Créée en 2001, la course Paris-Corrèze a perdu une partie de son identité le 31 août dernier quand Laurent Fignon a lâché son dernier souffle. Le champion français était en effet, avec le champion automobile Max Mamers, à l’origine de l’organisation de cette épreuve. Alors, nul doute que lors de cette onzième édition, l’ombre du double vainqueur de la Grande Boucle planera sur les routes du centre de la France.  Des routes qui ont révélé, faut-il le rappeler, d’immenses talents. De Thor Hushovd (Garmin-Cervelo) à Edvald Boasson-Hagen (Team Sky) en passant par Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto), le palmarès arbore les plus grands noms du cyclisme mondial actuel.

La course Paris-Corrèze est constituée de deux étapes, relativement accidentées, qui offrent beaucoup de scénarii possibles quant au déroulement de la course. Gagner Paris-Corrèze n’est pas seulement une affaire de forme ou de jambes, c’est aussi une question de tactique et d’intelligence de course. Prendre la bonne échappée ou troubler la vigilance du peloton sur ces routes escarpées relève autant du physique que de la tactique, surtout sur la première étape. En effet, de Contres (Loire-et-Cher) à Bellac (Haute Vienne), les 181,7 kilomètres de course sont tout sauf une promenade de santé dans le terroir du centre de la France. En particulier les cinquante dernières bornes qui ne laissent aucun temps de répit.

Une fin de parcours qui a condamné l’échappée de trois hommes : Benoît Daeninck (Roubaix – Lille Métropole), Arnoud Van Groen (Verandas Willems) et Guillaume Bonnafond (Ag2r La Mondiale). La victoire d’étape se joue donc à la pédale, dans un dernier kilomètre à 7%. Un final qui correspond à Samuel Dumoulin (Cofidis) qui fait parler son explosivité dès le pied de la bosse. Il s’impose à Bellac avec quatre secondes d’avance sur Bert De Waele (Landbouwkrediet).

Le lendemain, la deuxième étape relie Objat (Corrèze) à Chaumeil (Corrèze), 178 kilomètres qui empruntent le traditionnel col des Géants. Une étape difficile, qui comme chaque année est ponctuée d’attaques. Les offensives ont beau se multiplier, la Cofidis veille au grain pour Dumoulin. Un groupe d’une trentaine de coureurs se présente pour le sprint final et c’est Bert De Waele, le Belge deuxième hier, qui lève les bras. Sam Dumoulin termine neuvième de l’étape dans le même temps, synonyme de victoire finale. La troisième cette année après ses victoires sur le Tour de Catalogne et sur le Tour du Haut-Var. Et il s’agit de la deuxième victoire consécutive de Paris-Corrèze pour l’équipe Cofidis puisque l’an passé c’est Mickaël Buffaz qui s’était imposé.

Classement 1ère étape :

1. Samuel Dumoulin (FRA, Cofidis) les 181,8 km en 4h53’25 »
2. Bert De Waele (BEL, Landbouwkrediet) à 4 sec.
3. Thomas Degand (BEL, Verandas Willems) m.t.
4. Aurélien Passeron (FRA, Geumsan Ginseng Asia) m.t.
5. Giovanni Bernaudeau (FRA, Team Europcar) m.t.
6. Davy Commeyne (BEL, Landbouwkrediet) m.t.
7. Arnaud Molmy (FRA, Big Mat-Auber 93)
8. Yukiya Arashiro (JAP, Team Europcar) m.t.
9. Evan Oliphant (GBR, Endura Racing) m.t.
10. Sébastien Duret (FRA, Bretagne-Schuller) m.t.

Classement 2ème étape :

1. Bert De Waele (BEL, Landbouwkrediet) les 178 km en 4h31’58 »
2. Thomas Degand (BEL, Verandas Willems) m.t.
3. Armindo Fonseca (FRA, Bretagne – Schuller) m.t.
4. Lloyd Mondory (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
5. Jean-Luc Delpech (FRA, Bretagne – Schuller) m.t.
6. Steven Tronet (FRA, Roubaix Lille Metropole) m.t.
7. Bert Scheirlinckx (BEL, Landbouwkrediet) m.t.
8. Julien Guay (FRA, Roubaix Lille Metropole) m.t.
9. Samuel Dumoulin (FRA, Cofidis) m.t.
10. Aurélien Passeron (FRA, Geumsan Ginseng Asia) m.t.

Classement général final :

1. Samuel Dumoulin (FRA, Cofidis) en 9h25’23 »
2. Bert De Waele (BEL, Landbouwkrediet) à 4 sec.
3. Thomas Degand (BEL, Verandas Willems) m.t.
4. Aurélien Passeron (FRA, Geumsan Ginseng Asia) m.t.
5. Yukiya Arashiro (JAP, Team Europcar) m.t.
6. Julien Guay (FRA, Roubaix Lille Metropole) m.t.
7. Lloyd Mondory (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
8. Anthony Geslin (FRA, FDJ) m.t.
9. Björn Thurau (ALL, Team NSP) à 9 sec.
9. Giovanni Bernaudeau (FRA, Team Europcar) à 10 sec.