Vous n’avez pas réussi à revenir sur Pinot et Gaudu dans cette 3ème étape du Tour de l’Ain. Déçu de ne pas avoir pu accompagner le duo ?

On a fait la course qu’on a pu. Maintenant, il n’y a rien à regretter. On a été battu par plus fort. Ca s’est fait à la pédale. La FDJ n’a pas fait d’erreur, nous non plus mais on sait que Thibault Pinot sur des montées, des cols comme aujourd’hui, est au-dessus. Il n’y a pas de regret à avoir,après on peut toujours espérer. On avait Clément Chevrier devant et la FDJ a travaillé toute la journée. Quand ils sont sortis (David Gaudu et Pinot), on a fait ce qu’on a pu.

C’est la première victoire chez les professionnels de David Gaudu. Il s’était révélé l’année dernière au Tour de l’Ain. Qu’est-ce que vous en pensez de ce coureur à titre d’adversaire ? 

Il était fort. C’est vrai qu’il est léger et qu’il est rapide sur des étapes comme ça. Ca lui convient bien.

On a retrouvé une équipe AG2R La Mondiale très offensive avec Clément Chevrier comme rampe de lancement. C’est une stratégie dans laquelle vous vous complaisez ?

Oui, c’était une bonne stratégie. Le but, c’était d’avoir quelqu’un à l’avant pour être un point d’appui et puis aussi pour faire travailler les autres. C’était une bonne chose qu’il soit là, surtout que l’on a perdu deux coureurs. Donc c’était une bonne chose d’avoir Clément devant.

De faire un podium sur la 3ème étape du Tour de l’Ain, ça fait plaisir au moral et ça sent bon pour la Vuelta qui arrive.

Bien-sûr c’est rassurant. Après, on ne se bat pas pour la troisième place, mais c’est rassurant de retrouver des sensations, du plaisir. C’est motivant pour la suite.

Avez-vous identifié le problème du Tour d’Italie et que s’est-il passé exactement ?

Difficile à dire. Je n’avais vraiment pas de sensation au mois d’avril, mai jusqu’à mi-juin. C’était un passage très dur. Je n’avais vraiment pas de jambes, et même à l’entraînement, je le sentais. J’étais incapable de faire de l’intensité. C’était un petit peu revenu mi-avril, donc je m’étais dit « c’est bon, même si je manque d’entraînement, ça va le faire pour le Giro ». J’ai essayé quand même et ça ne l’a pas fait.

Quand on bâche aussi tôt, on regarde tout de même le Tour d’Italie ou on est tellement dégoûté qu’on ne le regarde pas trop ?

C’est une course magnifique à regarder. Pour moi, c’est encore plus drôle de la regarder que le Tour. Surtout, cette année, c’était sur Lequipe21 donc c’est vrai que je l’ai pas mal suivi. C’était sympa à voir.

Par où êtes-vous passé pour vous reconstruire ? Des examens approfondis ou du repos ?

Surtout du repos en fait. De couper correctement et de repartir, de refaire du foncier et des bases. Le but, c’est d’arriver à retrouver des sensations.

La Vuelta est un rendez-vous particulier pour vous. Elle ne va passer loin de chez vous et puis ce n’est que des bons souvenirs.

J’ai eu des mauvais souvenirs sur la Vuelta comme tout le monde, mais c’est vrai qu’il y en a eu des très bons. Très motivé donc et on va prendre les étapes une à une. On aura Romain Bardet comme leader. On aura Pozzovivo, donc ça va être très intéressant.

Vous avez dû étudier le parcours. Y a-t-il des étapes que vous visez ?

Je n’ai pas encore étudié en détail le parcours. Je ne m’y suis pas penché précisément. Après, je commence à connaitre la Vuelta donc il y a quelques étapes que je connaitrai. On va devoir faire un bon chrono par équipe. C’est toujours important de bien commencer un grand Tour. Ca va être intéressant surtout que le chrono est assez long donc je pense qu’on aura déjà du boulot pour bien le préparer et faire une jolie ouverture dans ce Tour d’Espagne.

Vous allez changer de stratégie sur cette Vuelta par rapport au Tour de France. Vous devriez viser clairement les étapes avec plusieurs cartes comme vous, Bardet ou Pozzovivo. Cette stratégie vous plait-elle ?

Je ne connais pas encore la stratégie exacte, donc on va attendre d’avoir le briefing. Vu l’équipe que l’on aura, je pense qu’on peut nourrir de grosses ambitions sur cette Vuelta. Je ne sais pas encore comment cela va se passer. Si Romain Bardet s’aligne au Tour d’Espagne, c’est qu’il doit avoir récupéré. Il aura aussi de grosses ambitions au général.

Quel va être le programme entre la fin du Tour de l’Ain et le début de la Vuelta à Nimes ?

Quasi-intégralement de la récupération et de l’entretien. Peut-être qu’il y aura une sortie d’endurance un peu plus longue, mais le but sera d’arriver avec de la fraîcheur sur le Tour d’Espagne.