L’étape du jour : Pau – Pau (27,2 km)profil 13e étape tdf 2019profil 13e étape tdf 2019 | © ASO

Seul et unique contre-la-montre individuel de cette Grande Boucle 2019, ce chrono offre une distance de 27,2 kilomètres pour permettre aux plus rouleurs des favoris de prendre de l’avance sur les purs grimpeurs. En effet, son profil quelque peu vallonné ne compensera pas la différence de qualités, car il faudra tout de même emmener du braquet pour apparaître au sommet de la feuille des temps. Un 55 est d’ailleurs attendu sur la portion du retour vers la cité béarnaise. Les principales (mais mineures) difficultés seront donc placées dans les premiers kilomètres d’un parcours qu’emprunteront les féminines de La Course by Le Tour durant la matinée, avec l’ascension vers le premier point intermédiaire de Cériset (km 7,7) puis la côte d’Esquillot, qui n’a rien d’effrayant pour des sportifs de ce niveau.

De ce fait, un favori mal à l’aise dans l’exercice chronométré pourrait facilement débourser 2 minutes sur un spécialiste comme Gerraint Thomas, qui risque là d’assommer la concurrence, en plus du fait d’être l’homme le plus cité par les bookmakers pour le bouquet du jour.

 

La Grosse Cote du Jour : Chad HagaChad Haga lors du contre-la-montre de VéroneChad Haga lors du contre-la-montre de Vérone

Bien moins connu que les Gerraint Thomas, les Wout Van Aert ou les Tony Martin, annoncés pour se tirer la bourre sur les 27 kilomètres de contre-la-montre autour de Pau, Chad Haga pourrait pourtant leur chiper le bouquet de la victoire. En effet, si nous l’avons pour l’instant surtout vu à l’avant du peloton sur la route de Saint-Etienne, emmenant la meute à bon train durant de très nombreuses dizaines de kilomètres, l’américain pourrait enfin se trouver une place au sommet des tableaux. Il l’a d’ailleurs déjà fait lors du dernier Tour d’Italie, remportant le chrono final de Vérone au nez et à la barbe du recordman de l’heure, Victor Campenaerts. Déjà sixième du rude contre-la-montre de Saint-Marin lors du même Giro, le coureur de la Sunweb semble monter en puissance depuis le début de la saison. A 30 ans, il pourrait bien être la révélation de l’année en termes de rouleurs !

 

Le beau geste du jour : la figure de style de Peter SaganQuand Peter Sagan fait le spectacle...Quand Peter Sagan fait le spectacle…

Peter Sagan n’est définitivement pas un coureur comme les autres. Il se doit de se faire perpétuellement remarquer, de sortir systématiquement, que ce soit par ses facétieuses âneries ou par ses performances hors-normes.  Ainsi, sur la longue route de Bagnères-de-Bigorre, le slovaque a fait une fois de plus des siennes, en gratifiant le public d’une superbe figure de style dont lui seul détient le secret. En effet, alors qu’il venait de prendre l’échappée du jour, le maillot vert s’est extirpé inconsciemment du groupe d’une quarantaine de coureurs, avant de s’en rendre compte et de se relever en réalisant ce geste technique de grande qualité, pour le plus grand plaisir des spectateurs présents devant lui.

 

Une Histoire du Maillot Jaune : 25 juillet 2007 : La descente aux enfers de Michael RasmussenMichael Rasmussen lors de la conférence de presse habituelle de journée de reposMichael Rasmussen lors de la conférence de presse habituelle de journée de repos | © Nicolas Sabathier

Ce n’est pas l’histoire la plus glorieuse du Tour de France. Ce n’est pas celle que l’on aime raconter dans les livres rétrospectifs, ni celle qui a fait rêver de jeunes enfants. Son issue n’a fait qu’un peu plus ternir l’image d’un Tour de France 2007 fortement assombri par de multiples affaires de dopage, levant le voile sur une pratique plus que jamais répandue au sein du peloton professionnel.

Cette histoire se déroule à Pau, durant la dernière journée de repos de cette 94e édition de la Grande Boucle, 4 jours avant l’arrivée sur les Champs-Elysées. Elle commence d’une manière très douce dans la salle de conférence de presse où loge l’équipe néerlandaise de la Rabobank, comptant en son sein le maillot jaune, Michael Rassmussen. Celui que l’on surnomme « chicken legs » s’affiche alors extrêmement souriant, répondant avec beaucoup de bienveillance aux questions des journalistes. Il y poursuit l’image d’un homme juché sur un nuage par la toison d’or, qui n’hésite pas à dévoiler sa béatitude devant une telle magie, devant l’accomplissement d’un tel rêve.

Pourtant en interne l’ambiance est opposée. Des discussions ont été entamées entre des membres d’Amaury Sport Organisation et les dirigeants de la formation au maillot orange, après les révélations de manquements répétés du leader néerlandais à des contrôles anti-dopage. En effet, ce dernier fait l’objet de plusieurs avertissements après des défauts de localisation évoqués par les contrôleurs. Annoncé en préparation au Mexique, il aurait en réalité passé le mois précédant la Grande Boucle en Italie, détail qu’il aurait même caché à sa propre formation. Après la vérification de ces informations, le porte-parole de la l’équipe devenue aujourd’hui le Team Jumbo-Visma décide de ne pas mâcher ses mots en évoquant une véritable « violation des règles de l’équipe » de la part du danois.

Quelques heures après les retraits de Cofidis et d’Astana, provoqués par les révélations de contrôles positifs respectifs de l’italien Moreni et du kazakh Vinokourov, un autre grand nom du cyclisme mondial s’apprête à tomber, dans un Tour de France qui tourne décidément au cauchemar. Les affaires de fraudes avec recours à des substances illicites se multiplient à un tel point qu’elles outrepassent les évènements de course, en plein cœur des années noires du sport. Celles-ci sont d’ailleurs illustrées par les images de l’hôtel de la Rabobank le soir même, lorsque celui-ci se retrouve envahi par les journalistes et de nombreux membres de l’Office Centrale de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (Oclaesp), créant des scènes déjà vues trop souvent sur une Petite Reine malade. Au même instant, Michael Rasmussen se retrouve transféré dans un autre hôtel de la cité paloise, d’où il va se retirer de la course, mettant par ailleurs fin à sa carrière au plus haut niveau mondial. Le maillot jaune bascule de la pire des manières sur les épaules du jeune espagnol Alberto Contador, qui remportera quelques jours plus tard sur les Champs-Elysées le premier de ses deux Tour de France, apparaissant alors sous les yeux du grand public comme l’un des futurs grands champions de sa discipline.

 

La spécialité du coin : La Sauce Béarnaisesauce béarnaise

Aujourd’hui, la spécialité culinaire sélectionnée n’est ni un plat ni un vin, mais bien une sauce ! Grande fierté du Béarn, cette sauce ayant pour effet de relever la saveur de la viande trouve pourtant son origine en région parisienne ! En effet, elle aurait été mise au point par le chef cuisinier Jean-Louis-François Collinet au pavillon Henri IV à Saint-Germain-en-Laye. Celui-ci, cherchant à rattraper une réduction d’échalotte ratée, réalisa une émulsion avec du jaune d’œuf, pour le plus grand plaisir gustatif des clients présents ce jour-là. Il aurait alors trouvé le nom de cette fameuse sauce en portant son regard sur un buste d’Henri IV, originaire de la région paloise.

Pouvant formidablement bien accompagner la viande, qu’elle soit cuisinée au grill, lors de pierrades ou de barbecue, elle est généralement composée de beurre, de jaune d’œuf, d’échalotte, d’estragon et de cerfeuil. Pensez à en mettre un bol sur votre table lors de votre prochain repas !