Christopher Horner. Privé d’une journée de plus en rouge à cause d’une petite cassure observée dans le peloton à Fisterra, et qui lui a coûté 6 secondes, Christopher Horner (RadioShack-Leopard) a finalement estimé que c’était mieux ainsi. « Vraiment, ce n’est pas une mauvaise chose de perdre le maillot rouge pour quelques secondes seulement. C’est même mieux parce que je vais avoir moins d’interviews à donner avant les étapes de montagne ce week-end, dans lesquelles j’aurai l’occasion de reprendre le maillot rouge. Alors c’est sûr que pour mon sponsor c’est mieux de voir ce maillot tous les jours mais pour moi c’est préférable ainsi. J’ai de bonnes jambes et si mon équipe prend soin de moi du mieux qu’elle peut, je vais avoir une Vuelta fantastique. »

Vincenzo Nibali. Une fois encore, c’est sans courir après que Vincenzo Nibali (Astana) a récupéré le maillot rouge de leader du classement général. Hier, il s’attendait à ce que Chris Horner conserve la tunique, mais une micro-cassure l’a replacé devant l’Américain au général. « C’est une grande surprise que le maillot me revienne à nouveau, a commenté le Sicilien. L’équipe de Chris Horner avait pour objectif de conserver le maillot rouge et je n’ai rien fait de mon côté pour redevenir leader de la Vuelta. Maintenant nous ferons la prochaine étape sereinement car c’était très nerveux jusqu’à Fisterra. Comme je l’ai dit, la Vuelta est longue. Vous avez vu comme moi qui sont mes principaux adversaires, Valverde, Rodriguez, ceux qui ont pris des bonifications aux dernières arrivées. Toutefois, nous n’avons pas encore grimpé un vrai col… »

Daniel Moreno.Vainqueur hier de l’étape dite de la fin du monde, quatre mois après avoir conquis la Flèche Wallonne, Daniel Moreno (Team Katusha) a su saisir sa chance dans une étape que lui avait concédé au préalable Joaquim Rodriguez. « Avec Joaquim nous discutons toujours pour savoir quel final est le plus adapté à l’un ou à l’autre et nous ajustons nos ambitions avec les circonstances de course. Cette fois, Luca Paolini m’a aidé à me placer et nous avons fait en sorte que personne ne puisse répondre à mon accélération. Je suis extrêmement heureux parce que cette année, j’ai souvent manqué de chance en plusieurs occasions et je sais qu’il ne me reste que quatre ou cinq ans de carrière… »

Nicolas Edet. Grand animateur hier, Nicolas Edet (Cofidis) s’est battu avec conviction d’un bout à l’autre de l’étape, franchissant même le terrible Mirador de Ezaro en tête. « J’étais déçu de mes trois premiers jours sur la Vuelta et lundi, une chute dans le final m’a fait perdre beaucoup de temps alors que je me sentais déjà mieux physiquement. Etant relégué à vingt minutes, j’avais l’intention de faire la course dans la quatrième étape. Il fallait franchir le Mirador de Ezaro, une sacrée bosse, mais je me disais qu’en basculant en tête, j’avais peut-être une chance que ça se regarde derrière. J’ai insisté ensuite avec les contre-attaquants en pensant que c’était peut-être le bon coup, mais Omega Pharma-Quick Step a bien contrôlé. Les jambes sont là, j’ai envie de recommencer en espérant trouver la bonne ouverture. »

Thibaut Pinot. Thibaut Pinot (FDJ.fr) découvrait hier le Mirador de Ezaro, un mur de 1900 mètres de long pour 13,1 % de pente. Et autant dire qu’il se souviendra de lui puisqu’il a été contraint de le passer sur une seule vitesse, le 28 dents heureusement. « Un coureur m’est rentré dedans au pied et a cassé la patte de mon dérailleur, a expliqué le jeune homme à l’arrivée. Au sommet de la bosse, Alexandre Geniez m’a passé son vélo et j’ai retrouvé le mien 10 kilomètres plus loin. Comme Kenny Elissonde, je finis devant mais je suis désolé pour mon équipier qui s’est sacrifié. » Un sacrifice utile qui permet à Thibaut Pinot de préserver sa place au classement général, dont il occupe le 29ème rang actuel à 1’41 », un retard pris essentiellement samedi dans le contre-la-montre par équipes de Sanxenxo.

L’étape du jour :

5ème étape : Sober-Lago de Sanabria (174,3 km). Les favoris placés au classement général après les étapes galiciennes, ils ne chercheront certainement pas à se défendre dans les trois étapes de transition avant la montagne samedi. C’est peut-être l’occasion pour un baroudeur d’aller chercher le maillot rouge de leader qui valse d’épaules en épaules depuis samedi. La cinquième étape proposée entre Sober (Galice) et Lago de Sanabria (Castille-et-Leon) permettra en tout cas à ceux qui le désireront d’animer la course, bien que les équipes favorables à une arrivée au sprint auront pour la première fois l’opportunité de jouer la gagne. Entre les attaquants qui ne manqueront pas et les sprinteurs qui auront là leur première occasion de s’expliquer, faute d’arrivée en bosse cette fois, cette cinquième étape promet d’être nerveuse.