Désormais tout de rouge vêtu, Nairo Quintana (Movistar) n’est pas sans savoir qu’il a remis les points sur les « i », lundi, aux lacs de Covadonga, après sa désillusion du mois de juillet. Pour autant, le Colombien de poche de la Movistar se méfie. Ce sentiment de méfiance, il l’a même exposé à la presse, hier, dans les Asturies, lors de journée de repos. « Normalement, j’arrive en forme pour la troisième semaine mais, cette fois, je dois prendre d’avantage d’avance, dans la mesure du possible (NDLR : il compte 58 secondes d’avance sur Christopher Froome, son principal rival) ». Et pour cause : le boss de la Movistar a déjà le contre-la-montre individuel de Calp en tête (37 km, 19e étape) : un exercice maîtrisé à la perfection par « Froomey », qui « fait la course à son rythme », selon Quintana. « Je ne sais pas où je peux creuser l’écart. A partir de demain (aujourd’hui), nous commencerons à voir… »

On ne l’y reprendra plus. Alejandro Valverde (Movistar), coéquipier et néanmoins dauphin de Nairo Quintana – 57 secondes les séparent -, en a bientôt fini avec son triptyque « Giro-Tour-Vuelta ». Encore onze étapes et ce marathon s’achèvera. Sûr, il ne reproduira pas l’expérience, « c’est trop demander au corps ». Troisème du Tour d’Italie, sixième de la Grande Boucle, le Murcian espère malgré tout terminer ce défi personnel sur une bonne note. « Si je peux être sur le podium, tant mieux ! Maintenant, tout dépendra de l’écart qui se creusera durant l’étape d’Aubisque… » Bref, il en saura plus samedi soir.

Alberto Contador (Tinkoff) n’y croit plus. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré lors de la première journée de repos d’une Vuelta qui tient, pour l’heure, toutes ses promesses. Triple lauréat de l’épreuve (2008, 2012, 2014), le chef de file de la Tinkoff a en effet perdu gros, lundi. Quitte à regretter sa propre façon de courir. « La tactique que j’ai suivie était érronée. J’aurais dû être plus prudent. Aujourd’hui, mes chances de victoire sont minces. Je suis à trois minutes de Nairo Quintana, qui est très fort et dispose d’une équipe puissante ». Objectif, donc : un succès d’étape. Ou deux. « Je vais regarder le livre de route tranquillement », précise-t-il.

 

La photo de Kevin Reza (FDJ), allongé sur son lit d’hôpital, le cou entouré d’une minerve, mais le poucé levé, a fait le buzz, ce mardi. Beaucoup ont d’ailleurs craint le pire après sa terrible chute de la veille. Directeur sportif de la FDJ, Thierry Bricaud raconte : « Kevin a heurté le sol avec la tête, son casque a explosé et il a perdu connaissance ».  Après examens, le Guadeloupéen souffre de deux fractures : une à la base du crâne, une autre au niveau des vertèbres cervicales. Mardi, lors de la journée de repos, ses coéquipiers ont posté un message de soutien sur les réseaux sociaux.


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Etape du jour :

11e étape : Colunga. Musée du jurassique – Peña Cabarga (168,6 km). Pour les plus fébriles du peloton, cela aurait pu être l’étape parfaite, une visite idyllique de la Cantarbie, après une journée de repos salvatrice. Las, au terme de celle-ci, les organisateurs ont jugé bon de positionner la terrible ascension de Peña Cabarga : un col de 1re catégorie (5,6 km à 9,8 %), qui enregistre des rampes à 18 %. Et si Quintana en profitait pour renforcer sa position de leader ?