
Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), vainqueur sur cette même ligne d’arrivée il y a deux ans, s’est cette fois incliné sur plus fort que lui. « Le final est arrivé comme je m’y attendais parce qu’il y avait beaucoup de vent. J’espérais que je n’aurais pas à porter mon effort trop tôt et je pense que les deux Belges, Oliver Naesen (Ag2r La Mondiale) et Philippe Gilbert (Quick-Step Floors) ont fait un bon travail et j’étais en parfaite position. J’ai ensuite essayé de lancer mon sprint mais Matthews était incroyablement fort et mérite sa victoire aujourd’hui. »
Edvald Boasson Hagen (Dimension Data), 3ème du sprint en côte hier, a pris une nouvelle place d’honneur. « L’équipe a fait un boulot incroyable. Scott (Thwaites) et Reinie (Janse van Rensburg) m’ont bien placé dans le final. J’ai essayé de ne pas y aller trop fort au début de l’ascension, mais ensuite un trou s’est ouvert et j’ai dû remonter plusieurs coureurs pour le boucher. Après cela, j’étais trop en retard pour me battre pour la victoire. Je ne suis pas surpris que Matthews ait gagné. C’était mon favori aujourd’hui, c’est pourquoi je suis resté près de lui toute la journée. Ma forme est bonne et j’espère obtenir une autre chance de me battre pour une victoire d’étape plus tard dans ce Tour. »

Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), élu coureur le plus combatif, a été l’élément moteur de l’échappée du jour. « Nous savions à l’avance que seul un grand groupe pourrait rester devant aujourd’hui, mais ce ne fut pas facile de partir avec de nombreux coureurs suite au début plat. Ma tâche n’était pas nécessairement d’aller dans l’échappée aujourd’hui. Je me suis tout de même positionné dans les premiers rangs, dans l’espoir que d’autres unissent leurs forces avec la mienne. Mais la première tentative fut finalement directement la bonne et nous nous sommes retrouvés à cinq devant. J’ai très vite senti que j’étais le plus fort dans le groupe de tête et je devais faire un choix entre partir seul trop tôt ou attendre mes compagnons d’échappée. Lorsque j’ai augmenté le rythme une première fois, seul Voeckler a pu suivre, mais j’étais clairement plus fort que lui. Je suis donc parti en solitaire dans les 30 derniers kilomètres, mais il n’y avait rien à faire face au peloton. »

Pierre-Luc Périchon (Fortuneo-Oscaro) a tenté de contre-attaquer dans le final, sans succès. « À 25 kilomètres de l’arrivée, j’étais bien placé avec Florian Vachon. J’ai décidé d’anticiper et Flo restait placé pour le final. À 15 kilomètres, il y a eu une attaque puis ça s’est ouvert devant moi, j’y suis allé à l’instinct. J’ai réussi à faire le jump mais j’ai réalisé qu’il y avait un équipier de Sunweb et de BMC et qu’ils n’allaient pas passer un relais. Avec le coureur de Katusha, on s’est rapidement dit qu’on n’allait pas les amener dans un fauteuil, on les a attaqués à tour de rôle, je ne suis pas déçu, on a tenté. Sébastien Hinault nous avait demandé d’être actif dans le final. On a été à l’avant toute la journée. Je ne vais plus avoir beaucoup d’opportunités pour m’exprimer, je me sens bien alors je vais continuer d’essayer. »