Si le Tour de l’Avenir est considéré comme le Tour de France des amateurs des moins de 23 ans, il s’en distingue aussi par bien des points, à commencer par la course débridée que l’épreuve des jeunes peut offrir. On l’a vu hier, sur une étape qui n’aurait jamais échappé à un sprint massif lors d’une Grande Boucle, le Tour de l’Avenir propose un scénario différent avec la réussite de 4 fuyards. Malgré l’enjeu énorme que représente une victoire sur le Tour de l’Avenir, force est de constater que le calcul et la monotonie ne prédominent pas encore dans les courses amateurs réputées. C’est pourquoi ce matin au départ de la 2ème étape, impossible d’affirmer avec certitude qu’un sprint massif clôturera l’étape malgré le profil tout plat du jour.

C’est une étape 100 % ainoise qui attend les coureurs aujourd’hui. Mais le plateau du Bugey et les montagnes du Jura ne sont pas visitées, seule la plaine de l’Ain va être traversée de fond en comble. Le départ est donné du Parc des Oiseaux, une localité habituée à recevoir le Tour de l’Ain. L’échappée du jour se dessine au 20ème kilomètre et ils ne sont que 3 aujourd’hui à l’avant de la course, comme si les coureurs se doutaient qu’un miracle comme hier ne se reproduit pas 2 fois d’affilée. L’échappée est tout de même constituée d’hommes forts : Jan Trajnik (Slovénie), qui n’est autre que le champion d’Europe espoirs, Eduardo Sepulvuda (sélection UCI) un argentin stagiaire à la FDJ-BigMat et impressionnant sur le Tour du Limousin, ainsi que Nikita Umerbekov (Kazakhstan).

L’écart maximum entre la tête de course et le peloton atteint 3 minutes à 60 kilomètres de l’arrivée. C’est l’équipe Suisse du leader Silvan Dillier qui assure la poursuite, bientôt relayée par l’équipe d’Allemagne et par les Pays-Bas. Porté par un fort vent de dos, le peloton roule à plus de 60 km/h dans les derniers kilomètres. Il faut bien ça pour revenir sur le trio de tête qui résiste avec les honneurs. Mais comme dans une étape typique du Tour de France cette fois-ci, le regroupement intervient à 3 kilomètres de l’arrivée. Le train orange des Pays-Bas lance le sprint et personne ne parvient à les déborder ! On assiste carrément à un triplé de l’équipe néerlandaise à Châtillon-sur-Chalaronne. Le plus rapide est Moreno Hofland devant Danny Van Poppel et Wouter Wippert. L’Allemand Michael Koch doit se contenter de la 4ème place. Après la démonstration de l’école australienne sur le prologue, les Pays-Bas viennent impressionner par la qualité de leurs sprinteurs. De son côté, Silvan Dillier a passé une journée tranquille et conserve le Maillot Jaune.

Demain, l’étape sera un peu plus vallonnée entre Pont-d’Ain et Annemasse (155,2 km).

Classement 2ème étape :

1. Moreno Hofland (Pays-Bas) les 141 km en 3h03’38 »
2. Danny Van Poppel (Pays-Bas) m.t.
3. Wouter Wippert (Pays-Bas) m.t.
4. Michael Koch (Allemagne) m.t.
5. Jan Sokol (Autriche) m.t.
6. Nikias Arndt (Allemagne) m.t.
7. Andris Smirnov (Lettonie) m.t.
8. Filip Eidsheim (Norvége) m.t.
9. Andrea Fedi (Italie) m.t.
10. Enrico Bardin (Italie) m.t.

Classement général # 2 :

1. Silvan Dillier (Suisse) en 7h15’56 »
2. Davide Villella (Italie) à 1 sec.
3. Sven Erik Bystrom (Norvège) à 7 sec.
4. Klemen Stimulak (Slovènie) à 30 sec.
5. Jay McCarthy (Australie) à 49 sec.
6. Lasse Norman Hansen (Danemark) à 50 sec.
7. Jakob Steigmiller (Allemange) à 51 sec.
8. Moreno Hofland (Pays-Bas) m.t.
9. Lukas Pöstlberger (Autriche) m.t.
10. Nikias Arndt (Allemagne) à 54 sec.