Anthony, huit jours après votre opération, comment allez-vous ?
Mieux que les quatre jours qui ont suivi l’opération, c’est certain. J’ai eu quatre jours difficiles. Les broches et les vis me faisaient très mal, ça se met en place progressivement et ça va bien mieux ces derniers jours, même si j’ai toujours des douleurs. Je revois le chirurgien dans une semaine. Si ça évolue bien, j’aurai une attelle pendant un mois et demi. Ça fera deux mois avec une relative immobilisation. Là, j’ai un plâtre en résine, pas trop difficile à supporter, même avec la chaleur qu’on a en Normandie. J’ai un bandage sur une partie, ça respire, c’est appréciable.

Finalement, les ligaments sont touchés. C’est pire que prévu ?
Oui, l’arthroscopie a montré que le ligament situé à côté du scaphoïde est endommagé, j’ai donc deux broches en plus. Ce sera plus long que prévu. En gros, un mois de plus.

La saison est terminée ou avez-vous l’espoir de recourir avant la fin ?
Le 12 septembre, on me retire les broches. J’aurai quinze jours de rééducation et fin septembre je serai opérationnel dans le meilleur des cas. Il reste des courses en octobre, comme le Tour de Vendée. C’est mon objectif. En être.

Le scaphoïde est touché, le bras immobilisé, pas les jambes. Tant mieux…
Oui, je réattaque le home-trainer d’ici quinze jours, le temps que ça cicatrise bien. Avec mon attelle, il n’y a pas de souci, dixit le chirurgien. C’est un moindre mal, j’aurais pu être totalement immobilisé.

Allez-vous être un téléspectateur assidu des JO ?
Par la force des choses, bien sûr. Je n’ai que ça à faire, ces jours-ci. Vu la météo je suis allé à la plage, ça aère l’esprit, ça fait du bien.

Comment avez-vous vécu cette fin de Tour ?
Sky a écrasé la course, ça a bagarré pour la 3ème place, et encore… On a vu les Français, c’est ce qui est bien. Même si ce sont les mêmes locomotives ou presque, Pierrick Fédrigo, Thomas Voeckler, Pierre Rolland… Cinq victoires, c’est appréciable.

Comment avez-vous senti l’équipe Saur-Sojasun ?
Dommage que Jérôme Coppel ait été malade la dernière semaine. Les gars étaient un peu déconcentrés, l’ambiance moindre. On a été souvent devant, mais peu d’échappées sont allées au bout, sauf celle ou Brice Feillu est battu par Voeckler. Notre objectif n’a pas été atteint, je pense que Jérôme pouvait viser entre 10 et 13 au général. On a été dans les échappées mais on a manqué de réussite. Peu d’équipes ont gagné au final sur ce Tour.

Vous avez participé à la soirée de fin de Tour avec l’équipe et l’encadrement ?
Au début je ne souhaitais pas vraiment, et puis je me suis dit que c’était sympa. La soirée a été sage, de mon côté. Ça a été un buffet dînatoire, tous ensemble, et après retour à la chambre. Pas question d’aller en boîte avec le plâtre, les risques sont trop importants.

Propos recueillis le 26 juillet 2012.