Certains entreront directement dans la légende, d’autres demeureront au rang des anecdotes. Certains se ponctuent par un point final, d’autres restent en points de suspension. Mais tous ces épisodes ont fait l’actualité de l’année. En guise de conclusion à cette saison 2011, nous avons sélectionné un best of des informations diffusées sur Vélo 101, que nous vous proposons de redécouvrir en 101 brèves chaque jour jusqu’au 31 décembre.

84. Un record de leaders au Tour d’Espagne

Durant les deux premières semaines de course du Tour d’Espagne, on assiste à une véritable valse des maillots. Entre le départ de la Vuelta à Benidorm et l’ascension décisive de l’Alto del Angliru, on compte pas moins de neuf leaders distinctifs du classement général : Jakob Fuglsang (Team Leopard-Trek), Daniele Bennati (Team Leopard-Trek), Pablo Lastras (Movistar Team), Sylvain Chavanel (Quick Step), Joaquim Rodriguez (Team Katusha), Bauke Mollema (Rabobank), Christopher Froome (Team Sky), Bradley Wiggins (Team Sky) et donc Juan-José Cobo (Geox-TMC). C’est un record en la matière tous Grands Tours confondus. Jusqu’alors, les Tours de France et d’Italie avaient enregistré un nombre maximum de huit porteurs différents du maillot de leader au cours d’une même édition. C’était en 1987 pour le Tour, en 1958 pour le Giro.

85. David Moncoutié en coutumier du genre

David Moncoutié (Cofidis) a beau y faire, c’est sur la Vuelta qu’il se sent le mieux. Toujours fourré dans les bons coups, il accompagne à nouveau la bonne échappée dans l’étape de Montaña Manzaneda. Le Lotois, trois fois meilleur grimpeur du Tour d’Espagne, est devenu un habitué du genre, vainqueur d’étape à Pla de Beret en 2008, à la Sierra Nevada en 2009 et à Xorret del Cati en 2010. Cette onzième étape, il l’a cochée tout particulièrement, allant jusqu’à réaliser le contre-la-montre en-dedans quelques jours plus tôt afin de ne plus représenter un danger aux yeux des protagonistes du classement général. Dans la montée finale, David Moncoutié se montre inégalable. Seul en tête à 12 kilomètres du but, il file récolter une quatrième étape en autant d’éditions. Il se battra ensuite pour un quatrième maillot à pois, qu’il ramènera encore une fois à Madrid.

86. 13 secondes pour une Vuelta

Le monde du vélo l’avait oublié. A 30 ans, Juan-José Cobo (Geox-TMC) fait un brusque retour au premier plan dans un Tour d’Espagne indécis jusqu’au bout. De la valse des leaders, il sort du lot dans les Asturies, s’annonce vers les Lacs de Somiedo puis écrase la concurrence dans la montée de l’Angliru. Son adversaire est tout autant méconnu du grand public. Le Britannique Chris Froome lui donne du fil à retordre. On assiste à un coude à coude d’anthologie entre les deux hommes dans l’éprouvant final vers Peña Cabarga. Les deux hommes se talonnent en course comme au classement général. Mais le retour de la Vuelta dans le Pays Basque ne permet pas à Froome de reprendre ses quelques secondes de déficit sur Cobo, qui remporte pour 13 secondes seulement un Tour d’Espagne ultra convoité. Wiggins complète le podium.