Movistar Team. La formation d’Eusebio Unzue a fait sensation hier en s’imposant sur la1ère étape avec 10 secondes d’avance sur toutes les grosses écuries. A l’arrivée, le manager de la Movistar Team ne cachait pas sa joie : « Aujourd’hui, nous avons mis en avant notre capacité à se concentrer sur une épreuve aussi dure que le contre-la-montre par équipes (…) J’ai eu la chance de vivre beaucoup de victoires mais celle-ci est presque au-dessus de toute pour l’apport émotionnel qu’elle procure. »  Un autre espagnol était tout aussi heureux hier soir, Jonathan Castroviejo, le 1er leader de ce Tour d’Espagne. « En principe je ne devais pas participer à la Vuelta cette année, et c’est pourquoi je suis venu ici dans l’idée d’aider mon équipe et de tout donner dans ce chrono, a déclaré le Maillot Rouge. Au briefing, nous n’avions pas décidé qui franchirait la ligne d’arrivée le premier. Nous avions juste mentionné que le final pavé était très difficile. Nous pensions que ce se serait serré, nous avons tout donné. C’est merveilleux ! »

Euskaltel-Euskadi. Jouant à domicile, la formation Euskatel-Euskadi a réussi avec brio son entrée en matière dans le Tour d’Espagne. Davantage habituée aux fins de classement sur les chronos par équipes, l’équipe basque a terminé 9ème du contre-la-montre à seulement 28 secondes de la Movistar Team. Une performance très honorable qui s’explique par la cohésion et la complémentarité du groupe : « On a fait un beau chrono, s’est exprimé Mikel Astarloza. On a fait une course régulière, en profitant de la force de chacun des neuf coureurs. Les grimpeurs, notamment notre leader Igor Anton, ont fait un gros travail dans les bosses et sur le plat c’est à moi, notamment, de jouer. On est satisfait ! » Ce résultat permet à Igor Anton d’aborder les prochains jours avec de la sérénité avant le 1er gros rendez-vous de cette Vuelta, l’étape vers le sanctuaire d’Arrate lundi.

Chutes. On l’a vu, le contre-la-montre par équipes de Pampelune ne ressemblait pas aux chronos par équipes classiques en raison de son caractère exclusivement urbain. Les ronds-points et virages étaient nombreux ce qui n’a pas été sans conséquences pour certaines équipes. Plusieurs chutes ont, en effet, handicapé certaines équipes. La plus touchée est la Garmin-Sharp qui a vu 3 de ses coureurs au sol à 5 kilomètres de l’arrivée à la sortie d’un rond-point. Koldo Fernandez, Thomas Dekker et Michel Kreder sont allés à terre et Christophe Le Mével a cassé son vélo. Heureusement, les dégâts sont seulement chronométriques (1’27 » de déboursés pour les mieux lotis) et non physiques. L’équipe Astana a connu la même mésaventure avec 4 hommes au sol. Mais là, Paolo Tiralongo et Enrico Gasparotto étaient plus sévèrement touchés et sont allés passer des tests à l’hôpital hier soir. Tiralongo souffrait de la hanche et Gasparotto de la clavicule. Le vainqueur de l’Amstel Gold Race 2012 n’a d’ailleurs pas pu prendre le départ ce midi de la 2ème étape.

L’étape du jour :

2ème étape : Pampelune-Viana (181,4 km). La 2ème étape de cette Vuelta sillonne les routes de la province de Navarre à travers 181 kilomètres de course. Pour une 1ère étape en ligne, c’est loin d’être une simple mise en jambes puisque le profil est assez casse-pattes. Une côte de 3ème catégorie est située en milieu d’étape mais tout au long du tracé les coureurs rencontreront des petites bosses. L’arrivée à Viana est située au bout d’une longue ligne droite qui devrait permettre d’éviter les chutes. Le scénario le plus probable est celui d’une échappée au long cours reprise dans les derniers kilomètres et un sprint massif pour costauds. En effet, les derniers hectomètres sont en faux-plat montant.