Janez Brajkovic. Jusqu’ici, la saison de Janez Brajkovic (Astana) n’avait rien de transcendant, mais le Slovène s’était souvent montré malchanceux, comme sur le dernier Tour de France où il chutait en milieu de première semaine, ou en étant victime de problèmes d’estomac, juste avant le départ du Giro auquel il devait prendre part. Le port du premier maillot rouge de cette Vuelta le consolera sans doute. « C’était un jour de chance, souligne Brajkovic. Tout s’est parfaitement déroulé de mon réveil, au moment où nous avons franchi la ligne. C’est bon de porter le maillot rouge après une telle malchance cette saison. Nous sommes venus ici pour porter le maillot rouge le dernier jour à Madrid, et ce chrono est une indication de nos intentions. »

Theo Bos. Le Tour d’Espagne ne s’était même pas élancé qu’il déplorait déjà un homme en moins. Annoncé dans la liste des partants, Theo Bos (Belkin) a été contraint de renoncer à prendre le départ du chrono par équipes hier soir. Le sprinteur néerlandais présentait un taux de cortisolémie très bas juste avant le départ et a donc été renvoyé chez lui, comme le veulent les règles du MPCC. L’équipe Belkin étant membre du mouvement présidé par Roger Legeay, elle s’est vue dans l’obligation de partir à huit hier, même si le règlement de l’UCI n’interdit pas au coureur de prendre part à une compétition. Par la même occasion, elle se prive du seul réel pur sprinteur de renom présent sur le Tour d’Espagne.

Alejandro Valverde. C’est un chrono mi-figue mi-raisin qu’a livré l’équipe Movistar en Galice hier. Les Espagnols n’ont pas à rougir de leur 5ème place, mais ils ont fait moins bien qu’il y a douze mois quand ils avaient remporté le chrono d’ouverture et permis à Jonathan Castroviejo d’endosser le premier maillot rouge de la précédente édition. Surtout, Alejandro Valverde concède déjà près de 30 secondes à Vicenzo Nibali (Astana). « Il est évident que perdre une demi-minute sur Nibali n’est pas quelque chose à négliger, estime le Murcian. Mais la Vuelta est longue et rien n’est acquis pour le moment. Le point positif est de prendre 30 secondes à Purito Rodriguez. C’est pour cette raison que c’est un bon contre-la-montre, même si l’ombre au tableau est le problème mécanique de Benat Intxausti. »

L’étape du jour : 2ème étape… Pontevedra-Alto Do Monte Da Groba (177,7 km)

La Vuelta a à peine décollé, qu’elle prend déjà de la hauteur ! Dès aujourd’hui, on aura droit à la première des onze arrivées au sommet. Bien sûr, l’Alto Do Monte Da Groba n’est pas la plus difficile des onze ascensions finales proposées au menu de cette 68ème Vuelta. On dira que les organisateurs espagnols se sont inspirés de leurs homologues italiens qui proposent une première arrivée au sommet d’une difficulté relative. Avec un pourcentage moyen de 5,6 % sur les onze kilomètres et une pente maximale à 10 % n’attendez pas à ce que les favoris de la Vuelta se dévoilent déjà. Il ne serait pas étonnant de voir un gros groupe se disputer la victoire au sprint en haut de la difficulté. Dans tous les cas, Janez Brajkovic a de fortes chances de conserver son maillot rouge de leader au terme de la 2ème étape ce soir.