Antonio Piedra. Le vainqueur de la 15ème étape s’est imposé après une longue échappée en compagnie de neuf autres coureurs, dont David De La Fuente, son coéquipier : « J’ai du mal à réaliser. C’est une grande joie mais je ne peux croire que c’est vrai. Je ne suis pas vraiment conscient. » Le coureur de la Caja Rural est parti en solitaire à quelques kilomètres de l’arrivée, lors de la dernière ascension : « David et moi étions bien tous les deux. Nous avions confiance en nous, en notre capacité de le faire. J’ai demandé d’attendre pour voir comment les autres se sentaient, pour voir qui était nerveux, et qui avait encore un peu d’énergie. Quand le groupe était encore uni, j’ai pris ma chance. J’avais peur que les autres reviennent sur moi. » L’Espagnol franchira finalement la ligne d’arrivée avec plus de deux minutes d’avance sur Ruben Perez (Euskaltel-Eskadi).

Joaquim Rodriguez. Le leader de la Vuelta, arrivé 12ème de la 15ème étape, tourne en dérision les multiples attaques d’Alberto Contador dans la dernière ascension vers Lagos de Covadonga : « Combien de fois Contador a-t-il attaqué ? Je ne sais pas, trente-deux ou trente-trois fois, non ? » Le coureur de la Katusha a toutefois réussi à suivre son compatriote jusqu’au sommet et à conserver ses 22 secondes d’avance : « J’ai quand même souffert et, heureusement, j’étais dans un bon jour. Répondre à ses attaques m’a usé mais j’avais la capacité de résister. Sur la fin, Contador a pris une petite avance mais je savais que c’était moins dur et j’avais encore la giclette pour revenir. [Aujourd’hui], il y a encore une arrivée au sommet, au Cuitunigru. C’est une ascension très difficile. »

Lloyd Mondory. Le Français de l’équipe Ag2r La Mondiale, membre de l’échappée du jour, a franchi la ligne d’arrivée à la troisième place : « Je suis content de cette troisième place, surtout sur une étape comme celle-ci, à l’entame de la dernière semaine. Je crois toujours en mes chances de victoire d’étape sur un Grand Tour, que ce soit au sprint ou dans une étape de montagne. J’espère que les gens auront désormais une vision différente de moi et ne me verrons plus uniquement comme un sprinter. Dans une course de trois semaines, certains récupèrent mieux que d’autres. J’ai toujours prouvé que j’avais de bonnes facultés de récupération sur les Grands Tours et que je n’hésitais pas à partir dans les échappées, même sur des étapes au profil difficile. Les échappées sont rares depuis le début de cette Vuelta. Ça faisait plusieurs jours que j’essayais de prendre l’échappée mais il faut être au bon endroit au bon moment. L’objectif est désormais de concrétiser d’ici la fin de la Vuelta. Il reste trois opportunités au sprint. Mes jambes sont bonnes et j’ai confiance ! »

L’étape du jour :

16ème étape entre Gijón et Valgrande-Pajares Cuitunigru (183,5 kilomètres)

Cette troisième étape de montagne dans les Asturies est jonchée de difficulté, avec trois cols de première catégorie à franchir: San Lorenzo, la Cobertoria et Pajares, trois montées qui viendront après l’ascension d’un premier col de troisième catégorie. Le col de Cuitunigru, avec des pentes à 25%, sera décisif dans la course au podium final à Madrid. Gijón a déjà été choisie 27 fois pour être ville départ d’une étape de la Vuelta, mais l’arrivée à Cuitunigru est inédite. Les difficultés de ce parcours devraient permettre aux favoris de s’expliquer, explication qui est attendue depuis le début de ce week-end en haute montagne.