Alejandro Valverde. Depuis sa médiocre prestation sur le dernier Tour de France, on ne pensait plus voir Alejandro Valverde (Movistar Team) retrouver ses jambes de 2009 en haute-montagne. Pourtant, il a prouvé hier sur les pentes de la Collada de la Gallina qu’il faudrait compter sur lui pour le podium, voire la victoire finale à Madrid. Pourtant, lors de la 1ère attaque de Chris Froome (Team Sky), Valverde n’a pu suivre le britannique. « Purito m’a dit de rester tranquille, qu’il connaissait le col, que ce n’était pas possible que Froome et Contador puissent aller au bout à cette vitesse et en conservant ce rythme » a expliqué le murcian à l’arrivée. Une gestion de l’effort qui a porté ses fruits puisque Valverde a ensuite remporté l’étape, ce qui lui permet d’être 4ème au classement général à 50 secondes de Joaquim Rodriguez (Team Katusha).

Joaquim Rodriguez. Comme sur le Tour d’Italie, Joaquim Rodriguez fait son petit bonhomme de chemin avec le maillot de leader sur ses épaules. Malgré sa 2ème place hier, c’est lui qui fait la bonne opération puisqu’il reprend du temps à ses 2 principaux concurrents : Chris Froome et Alberto Contador. Etonnamment, il a exprimé hier soir ses doutes quant à ses capacités de gagner la Vuelta. « Froome et Contador sont dans une grande forme et sont meilleurs que moi contre-la-montre. Pour gagner la Vuelta je vais devoir faire le chrono de ma vie et compter sur un jour sans de leur part. » Purito garde sûrement en mémoire sa défaite sur le Giro face à Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp) pour 16 secondes lors du contre-la-montre final.

Chris Froome. Pour la 1ère fois depuis le dernier Tour de France, Chris Froome a montré quelques signes de faiblesse en montagne. Pourtant très fort dans la 1ère moitié de l’ascension finale, le britannique a lâché prise à 600 mètres de l’arrivée lorsqu’Alberto Contador a planté sa banderille. »Je n’avais plus les jambes à la fin pour suivre mes rivaux. Tactiquement, ils ont été malins d’attendre le dernier moment » a confié Froome. Mais le « Kenyan blanc » n’a pas été étranger au petit fléchissement de Contador dans les derniers mètres de l’étape : « Il a les jambes pour gagner la Vuelta mais c’est intéressant de voir qu’il a été repris après son attaque. Cela signifie que nous avons tous nos limites et que Contador n’est pas invincible. » Excellent rouleur, Chris Froome compte beaucoup sur le contre-la-montre de mercredi pour faire la différence : « Je ne peux pas calculer l’avance que je dois prendre lors du contre-la-montre de Pontevedra, mais je sais que je vais devoir le faire à fond ! »

L’étape du jour

9ème étape : Andorre-Barcelone (196,3 km). Avec un kilométrage qui atteint presque la barre des 200 kilomètres, cette 9ème étape est pour le moment la plus longue du Tour d’Espagne. Aujourd’hui, le peloton quitte les Pyrénées pour retrouver la côte Méditerranéene. Le profil est donc un long toboggan vers la capitale de la Catalogne. Il n’y a pas de grosses difficultés prévues mais il faudra se méfier du final de l’étape. Les organisateurs de la Vuelta ont en effet choisi de pimenter un peu les derniers kilomètres. Ainsi, à 4 kilomètres de l’arrivée, la montée de Montjuic (1,1 km à 8,1 %) va offrir un tremplin idéal pour les attaquants. La ligne d’arrivée est située, comme pour l’étape du Tour de France 2009 remportée par Hushovd, en face du stade olympique au terme d’une courte bosse. Une arrivée pour puncheurs-sprinteurs donc !