
En dehors des nouveaux parcours, la principale nouveauté de la Time Megève Mont Blanc cette année résidait dans le nouveau système de chronométrage. Pour améliorer la sécurité, cette cyclo, endeuillée par le décès d’un participant il y a quatre ans, a pris les mesures nécessaires, sans que l’organisation ne soit en cause sur cet accident qui aurait pu se dérouler sur une autre épreuve : la neutralisation pure et simple des descentes du parcours. Les temps ne sont donc chronométrés que sur les montées et dans la vallée entre Beaufort et le col de la Forclaz. Un système peu répandu, quoique développé sur certaines épreuves comme sur la première édition du Tour de Nice Métropole l’an dernier.
C’est une bonne chose pour la sécurité, mais ç’aurait pu être dommage pour l’aspect sportif. Finalement, tout le monde jouera le jeu et la neutralisation des descentes ne changera pas grand-chose pour désigner les vainqueurs. À l’avant, c’est la compétition qui prime. Les concurrents de tête ne prendront pas compte ce nouveau système, surtout avec des dangers déjà très bien signalés. À l’arrière en revanche, cela permet aux concurrents de s’arrêter et d’ajouter encore en convivialité et en détente à une cyclo qui n’en manquait déjà pas.
L’ambiance est d’ailleurs excellente au départ pour cette journée montagneuse. Les 10 premiers kilomètres neutralisés servent à descendre de Megève au pied du col des Saisies. C’est là que les chevaux sont lâchés et que la première sélection s’opère. Ils sont une quinzaine à s’installer aux commandes. Au sommet, on bascule sur Beaufort et on laisse le Cormet de Roselend pour grimper le col du Pré. Ceux qui n’étaient pas familiers de cette difficulté se souviendront bien vite de ce nom. Les 12,2 kilomètres à 7,9 % sont d’une difficulté redoutable. Sur la course, la sélection s’opère naturellement. L’écrémage se poursuit et bien vite, Clément Chevrier, en pleine préparation du Tour des Pays de Savoie, se retrouve seul, sans chercher à accélérer sur ces petites routes étroites et pittoresques. C’est donc isolé de ses anciens compagnons d’échappée que le coureur professionnel découvre le magnifique barrage de Roselend, sublime étendue d’eau bordée par les montagnes.

À l’arrivée, de beaux lots attendaient les participants. Pour un prix d’inscription modique, ils pouvaient repartir avec un beau maillot à ouverture intégrale, mais surtout un beau plateau-repas avec crudités en entrée, polenta et viande en sauce en plat principal et mousse au chocolat en dessert. Sans être de la haute gastronomie, ça change de la traditionnelle pasta party. Mais c’est surtout l’heureux vainqueur de la tombola, lauréat d’un cadre Time qui sera ravi et qui reviendra sans doute l’année prochaine…sur son nouveau vélo, bien entendu !
Classement 135 km :
1. Clément Chevrier (Bissell Development Team) en 3h21’00 »
2. Thomas Terretaz (Time) en 3h29’31 »
3. Nicolas Ougier (Team Scott-Les Saisies) en 3h30’34 »
4. Rodolphe Lourd (AS Fontaine) en 3h33’34 »
5. David Polveroni (Time) en 3h38’37 »
6. Fabien Muzette (AC Bizontin) en 3h29’29 »
7. Sylvain Oskwarek (Lac Alliance Cyclisme) en 3h49’19 »
8. Nicolas Bourry (Pont-sur-Yonne Cyclisme) en 3h50’21 »
9. Cédric Bonnefoy (Team BV Sport Loire) en 3h52’28 »
10. Adrien Crousaz
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49 et 1ère féminine. Céline Schuller (VC Froges) en 4h21’24 »
Classement 114 km :
1. Niki Guissani (ASD Goomah Bike) en 2h43’48 »
2. Cédric Richard (Team BV Sport Loire) en 2h43’55 »
3. Graziano Paris (ASD Goomah Bike) en 2h44’13 »
4. Jérémy Brunello en 2h44’21 »
5. Gianmario Rovaletti (ASD Goomah Bike) en 2h44’56 »
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65 et 1ère féminine. Jordane Ruscette (Roue Libre Sallanches) en 3h40’31 »
Classement 80 km :
1. Brice Aerts (Eco Cyclo) en 1h54’06 »
2. Alban Lorenzini (AC Thann) en 1h55’35 »
3. Eric Margueraz (UC Gessienne) en 1h57’09 »
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23 et 1ère féminine. Laure-Anne Ferrent (Chambéry CC) en 2h12’51 »