S’il en est un qui vit un rêve éveillé, c’est bien Laurent Pichon. Le leader de la Coupe de France découvre à 30 ans le Tour de France. Et il bénéficie pour la circonstance des deux derniers-nés de Look : le nouveau 795 et le 785 Huez. Des neuf coureurs de l’équipe Fortuneo, le Finistérien reconnu comme un garçon pointilleux devrait être le plus à même d’alterner entre ces deux montures au fil des étapes et de son inspiration. Nul doute qu’il optimisera au maximum ses changements de vélo.

Le nouveau 795, qu’il étrenne sur le Tour, se destine davantage à ses caractéristiques de puncheur aux multiples qualités. Plus nerveux, à mi-chemin entre un 675 et un 795, il a été ressenti dès les premiers coups de pédales (Keo 2 Max Carbon) comme un vélo dynamique, hyper rigide, avec un avant beaucoup plus maniable que le précédent, les gaines ne passant plus dans le jeu de direction pour libérer le guidon.

Le capot du nouveau 795 est mieux fini que la version précédente, et la tige de selle – que Laurent Pichon aime bien assez fixe – a été étudiée pour les pros, plus accessible, avec un serrage plus fin. Les coureurs bénéficient en outre d’une patte de dérailleur spéciale, avec un passage de vitesse qui se veut plus rapide entre le 12 et le 11 dents.

Côté préférence, Laurent Pichon apprécie des freins qui répondent tout de suite. Il a opté pour une position assez courte et assez haute sur l’avant (une potence de 110 millimètres, un cintre de 40 millimètres de large aux cocottes, 42 en bas). Le Breton utilise toujours une selle assez confortable, des manivelles de 172,5 millimètres, et ne demande jamais des jantes très hautes.

Chez Fortuneo, chaque coureur bénéficie d’une attention particulière des mécaniciens, qui répondent à toutes les requêtes grâce à un catalogue particulièrement large. Ainsi l’équipe dispse d’un choix important de jantes : 73 millimètres, 47 millimètres en moyeux alu, alu large ou carbone, 32 millimètres en moyeux alu ou carbone… Même chose côté braquet, même si le standard 53/39 et 11-28 s’appliquera pour l’essentiel des étapes du Tour.

Ne reste plus à Laurent Pichon qu’à se rêver en lauréat d’étape sur la Grande Boucle, ce que cherche à réaliser sa formation depuis 2014. Sur le 795 ou le 785 Huez (en montagne ou sur des profils vallonnés), un peu plus léger et encore plus maniable et dynamique pour des relances en côte.