Combien as-tu de tatouages ?
C’est difficile à dire. J’en ai un gros dans le dos mais en fait à l’origine c’était un petit tatouage auquel j’ajoute des morceaux à chaque fois pour créer une continuité. Je m’y suis pris à plusieurs reprises, je dirais 7 ou 8 fois en tout je pense.

Quand l’as-tu commencé ?
Il y a trois ans. Je n’y avais pas vraiment réfléchi avant. L’événement déclencheur a été une grosse chute en 2011 sur un cyclo-cross dans les Ardennes où je me suis cassé deux vertèbres dans le dos, ce qui m’a laissé une très grosse cicatrice. J’ai donc souhaité cacher cette cicatrice qui me gênait vraiment dans le dos et j’ai pris le temps qu’il faut pour trouver le bon tatouage pour la cacher. Là, j’ai rencontré un autre problème. Je n’aimais pas vraiment les tatouages avant. Je voulais simplement faire un petit quelque chose et cacher cette cicatrice mais quand je suis sorti de chez le tatoueur et que je me suis regardé dans la glace, je me suis dit « mince, j’aimerais bien en faire un autre ! » J’ai pris très vite le pli, comme beaucoup de monde. Dès qu’on fait un premier tatouage, on en veut un autre ! Je suis tombé dans le vice. J’avais vraiment envie d’y retourner et de faire autre chose.

Peux-tu nous expliquer de quoi il s’agit ?
Pas vraiment, c’est un peu personnel. Je le garde vraiment pour moi. Tout au long de ma carrière, pour l’instant, j’essaie de rester discret à ce sujet. Cela tombait bien que ce soit dans le dos car je n’ai pas envie que cela se voit.

Penses-tu à ta reconversion ou est-ce juste une question de goût ?
Non je ne pense pas à ma reconversion même si je comprends bien que cela ne plaise pas à certaines personnes. Ceci dit, à l’heure actuelle, je pense qu’au moins une personne sur quatre est tatouée. Cela s’est beaucoup développé. C’est bien rentré dans les mœurs. Je n’ai pas envie de le montrer maintenant et je souhaite rester discret mais rien ne dit que dans quelques années je ne changerais pas d’avis à ce sujet. Qui sait, je me ferais peut-être quelque chose sur les bras, mais dans tous les cas je ne fais pas cela pour que ce soit vu. Je vais finir par ne plus avoir de place dans le dos et il faudra bien finir par exploiter d’autres parties de mon corps au fil du temps. J’y vais crescendo. Ce qui est sûr, ce que je ne toucherai pas à mes jambes, je ne suis pas trop fan des tatouages sur les jambes.

Quand réalises-tu tes tatouages ?
Quand on est cycliste professionnel, c’est compliqué de réaliser son tatouage en pleine saison, il faut profiter des quelques mois d’hiver donc il y a peu de temps finalement. Je suis parti du milieu du dos, mais où je vais m’arrêter, je n’en sais rien !

Propos recueillis par Mathilde Duriez