Le Vélo 101-solite… mise en route imposée

Victime des chutes qui ont émaillé la longue première semaine de Tour de France, qui se conclura tout à l’heure avant le transfert vers Saint-Nazaire et la Loire-Atlantique, le Néerlandais Boy Van Poppel (Vacansoleil-DCM) s’astreint chaque matin à une séance de mise en jambes qu’il est le seul à réaliser avant le départ. N’allez pas croire que le fils aîné de Jean-Paul Van Poppel – et le grand frère de Danny Van Poppel, le benjamin de l’Histoire du Tour d’après-guerre – ait une idée derrière la tête lorsqu’il tourne les cannes sur les rouleaux. S’il s’exécute, c’est pour assouplir ses muscles meurtris par les coups et bandés de toutes parts. En attendant que ses plaies soient pansées, Boy Van Poppel effectue une séance de home-trainer de vingt minutes avant de rejoindre le podium signature et de prendre le départ. Les muscles chauds !

La p’tite question… vous avez peur en avion ?

Le peloton du Tour de France quittera ce soir les Pyrénées pour rallier le Grand Ouest à l’occasion d’un nouveau transfert aérien, le deuxième de la semaine. Fait rare, ce sont en fait trois transferts en avion qui sont cette année au programme de la course. Six jours après avoir traversé la Méditerranée de Calvi à Nice, le Tour se retrouvera à nouveau dans les airs ce soir en direction de Nantes. « L’avion, je n’en ai pas peur, mais j’en connais un que ça arrange s’il peut éviter de le prendre : c’est Anthony Ravard », déclare Samuel Dumoulin (Ag2r La Mondiale). Entre l’embarquement et le décollage, il faut s’occuper : « je reste autant que possible connecté au téléphone. Et puis une fois qu’on a décollé, je prends un petit journal ou j’ouvre sun livre. Tout dépend si j’ai entamé une lecture ou pas. »

Le chiffre du jour… 14

Ils sont venus de loin par simple passion pour le Tour, sur lequel leur pays a régulièrement été couronné. Premier d’entre eux à monter sur le trône en 1987, Dag-Otto Lauritzen a inspiré toute une génération de coureurs norvégiens : Thor Hushovd (neuf étapes), Edvald Boasson-Hagen (deux étapes), Alexander Kristoff… Aussi, pour insuffler un peu de courage à leurs héros, quatorze Norvégiens – et deux Suédois – ont fait la route ensemble à bord d’un car, descendus pour cinq jours sur les routes du Tour de France. Exclusivement pour encourager les deux concurrents norvégiens du peloton, Edvald Boasson-Hagen (Team Sky) et Alexander Kristoff (Team Katusha). Donnant de la voix tels des vikings surexcités, la quinzaine de joyeuses drilles s’est rapidement faite adopter par les deux coureurs de la péninsule scandinave.

24 heures avec le dossard 101… Joaquim Rodriguez (Team Katusha)

Sur son terrain d’expression favori, Joaquim Rodriguez (Team Katusha) a réalisé une belle mise en route hier à Ax 3 Domaines. Le Catalan a longtemps accompagné le groupe des cadors. Avant que Chris Froome ne s’isole avec ses adversaires les plus coriaces, Joaquim Rodriguez s’est longtemps accroché. Il a fini par lâcher prise à 6 kilomètres de l’arrivée pour gagner le sommet en 11ème position à 2’06 » de Chris Froome. « Ça a été une étape très difficile en raison des températures élevées et du rythme soutenu. Je suis un peu déçu de mon résultat parce que j’attendais plus de moi. Mais je reste optimiste pour la suite de la course. Paris est encore très loin et nous avons de quoi faire pour inverser les choses. » Après la première étape de montagne, Joaquim Rodriguez occupe la 9ème place à 2’31 ».

Dans la musette de… Philippe Gilbert (BMC Racing Team)

Standard par mesure de commodité dans la zone de ravitaillement, la musette des coureurs de BMC Racing Team contient deux bidons, un de boisson énergétique (à base de Maltodextrine et de sel de mer), l’autre avec de l’eau. Les assistants y ajoutent deux barres de céréales et deux gels et une quantité certaine de petits pains. Aujourd’hui, Philippe Gilbert partira avec deux petits pains, le premier à base de beurre allégé et de banane, l’autre à base de jambon et tomate. Des petits emballés sont également préparés avec des abricots, des gâteaux de riz, différents cakes, voire des morceaux de banane pour la montagne. Sachez au passage que Cadel Evans ne consomme pas d’aliments à base de gluten. La veille d’une étape de montagne, il prend de préférence du riz et de la viande blanche, partant uniquement avec du salé en course.