Défi sportif et solidaire:

« La générosité au kilomètre », quel beau résumé de ce que peut être le cyclisme quand des sportifs pédalent pour la bonne cause, celle qui permettra à des malades aujourd’hui de refaire du sport demain.

21 juin 2019

Mis à jour le 13 mars 2022

Alicia

Vélo 101 a décidé de s’associer à ce beau projet, 16 étapes jusqu’à Budapest, départ le 26 juillet pour 6 jeunes ultra-motivés et solidaires. 16 tee-shirts seront dédicacés par des champions cyclistes ou fan de vélo comme Jenson Button, W Van Aert, E merckx, B Hinault, L Jalabert, L Calmejane, ….ces tee-shirts seront en vente à compter d’ajourdhui sur l’adresse: https://www.helloasso.com/utilisateurs/moine-lucas/collectes/l-echappee-a-buda

La générosité au kilomètre Tee-shirt de Jenson Button © Vélo 101

La générosité au kilomètre, quelle belle formule, d’où vient-elle ?

– La générosité au kilomètre… c’est une expression assez forte et à la fois assez simpliste. Nous allons parcourir 2000Km cet été pour l’association ATEurope et l’objectif est de soulever 2000€ minimum. L’intégralité des dons, argent récolté est reversée à l’association qui finance des recherches contre une maladie chez les enfants : l’ataxie télangiectasie.

En effet, nous appuyons certaines valeurs comme l’accès à la pratique sportive. Par ce biais, nous montrons à ces enfants, que nous nous battons pour eux et qu’ils peuvent s’évader à travers notre projet afin de continuer à rêver. Si un remède est trouvé, l’accès à la pratique sportive sera plus ouvert. C’est pour cela qu’il est très symbolique pour nous d’atteindre notre cible: 1km = 1€

La générosité au kilomètre-1 © ATEurope

Me vient alors une idée encore plus folle…

Nous avons un point A et surtout un point B (Budapest) et pourquoi pas à l’avenir : rouler en fonction des dons reçus pour une association. L’objectif prendrait encore plus d’ampleur et de sens. Au fur et à mesure que la cagnotte augmente, je roule !

D’où vient cette idée d’athlètes pédalant ?

– « Les athlètes qui pédalent » drôle de métaphore. L’été dernier, Vincent et moi avons organisé un séjour avec la Mairie de Bessancourt et nous encadrions 14 jeunes afin de nous rendre à vélo jusqu’à Londres. Les jeunes étaient au cœur de la création de ce séjour suivant une méthode participative (choix des repas, choix des activités, choix des campings…)

A Londres, lors d’un débriefing avec les deux autres animateurs (Floriane et Romain, tous les deux athlètes) nous nous sommes retrouvés à dire « et si nous repartions de notre côté? » une heure après, nous avions défini Budapest comme ligne d’arrivée et commencé ce soir-là à rêver de ce voyage.

Concrètement, comment ce projet va se dérouler ?

– En quelques mots, ce défi sportif prendra son départ à Saint-Leu-La-Forêt le 26 juillet prochain. Chaque soir, nous dormirons en camping ou chez l’habitant via un réseau de cyclo voyageurs. Chaque jour nous prendrons nos vélos pour des étapes moyennes de 120km. Un véhicule assistance nous suivra dont le but principal est de ramener les vélos une fois sur place. Pendant notre périple, nous porterons haut et fort les couleurs d’ATEurope pour qui nous nous battons. En faisant un maximum de sensibilisation au handicap de manière informelle.

© ATEurope

4 garçons et 2 filles venant de l’athlé, c’est un beau challenge d’humanité ?

– Bien plus qu’un challenge, dirais-je même, une expérience à vivre ! En effet, ce club et ce groupe sont pour chacun notre deuxième maison, là où nous trouvons réconfort et là où nous pouvons nous exprimer autrement. Interrogez n’importe quelle personne de cette équipe qui en comprend une trentaine et vous verrez les réponses : l’ambiance/le groupe/ l’entraide sont les points forts de cette dernière. Un projet comme celui-ci, c’est avant tout un échange mutuel, un partage avec l’être humain.

Quelle est votre préparation pour un tel projet ? côté entraînement ?

– Sur le plan sportif, il est difficile pour chacun de s’entraîner spécifiquement au cyclisme du fait de nos différents emplois du temps. Cependant, nous pratiquons tous l’athlétisme plusieurs fois par semaine au club et pour ceux qui n’y sont pas, ils ne manquent pas de faire des séances sportives de leurs côtés.

Coline était en échange universitaire à Ottawa et est maintenant en stage en Suède…! Bartolomé fait ses études à Lille. Nous essayons quand nous sommes libres le Week-end d’enfourcher nos montures et de partir rouler. En juillet, la plupart du groupe sera en vacances et nous pourrons rouler beaucoup plus régulièrement tandis que Vincent et moi partons 14 jours en direction d’Amsterdam à vélo avec des jeunes de 13 à 16 ans, toujours avec la Mairie de Bessancourt.

Sur le plan social, c’est un projet qui me sollicite une majeure partie de mon temps libre, mais cela me plaît et je suis heureux de travailler sur ce projet.

Côté logistique, hébergements, etc… Comment allez-vous procéder ?

– En termes de logistique, nous avons préparé notre trajet jusqu’à Mulhouse afin de récupérer l’EuroVelo6.Ensuite, nous avons établi des distances moyennes une fois sur l’EuroVelo afin de nous organiser en fonction des campings et de la longueur à peu près équivalente entre deux étapes

Du point de vue de l’organisation, nous privilégierons plus de vélo le matin en raison des conditions météo. Nous n’avons pas de jour de repos sur les 16 étapes. Un véhicule d’urgence nous suivra sur chaque étape en cas de grosses difficultés mécaniques ou de maladie, mais surtout pour ramener les vélos une fois arrivés à Budapest.

Financièrement, c’est un projet qui coûte combien ?

– Financièrement c’est un projet qui peut ne pas être très onéreux si l’on a déjà du matériel de cycliste et de camping. Les coûts d’un vélo et du matériel de campings sont les dépenses principales.

Il reste à payer les campings, la nourriture, l’hébergement à Budapest (6 jours pour profiter de cette ville suivant notre désir, ce sont donc des frais « personnels ») ainsi que le vol retour. Il faut tenir compte également du partage des dépenses de carburant pour la voiture.

La générosité au kilomètre-2 © ATEurope

16 étapes, vous envisagez de vendre aux enchères, 16 maillots dédicacés par des champions du vélo, vous envisagez-ça comment ?

– 16 étapes ! 16 grands noms du vélo ça parle tout de suite c’est certain! C’est l’idée que j’ai à l’esprit. Mettre en vente 16 produits dédicacés par des cyclistes et au profit de l’association, ce serait vraiment une belle initiative à la fois pour faire connaître le projet mais surtout pour pouvoir financer les recherches qui luttent contre cette maladie.

Nous pouvons et je pense même devons, travailler ensemble pour mener à bien cette entreprise, c’est à dire que votre visibilité sera un atout pour toucher du monde. La vente, se fera sur les réseaux sociaux car je ne vois pas d’autres moyens pour une vente aux enchères si ce n’est de définir un prix fixe et d’effectuer éventuellement cette vente sur un site, si vous en avez un?

Quelles sont les étapes qui vous restent à franchir ?

– Les étapes qui nous restent à franchir sont essentiellement de toucher et sensibiliser un maximum de monde afin de faire parler de notre aventure, attirer des personnes et avoir plus de légitimité. Tout cela dans le but de toujours soulever un maximum de fonds pour la recherche.

Sinon à part ça, comment vont les études ?

– Les études vont très bien, je me sens très épanoui dans mon DUT Carrières Sociales option animation sociale et socioculturelle. Je suis actuellement en stage au comité handisport du Val d’Oise pour une durée totale de 7 semaines (il me reste 2 semaines)

J’aimerais poursuivre l’année prochaine par une licence : médiation par le sport à l’université de Nanterre.

La générosité au kilomètre-4 © ATEurope