Année après année, la Provençale Sainte Victoire passe le cap des 1000 participants venus respirer un dernier parfum de Bouches du Rhône qui, en un mois, auront vu 3 organisations consécutives : Alpilles, Poli sud Sainte Baume et donc Provençale qui remplace la Cezanne Ste Victoire qui se terminait sur la bosse de Saint Antonin, là où débutent les hostilités de la Provençale grand 134 et moyen parcours 84 km, raccourci de 11 km. Pas de quoi modifier l’équilibre des forces, la majorité va toujours au petit parcours, pour l’occasion vraiment petit, 557 classés sur le 84 et 390 sur le grand qui s’apparente à un moyen sur beaucoup de cyclos.

Le mistral a balayé la Corima et pourtant il y avait de quoi entre Provençale et le vent du Nord en Provence, on dira que, faute de vent type Corima, on a eu droit à du vent qui a paralysé les initiatives, la bonne ou les bonnes plutôt échappées du grand parcours sont plutôt parties comme une chasse aux oeufs, le facteur en moins, sauf que bien vu, bien anticipé, il fallait en être et bravo à ceux qui ont cherché leur voie devant et pas dans une course trop attentiste. 

Parcours Provençale Sainte VictoireParcours Provençale Sainte Victoire | © Provençale Sainte Victoire

Un mois après l’arrivée du printemps, on dira que pour ce 21 avril, le soleil a roulé en tubeless, il n’aura pas percé de la journée, et le bon côté des choses c’est qu’on a évité les pluies fines tombées sur les départements limitrophes, Var en particulier. Départ 8h30 pour le 134 km, sur le stage Georges Carcassonne, neutralisé sur les 5 premiers kilomètres, histoire d’éviter d’affoler la meute qui ne demande qu’à en découdre. La bosse de Saint Antonin vient très vite mettre tout le monde à sa place et en ligne, histoire que les voitures puissent doubler plus facilement.

1925 mètres de dénivellation sur le 134 km qui, lui, a gagné un kilomètre, on monte au maximum à 614 mètres, et les difficultés sont assez espacées pour permettre aux groupes de s’organiser ou pas, mais une chose est certaine, mieux valait ne pas rouler trop longtemps seul. L’aller c’était vent de face et mieux valait rouler groupé pour éviter les tourments que ce soit avant ou après la deuxième difficulté du jour, la côte des 17 tournants, pas celle de la vallée de Chevreuse mais après Pourrières et avant Rians, point de bifurcation des parcours, qu’on a tellement aimé traverser qu’on l’a pris à l’aller et au retour, vent de dos cette fois, c’est quand même plus facile. Sur cette boucle de 50 km, spéciale grand parcours, seule la côte d’Esparron a écrémé encore un peu plus les paquets, mais guère car les routes sont larges et la pente inférieure à 5%, pas de quoi faire de grosses différences. Virage de Varages et passage au premier ravito qui ne semble pas avoir eu beaucoup de clients vu la température, et à 20 km de l’arrivée c’est le sommet du juge de paix du jour: le grand Sambuc, qui se monte par palliers, belle bosse pour définitivement départager les groupes et lancer le final vers Aix-en-Provence et ses abords d’arrivée un peu banzaï mais chapeau aux forces de l’ordre et aux bénévoles qui ont été présents d’un bout à l’autre des parcours. 

Evénement pour les enfantsEvénement pour les enfants | © Provençale Sainte Victoire

La Provençale Sainte Victoire rentre parfaitement dans le calendrier de début de saison, une cyclo sans trop de dénivellation où il fait bon faire du rythme, la victoire s’est jouée à 38 km/h, et où la circulation n’est pas trop génante. Voilà pour les très bons côtés de cette épreuve organisée par l’AVC Aix. Au rayon des regrets et pas que…, disons que si ça se confirme, le fait de demander 5 euros de majoration pour retirer son dossard le dimanche matin, c’est juste ridicule, on dira mesquin. Les bénévoles du dimanche matin sont-ils payés double ? est-ce pour favoriser l’hôtellerie locale ? autres raisons ? Franchement, à travers de tels travers, le cyclosport va dans la mauvaise direction. Ca plus le repas payant en sus, ça donne 200 personnes dans la salle de restaurant, les coureurs appelés au podium pour faire le nombre, mais il faut vraiment que les organisateurs s’abstiennent de transformer les cyclos en courses fédérales, sous couvert de tous les arguments, mais où finalement c’est le business qui s’installe. Bref, passons et saluons un prochain rendez-vous qu’on vous invite à honorer : la Lozérienne; https://www.velo101.com/epreuves/la_lozerienne_cyclo_2019 superbe cyclo au coeur de la Lozère, très bien organisée, paysages grandioses, accueil à la hauteur, cadeau coureurs en produits locaux, repas d’arrivée original: un aligot, tout ça pour 35 euros. Alors de 2 choses l’une où la Lozère n’est pas passée au même taux quant à l’euro, ou alors y’a de l’exagération chez certains. On parierait pourtant que cette Lozèrienne qui n’attend que vous, ne dépassera pas les 700 participants ! 

Marc Faure remporte sa 6ème victoireMarc Faure l’emporte | © Coraline Photographie

Côté sportif, les Provençaux sont resté maîtres chez eux, tout comme à l’Héraultaise l’autre jour. 3ème cyclo dans les Bouches-du-Rhône on l’a dit, et 3ème victoire de Marc Faure. Le hat trick, rien que ça. Il l’emporte en 3h31’34 » soit 1″ de mieux que Nicolas Amblard qui n’aura donc pas été assez roublard, et 3″ de mieux qu’Alex Braybrooke, coureur de l’AVC Aix. Chez les féminines, Magda De Saint Jean gagne haut la main en 3h42’09 » soit la 67ème place au scratch. Elle laisse sa suivante, la vététiste Camille Devi, à un peu plus de 8′ 93ème et la 3ème Morgane Toullec à 10′, 130ème au scratch.

Sur le parcours 84 km, victoire d’une autre vététiste Karine Devin en 2h38’55 » soit à la jolie moyenne de 31.7 km/h.

Pour le week-end prochain, cap au nord pour les sudistes, avec la Bourgogne cyclo, samedi, et le raid de Bugey, dimanche. Juste avant de vous manifester, le 1er mai, pour la Velostar: https://www.velo101.com/epreuves/velostar_91_2019 

En conclusion de ce chouette dimanche, énormes remerciements à tous les signaleurs qui ont remarquablement jalonné les parcours, ils, elles ont bravé le vent toute une partie de la journée, chapeau à tous.