Daniel Navarro. Hier vers Obregon, Daniel Navarro (Cofidis) a mis la poisse de côté pour finalement renouer avec la victoire. L’Espagnol déjà très offensif à San Miguel d’Aralar a remis le couvert hier, mais cette fois avec succès. « C’est vrai que je n’avais pas été récompensé de mes efforts jusque là, constate le natif de la province des Asturies. J’ai beaucoup travaillé depuis le mois d’octobre pour préparer le Tour de France. En début de saison, j’ai fini huitième de la Ruta del Sol, mais ensuite j’ai accumulé les problèmes de santé. J’ai été contraint à l’abandon sur le Tour, je n’avais plus le moral, mais la Vuelta m’a reboosté et je suis revenu en forme. » Le grimpeur espagnol, 12ème du classement général à 4’11 » d’Alberto Contador, vise maintenant une deuxième victoire d’étape à l’heure où la Vuelta fait son entrée sur ses terres.

Damien Gaudin. Discret lors de la période des classiques (abandon au Tour des Flandres et 110ème à Roubaix), Damien Gaudin (Ag2r La Mondiale) a retrouvé les avant-postes hier en prenant la bonne échappée de la Vuelta. « Ça fait du bien d’être échappé, s’est exclamé le natif du Maine-et-Loire. Cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Nous ne sommes pas allés au bout, mais je me suis fait plaisir. C’est mon premier Grand Tour depuis 2010 et je veux absolument le finir pour préparer les classiques d’avril pour gagner en puissance. Cette année, j’étais présélectionné pour le Tour, mais après un début de saison copieux, j’ai payé la note en mai. Je suis donc sur la Vuelta et je me sens de mieux en mieux. Je n’aurais pas besoin de faire énormément de courses début 2015 pour être bien en avril. »

Alberto Contador.  La Vuelta ne s’est pas jouée à Obregon, mais les candidats à la victoire finale devaient rester attentifs dans les derniers kilomètres de l’étape. Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) sait que la Vuelta pourrait se jouer sur les trois jours suivants, mais devait une nouvelle fois rester sur ses gardes. « Dans la rampe finale, je me suis contenté de contrôler mes rivaux, explique simplement le porteur du maillot rouge. Samedi commence la partie la plus difficile de la Vuelta. Ça va se jouer maintenant. Aujourd’hui j’ai le maillot rouge, mais il n’y a rien d’acquis. Je n’espère pas que les bonifications vont jouer un très grand rôle, parce que dans ce registre je ne suis pas avantagé. » C’est de cette manière qu’il a perdu quelques secondes sur Alejandro Valverde et Joaquim Rodriguez à San Miguel d’Aralar jeudi.

L’étape du jour :

14ème étape : Santander-La Camperona (200,8 km). La Vuelta débarque ce samedi dans les Asturies et entame aujourd’hui sa période décisive. L’apéritif d’hier a précédé un menu bien copieux de trois arrivées au sommet consécutives ! En entrée, les organisateurs proposent une ascension inédite qui amènera les coureurs du Tour d’Espagne à la Camperona. Mais les 8,3 kilomètres à 7,5 % ne donnent pas d’indications sur la difficulté réelle de la montée finale. La route s’élève progressivement au cours des trois premiers kilomètres qui s’apparentent davantage à un long faux plat. Après un premier passage difficile entre le quatrième et le cinquième kilomètre, un replat donnera un peu de répit avant un final explosif. Les deux derniers kilomètres sont terribles avec 15 % de moyenne et des pointes à 19,5 %.