Tom Boonen. Cela fait plusieurs années maintenant que Tom Boonen (Quick Step) sait qu’il ne peut plus rivaliser avec les meilleurs sprinteurs du monde comme il pouvait le faire en 2005 ou 2006. Aussi, à l’instar d’un Thor Hushovd (Garmin-Cervélo), le Belge essaie d’anticiper les sprints pour aller chercher la victoire. On l’avait notamment vu attaquer dans le dernier kilomètre de la 5ème étape du Tour de Suisse, et, hier, Boonen a remis ça. Il a profité de la petite bosse dans les 500 derniers mètres pour accélérer. Sauf que ce n’était pas forcément prévu explique t-il : « C’était un sprint peu commun. Maes m’emmène dans le final, mais nous avons lancé le sprint trop tôt (…) Au bout de la ligne droite j’ai ralenti un peu pour recharger les batteries, mais les autres coureurs arrivaient trop vite par rapport à moi. C’est dommage. Cependant, je suis en forme, mais jambes répondent bien ». Aujourd’hui, le champion du Monde 2005 sera sûrement présent dans le final pour jouer de nouveau la gagne.

Matthew Goss. Le vainqueur de Milan-San Remo vit une deuxième moitié de saison compliquée. Alors qu’il devait emmener les sprints de Mark Cavendish (HTC-Highroad) sur cette Vuelta, le sprinteur australien a été contraint à l’abandon dès la deuxième étape. En cause, un état de fatigue avancé et un début de maladie qui a considérablement diminué la forme du jeune sprinteur. En effet, sur le contre-la-montre par équipes de samedi, Matthew Goss n’avait pas réussi à suivre ses équipiers. Il avait terminé l’étape lâché, 2’45 » après que le reste de son équipe soit arrivée.

Troisième étape. Entre Petrer et Totana, de nombreux scénarios de course sont imaginables. A première vue, les 163 kilomètres de course ne paraissent pas bien difficiles et l’on voit mal comment un sprint massif ne pourrait pas conclure l’étape. En effet, les 110 premiers kilomètres ne présentent aucune difficulté, et s’il y a bien deux côtes répertoriées dans les 50 dernières bornes, elles ne sont que de troisième catégorie. Sauf que l’Alto de la Santa, à 13 kilomètres de l’arrivée, n’est pas un côte anodine : 4,5 kilomètres d’ascension à 6 % de moyenne avec des passages à plus de dix pourcents. Voilà qui devrait décanter le peloton. Mark Cavendish (HTC-Highroad) risque fort d’attendre encore quelques jours avant de décrocher son premier succès sur ce Tour d’Espagne.