Le mois d’avril pour les cyclistes, c’est la saison des pavés avec en point d’orgue ce qui se fait de mieux en termes de kermesse du vélo de part et d’autre de la frontière Franco-Belge : Le tour des Flandres et Paris-Roubaix.

Comme ça se fait de plus en plus, en marge de la course des pros, des randonnées cyclosportives sont organisées : l’occasion pour le commun des mortels que nous sommes de se frotter aux mêmes routes et d’avoir un petit goût de ce que vivent les coureurs. Comme ces randonnées sont la veille de la course, c’est aussi une bonne opportunité de passer un bon weekend de vélo et de participer à la fête.

De plus, mon âme de sudiste saigne un peu en écrivant ça, mais l’accueil des gens du nord et de nos amis belges est exceptionnel. Gentils, serviables et polis. Toute personne qui travaille dans le tourisme devrait faire un stage à la frontière Franco-Belge !

Photo : Pierre Plana

We Ride Flanders

« We Ride Flander » est organisée la veille du Tours des Flandres par la société Peloton, qui organise aussi une vingtaine de cyclosportives en Belgique. Quatre parcours sont proposés de 75 à 242km. Ils permettent de faire les monts les plus célèbres (Vieux Quaremont, Koppenberg, Paterberg…). Ou l’intégralité des monts du Tour des Flandres, voire un peu plus pour les deux plus longs circuits qui vont chercher le mur de Grammont qui n’est plus emprunté depuis quelques années par le Tour des Flandres. Le départ et l’arrivée se font à Audenarde, lieu d’arrivée du Tour des Flandres sauf pour le plus grand parcours qui part de Bruges.

Une flandrienne digne d’une montagnarde

Il faut aborder ces parcours quasiment comme une cyclosportive montagnarde, car le dénivelé total est assez important (>2500m pour les deux parcours les plus longs) et que les pavés et les pentes très sévères corsent encore la difficulté.

Un jour de temps sec, c’est super ! Les villages sont très jolis, il y a pas mal de moulins sur les collines, ce sont essentiellement de petites routes très sympas. Le parcours est très dur, mais ça passe à peu près, même dans les plus gros pourcentages du Koppenberg où il faut quand même se faufiler entre les cyclistes à pied… S’il pleut, les pavés glissants sont beaucoup plus délicats à appréhender… il faut se préparer mentalement à marcher un peu…

Photo : Pierre Plana

Dans tous les cas, cette cyclosportive est vraiment un challenge sportif. S’il ne pleut pas, c’est qu’il y aura du vent, ça ne fait que monter et descendre excepté la dernière ligne droite avant Audenarde qui est super longue surtout avec le vent dans le nez.

Le lendemain, il faut absolument suivre la course. C’est une fête du vélo incroyable ! Le tronçon du Vieux Quaremont est probablement le meilleur endroit puisque les coureurs y passent 2 fois et ensuite ce sont les dames. Avec les « Fans Zones » publiques, celles des partenaires et les installations sauvages des jeunes Belges, c’est 2.5km de fête, de bière et de barbecue ! Il y a pas mal de grands écrans donc on peut suivre la course toute la journée. Je recommande d’amener quelques bières, quelques saucisses et de se greffer à une troupe installée avec un barbecue. Ça garanti de passer une excellente journée, même si le lundi promet d’être difficile… et si un Belge gagne, ce sera encore mieux : j’ai vécu la victoire de Lotte Kopecky en 2022, l’ambiance est vraiment montée d’un cran !

Photo : Pierre Plana

Paris-Roubaix Challenge

Paris-Roubaix Challenge est organisé par ASO, la veille de la course des hommes, juste avant la course des dames.

La cyclosportive propose trois parcours sont proposés de 70 à 170km. Le plus court est une boucle depuis le vélodrome qui emprunte les derniers secteurs pavés (dont celui du Carrefour de l’Arbre), la boucle de 145km part aussi du vélodrome et rejoint le circuit des pros juste avant Arenberg, le parcours de 170km démarre juste avant le premier secteur pavé.

Quelques secteurs pavés sont chronométrés pour vous étalonner avec vos amis.

Les pavés de Paris-Roubaix sont globalement beaucoup moins bons que ceux du Tour des Flandres, le point culminant étant la trouée d’Arenberg qui secouent vraiment… Si le temps est sec, on se fait bien secouer mais c’est plat, donc physiquement, l’effort est raisonnable… et l’entrée sur le vélodrome c’est une grande émotion… dommage que ça ne soit que pour un demi-tour…

Mais l’organisation se rattrape en laissant les tribunes en accès gratuit pour l’arrivée de la course des dames.

Le lendemain, la course peut être aussi bien suivie.

L’avantage de Paris-Roubaix, c’est que les derniers kilomètres sont en zigzag. On peut donc aller voir les coureurs passer en deux ou trois endroits… Attendre le passage au Bistrot de Raisme (ils ont Eurosport et suivent la course en direct), aller à vélo à Arenberg puis se déplacer jusqu’au carrefour de l’Arbre est possible en faisant les dernières centaines de mètres à vélo. Il est aussi possible de réserver sa place sur la pelouse dans le vélodrome.

Photo : Pierre Plana

Article écrit par Pierre Plana.