a étiré le peloton à grande vitesse à 2 kilomètres du but et ceci jusqu’à 700 mètres de la ligne, puis Angelo Furlan a pris le relais dans les chicanes du dernier kilomètre et Danilo Hondo m’a lancé à grande vitesse jusqu’aux 200 mètres. »

Le road-book :

8ème étape : Villena-Xorret del Cati (190 km). Place aujourd’hui à la première grande explication entre les favoris. Et vu au rythme où se sont départagés les coureurs dès que la route grimpait en début de semaine, on peut imaginer qu’on y verra nettement plus clair ce soir au classement général. Il s’agit là de la première étape de montagne, avec quatre cols à franchir dans la seconde moitié de la course : le Puerto de Tudons (6,9 km à 4,8 %), le Puerto de Torremanzanas (8,3 km à 5,3 %), le Puerto de la Carrasqueta  (11 km à 4,8 %) et l’Alto Xorret del Cati (3,8 km à 11,6 %), dont le sommet interviendra à 3200 mètres seulement de la ligne d’arrivée. Cette ascension est presque devenue traditionnelle dans la Vuelta, empruntée à cinq reprises ces toutes dernières années. Valverde y avait entamé sa victoire finale dans l’épreuve il y a un an.