Quand on est une équipe invitée sur la Grande Boucle, le premier jour de course est forcément particulier. Pour cette première étape corse, Sojasun a répondu présent en plaçant dans la bonne échappée du jour le Tourangeau Cyril Lemoine. Contrairement à d’autres équipes plus malchanceuses, il n’y a pas de gros bobos dans la formation bretonne. Aucun des coureurs ne s’est fait piéger dans le final tortueux qui menait à Bastia. Seul Julien El Farès est cité dans le communiqué médical du jour… pour une piqure d’abeille ! Le manager, Stéphane Heulot revient sur cette première étape à notre micro.

Stéphane, quelle était la tactique fixée ce matin ?
On visait le maillot à pois. On savait que l’étape devait se terminer comme elle s’est terminée : au sprint avec tous les tourments que l’on connait en début de Tour. Ça n’a pas loupé. On a souhaité prendre les devants. C’est le peloton qui décide. Cela a joué un petit peu, mais on s’est raté sur le classement du meilleur grimpeur. Derrière, ça ne s’est pas trop mal passé sur le sprint. Ce n’est pas un sprint victorieux (NDLR : 13ème place de Julien Simon), mais on sait que l’on n’est pas capés pour cela. On n’a pas de blessés ce soir chez nous. Brice Feillu est tombé, mais il s’est relevé, ça ne me paraît pas inquiétant.

Cyril Lemoine était-il désigné pour prendre l’échappée ?
Cyril faisait partie des nominés comme Julien El Farès, Jonathan Hivert ou Alexis Vuillermoz qui sont les plus rapides sur ce genre de sprints. C’est Cyril qui a pris le bon coup. Mais il y avait de sérieux clients et donc ça a été un peu compliqué pour lui.

L’autre objectif était-il aussi de « montrer le maillot » ?
J’ai horreur de cette formule, car on n’est pas dans la notion de performance. On a montré le maillot à bon escient. Il y avait un maillot à pois à prendre sur un sprint. Il fallait absolument tenter cela. Ça n’a pas marché, mais ça aurait pu. On recommencera. Aujourd’hui, on savait que l’échappée aurait du mal à aller au bout. L’important quand on est devant est de ne pas laisser trop de forces quand même. Mais ça ne s’est pas concrétisé. On a vu qu’il faillait être extrêmement vigilant dans le final. Ça a été encore une fois très tourmenté.

L’objectif sera encore de prendre l’échappée lors des deux prochaines étapes…
Bien sûr. On n’a pas d’options, pas de possibilités particulières pour le classement général. On a un objectif d’étape qu’il faut absolument que l’on concrétise. C’est l’objectif de Sojasun, on ne s’en cache pas. Dès que le terrain va s’y prêter et que la situation se présentera, on saisira l’opportunité. J’espère qu’on aura la possibilité de le faire.

L’an dernier, vous cherchiez un autre partenaire. Où en êtes-vous dans les démarches ?
On est en recherche active. Sojasun souhaite continuer. L’investissement est élevé pour une entreprise telle que Sojasun et nous les remercions évidemment pour avoir pu prendre le leadership au niveau du partenariat. Nous poursuivons nos recherches. On y croit. Les coureurs vont nous donner des arguments supplémentaires ces prochains jours.

Propos recueillis à Bastia le 29 juin 2013.