Perrine, dans quel état d’esprit abordes-tu la saison post-olympique ?
J’aborde cette nouvelle saison comme un nouveau départ, incarné par mon passage dans la catégorie Elite. Par conséquent, l’année 2016 a marqué la fin de mes années dans la structure du Pôle France Jeunes VTT à Besançon, où j’évoluais depuis six saisons avec Philippe Chanteau comme entraîneur. Cette structure étant réservée aux catégories de Juniors à Espoirs, mon entrée dans la catégorie Elite en marquait la fin. J’ai donc dû faire face à un changement d’entraîneur pour cette nouvelle année et enfin à un changement d’équipe. C’est pourquoi tout cela marque pour moi un nouveau départ avec un très bon état d’esprit pour performer.

Qu’est-ce qui a motivé ton départ de BH-SR Suntour-KMC pour le team Scott-Creuse Oxygène-Guéret ?
Mon contrat avec le team BH-SR Suntour-KMC ne s’est simplement pas renouvelé après trois saisons. J’ai donc dû chercher une nouvelle équipe à la fin de la saison 2016. J’ai pris contact avec le team Scott-Creuse Oxygène managé par Francis Menut. Et le contact est très vite bien passé. Mon intégration au groupe ne m’oblige pas à vivre dans la Creuse. Je continuerai à habiter en Franche-Comté, à Besançon, où je poursuis mes études en licence STAPS cette année.

Un changement d’entraîneur n’est jamais anodin. En quoi cela va-t-il influer sur ton mode de fonctionnement ?
J’ai déjà changé d’entraîneur depuis le mois de septembre. Même si cela a déjà engendré quelques modifications dans mon mode de fonctionnement, à l’entraînement notamment, pour le reste je saurai m’adapter à cette nouvelle structure. Le team Scott-Creuse Oxygène-Guéret évolue depuis quelques années au sein des meilleures équipes internationales, je retrouverai donc une bonne partie des habitudes que j’ai pu accumuler en Coupe du Monde par exemple.

Cet hiver, tu es passée par le cyclo-cross en te classant 6ème à Gervans, 2ème à Bagnoles-de-l’Orne et 2ème à Nommay en Coupe de France. N’éprouves-tu pas le besoin de couper du vélo et de faire d’autres activités physiques entre deux saisons ?
Non, je n’éprouve pas forcément le besoin de couper entièrement le vélo entre deux saisons de VTT. Pour moi, le cyclo-cross est un moyen de faire autre chose pendant mon intersaison, même si cela reste du vélo. Les courses sont plus courtes que celles de VTT, c’est aussi ça que j’aime dans cette discipline. Je pratique également le ski de fond quand il y a de la neige.

Qu’est-ce que le cyclo-cross apporte à un vététiste ?
Je pense plutôt que c’est le VTT qui apporte au cyclo-cross… Mon bagage technique du VTT m’apporte énormément en cross. Mais à côté de cela, le cyclo-cross me permet de travailler le rythme de course, qui est intense, et que je retrouve en VTT.

Comment as-tu géré ta préparation depuis la fin de ta saison de cyclo-cross ?
J’ai terminé ma saison de cross après la manche de Coupe du Monde de Namur, en Belgique, le 18 décembre. J’ai ensuite coupé un mois, ce qui m’a permis de me ressourcer pendant les fêtes de fin d’année avec ma famille. Je n’avais pas fait de coupure après ma saison de VTT, j’ai enchaîné directement les cyclo-cross. Je voulais me qualifier pour faire les Championnats d’Europe à Pontchâteau, ce qui m’a amené à faire la saison complète des Coupes de France avant de couper, sans faire le Championnat de France à Lanarvily. J’ai repris l’entraînement mi-janvier pour me consacrer entièrement à la préparation de ma saison VTT.

A cette époque de l’année, comment jongles-tu entre la préparation foncière sur route et la technique inhérente au VTT ?
Je fais un gros bloc foncier à partir de mi-janvier pour acquérir de l’endurance, et plus les premières courses de VTT approchent, plus j’optimise la technique et le pilotage. Je participerai notamment à un stage basé sur la technique avec l’équipe de France au CREPS de Boulouris, la semaine prochaine. Mais je suis une athlète plutôt technique et moins endurante, généralement la technique revient plus rapidement pour moi.

Tu as déjà fait deux stages avec l’équipe de France, à Bessans puis à Calpe. Que t’ont-ils apporté ?
Celui de Bessans était plutôt basé sur la cohésion de groupe pour se retrouver dans un autre contexte que le vélo. A Calpe, nous avons réalisé un stage foncier pour l’endurance, ce qui nous a permis une bonne remise en route. Nous avons roulé en groupe avec une bonne ambiance et sous de très bonnes conditions météorologiques, meilleures qu’en France !

Par où passeront les grandes lignes de ton calendrier et tes principaux objectifs ?
Cette année, je me suis fixée comme principaux objectifs les Coupes du Monde ainsi que les Championnats de France et du Monde de VTT. Mais je serai également présente sur l’ensemble des Coupes de France.