Igor Anton. Vainqueur hier de la rude étape de Valdepeñas de Jaen, le Basque Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) a confirmé ses prédispositions pour un Tour d’Espagne qu’il a abordé en position de candidat à la victoire finale. 2ème du Tour de Castille-Leon, 4ème de la Flèche Wallonne, 6ème de Liège-Bastogne-Liège, 9ème du Tour de Romandie et du Tour de Burgos, le grimpeur de 27 ans a plus que jamais le profil d’un vainqueur de la Vuelta. « Je viens d’atteindre l’objectif que je m’étais fixé en prenant le départ du Tour d’Espagne, à savoir celui de gagner une étape, a affirmé Igor Anton hier soir. Maintenant, je vais continuer à courir au jour le jour, sans me relâcher, afin d’arriver le plus haut au classement général. Gagner la Vuelta, ce sont de grands mots car je n’ai jamais gagné de course par étapes, même mineure. On va voir ce que je peux faire. »

Joaquin Rodriguez. Pressenti pour venir rafler le Maillot Rouge de leader à l’arrivée à Valdepeñas de Jaen, le Catalan Joaquin Rodriguez (Team Katusha) devra repasser. Hier, il en a fait beaucoup trop dans une ascension finale dans laquelle tout le monde se reposait sur lui. Résultat : il a lancé Igor Anton dans un fauteuil et n’a pu faire la différence dans les derniers hectomètres. « Quand tu es le favori, les gens n’ont d’yeux que pour toi et tu as le sentiment de devoir tout contrôler, a regretté Joaquin Rodriguez. Au final il m’a manqué ce que j’ai donné dans le col et dans la descente précédents. L’arrivée était très dure, et l’organisation mauvaise. Il faut travailler pour le spectacle mais aussi pour la sécurité des coureurs. Il n’y avait pas de place pour les coureurs et nous sommes arrivés sur la ligne épuisés. »

Carlos Sastre. Grand perdant de l’étape d’hier, qu’il a conclue avec un retard de 1’34 » sur le vainqueur Igor Anton, l’Espagnol Carlos Sastre (Cervélo TestTeam) a encore reculé au classement général. Après quatre étapes seulement, le voici repoussé à 2’15 », ce qui ne l’empêche pas de garder le moral et même certaines illusions. « Quand j’ai décidé de courir la Vuelta, je savais que la décision de courir les trois Grands Tours dans une même saison était une entreprise difficile, d’autant plus au cours d’une saison durant laquelle j’ai eu pas mal de problèmes, de maladies, de chutes, a concédé Carlos Sastre hier soir à Valdepeñas de Jaen. Il n’est pas facile d’atteindre ses objectifs dans les meilleures conditions. Mes sensations en ce moment ne sont pas les meilleures mais je maintiens intactes mes illusions et ceci me motive à continuer à me battre chaque jour. »

Le road-book :

5ème étape : Guadix-Lorca (198,8 km). On a quitté le mois d’août cette nuit, et on quittera l’Andalousie tout à l’heure. Après quatre journées passées sur le sol andalou, il est temps pour la Vuelta de mettre le cap sur le nord, direction la Murcie. Après deux dernières journées extrêmement difficiles, compte tenu de la chaleur étouffante et de la fatigue ambiante au sein du peloton, cette cinquième étape se profile comme une journée idéale pour souffler un peu. L’avantage reviendra aux sprinteurs, une fois les hauts plateaux andalous quittés. Dans les 75 derniers kilomètres, on passera en effet d’une altitude de 1200 mètres à une altitude de 350 mètres. La partie finale au profil descendant favorisera les préparatifs d’un sprint massif qui devrait constituer la deuxième occasion pour les finisseurs d’en découdre les uns face aux autres.