Steve Cummings. Pour le Britannique de la formation BMC, ce succès sur la 13ème étape de la Vuelta, c’est « LA victoire » de sa carrière. Parti au sein d’une échappée, le coureur s’est imposé en solitaire après avoir attaqué à 3 kilomètres de l’arrivée : « J’ai essayé d’attendre le plus longtemps possible. Je crois que j’ai vraiment bien joué, j’ai juste attendu la bonne occasion. A un kilomètre du final, je les ai vus se relever, donc je savais que j’avais gagné ; ainsi j’ai pu en profiter un peu plus. Mais avant cela, j’avais la tête dans le guidon, j’allais aussi fort que je le pouvais, parce qu’ils n’étaient pas loin derrière. » Pour l’équipe BMC, venue sur la Vuelta avec pour objectif des victoires d’étapes, c’est un deuxième succès après la première place de Philippe Gilbert lors de la 9ème étape.

Juan-Antonio Flecha. Troisième à passer la ligne d’arrivée à Ferrol avec quatre secondes de retard sur Steve Cummings, le coureur du team Sky est forcément déçu d’échouer si près du but. Présent dans les deux échappées du jour, l’Espagnol a été le premier à tenter sa chance dans le final, mais est finalement rejoint par ses compagnons d’échappée, menés par Cameron Meyer. « C’est dommage que je n’ai pas été capable de gagner, parce que j’ai passé toute l’étape devant avec ce seul objectif. Quand Cummings a attaqué, je menais et il a choisi le bon moment pour me sortir du jeu. Je n’ai pas eu de chance. Au moins ai-je essayé et j’ai vendu chèrement ma peau… »

Joaquim Rodriguez. Pour le leader de la Vuelta, cette étape au profil plat n’a pas été un jour de repos avant l’attaque de la montagne. « Ce fut une étape difficile, au moins jusqu’à ce que l’échappée fasse le break au kilomètre 50. Il y avait des coureurs très forts devant et l’équipe Argos-Shimano a roulé toute la journée sans pouvoir les reprendre. Quand il y eut l’attaque de Kashechkin (Astana) et Steegmans (Omega Pharma-Quick Step) dans le final, j’ai dit à Daniel Moreno d’y aller. L’idée était de casser le peloton. » Le coureur du team Katusha s’attend à ce que la 14ème étape soit décisive pour le classement général et sa place de leader : « Tout peut changer. Cela peut être en ma faveur ou celle d’un autre. La vérité est que je me sens vraiment bien dans les côtes et que le contre la montre est derrière nous. Et je pourrais me sentir dans le rôle du favori, seulement si je suis encore leader de la Vuelta après le deuxième jour de repos ».

José Joaquin Rojas. Le coureur espagnol du Team Movistar a été contraint à l’abandon. Il ne prendra donc pas le départ de cette 14ème étape. Rojas, 83ème à 53’39 » du leader Joaquim Rodriguez, joue de malchance en cette saison. Premier abadon de son équipe sur la Vuelta, il souffre de la jambe droite, blessure causée par une chute violente survenue à deux kilomètres de l’arrivée, la deuxième de la journée pour l’espagnol. En pleurs sur la ligne d’arrivée, il a été transporté à l’hôpital de Ferrol pour des examens. Il a finalement quitté la course ce matin afin de prendre du repos, malgré sa volonté de continuer la compétition. Cette saison, il avait déjà quitté le Tour de France sur blessure.

L’étape du jour

14ème étape : Palais de Rei-Puerto de Ancares (149,2 kilomètres)

Cette 14ème étape annonce des changements dans le classement général. Fini les étapes planes, les montagnes espagnoles se profilent à l’horizon. Dans les Asturies, les coureurs du peloton devront franchir cinq difficultés avant de s’élancer vers la montée finale, qui culmine à 1 470 mètres d’altitude. Cette arrivée au sommet promet de redessiner le classement général, et les faibles écarts entre les trois premiers annoncent une lutte pour la tunique rouge lors des étapes montagneuses de ce week-end. Pour le leader Joaquim Rodriguez, parvenir à contrôler ses adversaires sera plus que jamais nécessaire.