Joaquim Rodriguez. 3ème de l’étape à 5 secondes du vainqueur, Joaquim Rodriguez (Team Katusha) a laissé filer plus qu’une simple victoire d’étape aux Lacs de Covadonga. Le Catalan n’a pas su profiter de la méforme de Chris Froome pour passer devant lui au classement général, même s’il est parvenu à remonter à son niveau et à 1’20 » d’Alberto Contador grâce aux bonifications. « J’aurais préféré un peu plus de collaboration pour être sûr de monter sur le podium, déplore Purito. Peut-être Contador ne voulait pas d’un rythme régulier. Alejandro Valverde sait cela. Les étapes de jeudi et vendredi conviennent parfaitement à Contador. J’aimerais connaître une étape plus sereine lundi et être capable de lutter pour la victoire d’étape.  » L’Espagnol n’a plus levé les bras depuis le Tour de Catalogne en mars dernier.

Warren Barguil. Tandis que les prétendants à la victoire finale montaient par à-coups vers les Lacs de Covadonga, Warren Barguil (Giant-Shimano) a mené sa propre course en accélérant lorsque les cadors temporisaient. Le Breton a réalisé hier sa meilleure montée sur la Vuelta puisqu’il boucle l’étape à la 8ème place. Sa prestation lui permet de retrouver une place dans le Top 10. « J’ai essayé de prendre mon rythme en réponse aux attaques des leaders, explique l’ancien vainqueur du Tour de l’Avenir. J’ai aussi essayé de reprendre du temps pour me replacer au classement général. Cette étape n’était pas faite pour rester dans les roues et attendre. Il me semble que des coureurs sont vraiment fatigués et vont perdre du temps. Pour ma part, j’espère qu’il y aura de la pluie pendant la 16ème étape ! »

Alberto Contador. Même si ses attaques ont secoué un groupe de favoris largement réduit, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) est celui qui a le plus de regrets du scénario attentiste d’hier. Le Maillot Rouge est désormais fragilisé par le retour d’Alejandro Valverde à 31 secondes au général et n’a repris que 7 secondes à Chris Froome. « Nous avons perdu une opportunité de distancer Chris Froome, estime le Madrilène. Si j’avais été seul, j’aurais fait la différence mais je devais aussi surveiller Valverde et Rodriguez. J’en ai parlé avec Valverde mais nous devions aussi subir de grands changements de rythme imposés par Purito. L’ascension n’a jamais été régulière. Je sens que la victoire finale est plus proche. Il y a une différence minimale, notamment avec Valverde. Tout peut changer en une seule étape mais mes jambes vont de mieux en mieux. »

Przemyslaw Niemiec. Le cyclisme polonais vit une période fantastique et il n’y avait pas de raison pour que l’expérimenté Przemyslaw Niemiec (Lampre-Merida) en participe à la fête. En résistant in extremis au retour du groupe de favoris, le 6ème du Giro 2013 poursuit la belle saison du cyclisme polonais.  « Il faut reconnaître que le niveau de notre cyclisme est en progrès cette année, constate le coureur de 34 ans. Nous avons obtenu le droit d’être neuf coureurs au Championnat du Monde à la fin du mois à Ponferrada. Ça a commencé avec Michal Kwiatkowski qui a fait un super début de saison. Puis il y a eu Rafal Majka, meilleur grimpeur et vainqueur de deux étapes du Tour de France. Maintenant c’est moi qui gagne une étape de la Vuelta. Toutes ces victoires importantes pour le cyclisme polonais. »

L’étape du jour :

16ème étape : San Martín del Rey Aurelio-La Farrapona (160,5 km). Avec l’étape de samedi prochain, c’est l’étape reine de cette Vuelta 2014. Un programme à donner le vertige : cinq cols dont quatre de 1ère catégorie et une troisième arrivée au sommet consécutive. Un jour sans pour l’un des quatre favoris à la victoire finale qui se tiennent désormais en 1’20 » serait une catastrophe. Avant la journée de repos, les concurrents du Tour d’Espagne devront digérer la montée de la Farrapona vers les Lacs de Somiedo. 16,5 kilomètres à 6,2 %, précise le road-book, mais comme dans bien des cas, il ne donne pas de réelle indication sur la difficulté de la montée finale. Un long faux plat d’une dizaine de kilomètres précède une montée irrégulière, surtout difficile dans ses cinq derniers kilomètres où la pente ne descend pas sous les 8 %.