Simon Yates (Orica-BikeExchange) a remporté hier en solitaire la sixième étape de la Vuelta. « Je suis vraiment heureux d’avoir pu revenir pour gagner cette étape. J’ai travaillé très dur pour ça. Je veux juste savourer ce moment sans regarder en arrière. Je me suis vraiment entraîné très, très dur pendant cette période (de suspension NDLR). Au début, nous avons essayé de durcir la course, sachant que la parcours était très technique, très sinueux et pas toujours en bon état. Nous voulions rendre la course dure et surprendre quelques équipes. Ensuite, j’ai réussi à attaquer exactement au bon moment. Quand nous sommes arrivés vers la fin de l’étape, Esteban est venu me dire que je pouvais gagner l’étape, que c’était une bonne étape pour moi. C’est bien quand votre leader vous encourage à aller chercher la victoire. C’est un super mec et on s’entend vraiment bien. Dans le final, on a vu que beaucoup de gars étaient fatigués en raison du boulot que nous avions produit le matin et je voulais retirer les fruits de cet effort en allant gagner. »

Mathias Frank (IAM Cycling) a longtemps été échappé sur cette sixième étape, avant de se faire rejoindre dans les derniers kilomètres. « J’ai vraiment pensé que je pouvais gagner. Mais la dernière partie, c’était un faux plat montant, c’était super dur. Le peloton derrière s’est mis à rouler à bloc, il ne m’a pas laissé de chance. Je veux gagner une étape. J’ai tout donné aujourd’hui. Je vais encore essayer. Les jambes sont bonnes, c’est la principale bonne nouvelle de cette étape. Quand j’ai vu que dans le col de 2e catégorie, les Orica ont commencé à rouler, j’ai compris que ce serait dur d’aller au bout. »

Luis-Leon Sanchez (Astana), deuxième hier soir, a cru à la victoire. « C’était une fin d’étape un peu folle, je ne savais pas qui était devant. J’ai pensé sprinter pour la victoire mais quand j’ai vu l’écran à l’arrivée, j’ai compris que j’étais deuxième. C’est une mauvaise sensation mais je dois retenir que j’étais tout proche. J’ai produit mon effort au bon moment, j’avais de super jambes. Le tempo des Movistar a fait mal mais Yates l’a joué parfaitement. Quand Orica a pris les choses en main, je me suis demandé s’ils voulaient faire gagner Chavez ou Gerrans mais finalement, ils ont fait le bon choix. C’était une très belle étape. Pour nous, ce n’est pas une super journée avec l’abandon de Miguel Angel Lopez. Mon équipe a été grande dans le Giro et s’est bien battue dans le Tour avec Fabio Aru. Ici, on va faire de notre mieux… »

Kenny Elissonde (FDJ) a fini l’étape à une belle cinquième, preuve de sa forme du moment. « Ce dénouement est un peu une surprise. J’ai tout fait pour prendre l’échappée, je n’y suis pas parvenu mais au final, je finis cinquième, ça va ! Nous n’étions plus trop nombreux dans la dernière côte, Luis Leon Sanchez a attaqué au sommet, je l’ai suivi mais je ne suis pas sprinteur, tout juste grimpeur. Je suis en forme, j’attends la montagne mais je dois me canaliser un peu parce que je fais le début des étapes, la fin aussi. Je dois me trouver un objectif précis en espérant que ça va sourire. »

Bart De Clercq (Lotto-Soudal) a chuté dans la finale de la sixième étape de la Vuelta. A huit kilomètres de l’arrivée, quelques coureurs devant lui ont pris un virage très large et le Belge est passé au-dessus de la balustrade. Le coureur de la Lotto-Soudal souffre d’écorchures et de coupures sur le côté droit. Son coude a également dû être suturé. Malgré ces blessures, il a pu limiter les dégâts et est arrivé 58 secondes après le vainqueur de l’étape Simon Yates.


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Etape du jour :

7ème étape : Maceda – Puebla de Sanabria (158,5 km). La première semaine de la Vuelta touche à sa fin et le peloton quitte la Galice pour rentrer en Castille et Leon. Le profil du jour est semblable à celui de la sixième étape et l’échappée matinale pourrait une fois de plus avoir de grandes chances de l’emporter. A moins qu’un groupe de puncheurs ne se serve de l’Alto de Padornelo, dont le sommet est situé à dix-huit kilomètres de l’arrivée, pour sortir et se jouer la gagne. Les favoris au général attendront certainement l’étape de demain et une nouvelle arrivée en altitude pour tenter de faire la différence. Un sprint massif n’est cependant pas à exclure dans une étape où le scénario sera forcément imprévisible.