Alberto Contador. Deux mois après sa chute au Tour de France, un mois après avoir annoncé sa participation, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) a remporté le Tour d’Espagne. « Des experts m’ont dit après ma chute dans le Tour de France que je n’aurais pas le temps de récupérer, mais j’ai tout fait pour les contredire, explique l’Espagnol. Le jour d’après cet accident, j’essayais déjà de faire des mouvements avec mes muscles. Je ne pensais pas venir à la Vuelta et être en position de me battre pour le classement général, mais en trois semaines, j’ai eu le temps de me remettre au niveau. La première fois que je me suis dit que la victoire était possible, c’était à Valdelinares sur la 9ème étape. Puis le contre-la-montre de Borja a changé ma vision de la course. Gagner contre les meilleurs, c’est ce que j’adore. On s’est tous battus pour gagner et cette année, en dépit de tout, je me suis bien préparé. Vous avez pu vous en rendre compte. Il est un peu tôt pour parler de 2015, mais j’ai un rêve: disputer les trois grands Tours, je ne sais pas si je peux le faire un jour. Je ne veux pas y penser pour l’instant, mais j’aimerais que ce soit possible. »

Chris Froome. Les deux éclopés du Tour de France se sont retrouvés aux avant-postes de la Vuelta. Chris Froome (Team Sky) qui avait dominé Alberto Contador l’an dernier sur le Tour a cette fois dû s’incliner. « Je sais dans quel état je me suis aligné dans la Vuelta, souligne le Britannique. Elle a été d’un très haut niveau cette année et je suis heureux d’en avoir été. Mes équipiers ont été constamment derrière moi, même quand je n’étais pas bien en tout début de course. J’ai été capable de finir 2ème et je suis satisfait de ce résultat. Je n’ai pas de regret, j’ai fait tout ce que j’ai pu. Alberto a été vraiment impressionnant et si je dois apprendre quelque chose de lui dans cette course, c’est de ne jamais le laisser prendre du temps parce que tu ne t’en remets pas. »

Adriano Malori. Vainqueur d’un chrono d’une distance similaire à Tirreno-Adriatico cette année, Adriano Malori (Movistar Team) a récidivé en Espagne, sans toutefois rencontrer la même adversité, les cadors ayant quitté la Vuelta pour se préparer pour Ponferrada. « Je voulais vraiment profiter des absences de Cancellara et Martin, cela a laissé de la place à des coureurs comme moi, affirme l’Italien. Ce que j’ai fait est un bon signal avant le Championnat du Monde. Je ne peux pas battre Tony Martin, sauf s’il est victime d’ennuis mécaniques, mais je peux espérer un Top 5. J’ai signé mon meilleur chrono de l’année. J’ai bien poussé les watts et c’est la preuve que je suis bien en cette fin de Vuelta. J’ai eu la chance d’être épargné par la pluie, mais j’avais peur que Froome me batte sur une route qui avait séché, mais il n’a pas dû prendre de risques. »

John Degenkolb. S’il y en a un qui a pu remercier la pluie tombée hier, c’est bien John Degenkolb (Giant-Shimano). « Quand Alberto Contador a pris le départ sur une route qui restait mouillée par endroits, j’ai compris qu’il ne pourrait pas battre le temps de Malori et mon maillot vert était gagné, se réjouit l’Allemand vainqueur de quatre étapes. Je suis vraiment content, c’est dur de trouver les mots justes pour dire ce que je ressens. Ce maillot est une grande récompense pour toute mon équipe et c’est unique pour moi. Cela me donne beaucoup de motivation avant le Championnat du Monde même s’il m’a fallu dépenser beaucoup d’énergie pour boucler cette Vuelta. »