N°1 : Alberto Contador

Courant août, Alberto Contador avait annoncé son départ à la retraite après la Vuelta. L’objectif de l’Espagnol était toujours le même, la victoire finale. Il a pourtant dû revoir sa stratégie après la 3ème étape et première arrivée au sommet à Andorre. C’est donc une succession d’offensives plus ou moins lointaines qui interviendront les jours suivants, toutefois sans réussite. L’étape de l’Angliru est sa dernière chance, la veille de l’arrivée à Madrid. Se sachant moins fort que la Sky, il décide d’anticiper la terrible ascension et attaque dans la descente précédente. Bien aidé par Jarlinson Pantano, Contador monte le dernier col de sa carrière en tête. Et si son avance fond dans les derniers hectomètres, El Pistolero gagne l’étape. Pour marquer l’Histoire et dire au revoir.

N°2 : Mattéo Trentin

Cette saison, la Quick-Step a dominé les sprints dans les Grands Tours. Et après Fernando Gaviria en Italie et Marcel Kittel en France, c’est Mattéo Trentin qui a fait briller les couleurs belges lors des arrivées massives. Certes, le plateau des hommes de la dernière ligne droite n’avait rien à voir avec celui du mois de juillet. L’Italien a tout de même levé quatre fois les bras, dont une victoire en moyenne montagne en alignant un Rojas trop tendre. L’année prochaine, Trentin courra pour la formation australienne Mitchelton-Scott, ex-Orica. De quoi prendre encore un peu plus de poids sur les classiques, où sa marge de progression paraît encore importante.

N°3 : Miguel Angel Lopez

Superman, comme il se surnomme modestement, n’était pas forcément attendu à son meilleur niveau sur les routes espagnoles. Sa fracture du tibia en novembre 2016 l’avait éloigné de son vélo et des compétitions pendant de longs mois, et sa reprise sur le Tour de Suisse n’avait pas été fructueuse, soldée par un abandon lors de la cinquième étape. Mais le prodige colombien avait gardé ses atouts pour les cols espagnols. Miguel Angel Lopez remporte deux étapes de montagne, à Calar Alto et l’Alot Hoya de la Mora. Finalement huitième du général, l’homme d’Astana sera attendu sur les Grands Tours en 2018. Et un podium de sa part ne serait pas une surprise.

N°4 : Wilco Kelderman

Il était peut-être celui que l’on attendait le moins à ce niveau. Qui aurait pu parier sur une 4ème place à Madrid de Wilco Kelderman ? Le Hollandais pouvait même rêver du podium la veille de l’arrivée finale, mais en butant sur l’Angliru il s’est fait dépasser par Ilnur Zakarin pour 24 secondes. Sa position de leader chez Sunweb était pourtant contestable, Warren Barguil étant lui aussi au départ. Son statut renforcé après l’exclusion du Breton par son équipe, la pression était encore plus grande sur les épaules du Néerlandais. Mais ses progrès en montagne et sa force sur l’effort solitaire ont fait le reste. Peut-être le début d’une seconde carrière.

N°5 : Ilnur Zakarin

Révélé sur le Tour de Romandie en 2015, Ilnur Zakarin n’avait jusque là jamais fait mieux que 5ème d’un Grand Tour. C’était en mai dernier sur le Giro. Le maigre russe avait fait de la Vuelta son deuxième objectif de la saison et rêvait d’un podium. En net progrès au fil des étapes, il est arrivé au meilleur de sa forme en dernière semaine et a repris le temps dont il avait besoin sur l’Angliru. Toujours placé mais rarement vainqueur, le leader de la Katusha semble avoir trouvé la recette qui lui convient sur trois semaines. A confirmer dès l’an prochain.

Adrien Godard