John Degenkolb. Le sprinteur allemand de l’équipe Argos-Shimano est incontestablement le cycliste le plus rapide sur ce Tour d’Espagne. En l’absence des grands cadors du sprint mondial, il fait mouche à chaque arrivée massive. Hier, il a remporté sa 3ème étape à Alcaniz. De ses 3 succès, Degenkolb a estimé que ce dernier avait été le plus difficile. « C’était un final vraiment très dur, a déclaré l’allemand en conférence de presse. Le Team Sky a fait un travail impressionnant mais dans le dernier virage mes équipiers m’ont placé idéalement. » Grâce à cette victoire, Degenkolb a fait le break au classement par points. Il compte désormais 29 points d’avance sur Elia Viviani (Liquigas-Cannondale). Pas de quoi s’emballer pour autant rappelle l’allemand : « L’an dernier je me souviens qu’il y avait eu un beau combat entre Mollema et Rodriguez pour ce maillot […] Je vais me battre pour chaque point. »

Team Sky. L’équipe de Dave Brailsford ne parvient pas à trouver l’ouverture sur cette Vuelta avec leur sprinteur Ben Swift. Pourtant ce n’est pas faute de le lancer idéalement lors des sprints. Hier, Ian Stannard puis Christopher Froome en personne ont lancé le sprint à une vitesse supersonique, ce qui a provoqué une petite cassure pendant quelques secondes dans le peloton. « Il y a eu une petite cassure derrière nous, mais je ne faisais rien d’autre que d’essayer de faire gagner mon sprinteur » a signalé Froome à l’arrivée. L’autre événement marquant de la journée dans l’équipe britannique est la sortie du top 10 de Rigoberto Uran qui a joué de malchance dans le final de l’étape comme l’explique Nicolas Portal, son directeur sportif : « Il y a eu une chute à 10 kilomètres de l’arrivée et Rigoberto a eu une crevaison à ce moment là, mais la voiture était bloqué derrière. Nous lui avons donné un vélo, mais il était trop tard pour revenir sur le peloton. » Uran est passé de la 4ème à la 15ème place au classement général.

Alberto Contador.Après  une semaine de course, Alberto Contador (Saxo Bank-Tinkoff) fait le point sur ses sensations. « Je me donne une note de 7 sur 10 pour la 1ère semaine de la Vuelta. J’ai été très satisfait du contre-la-montre par équipes de Pampelune et de mes sensations sur la montée d’Arrate. » Il est vrai que son équipe s’est montrée entreprenante et solide jusqu’à présent, alors qu’on pouvait la considérer comme un point faible surtout face à l’armada Sky. D’ailleurs, Contador n’a pas changé d’avis : Chris Froome est le favori de cette Vuelta selon lui. « Je sais que Froome va être difficile à battre sur ce Tour d’Espagne, il était sans doute le plus fort lors du Tour de France. » L’ascension  de la Gallina aujourd’hui devrait fournir davantage d’indications quant à la capacité de l’espagnol à dominer le britannique.

L’étape du jour

8ème étape : Lleida-Andorra La Gallina (174,7 km). Après une descente en Aragon, le Tour d’Espagne repique au nord du pays pour la 1ère grosse arrivée au sommet. Il n’y a pas aujourd’hui d’enchaînement de longs cols mais seulement 2 difficultés : l’Alto de la Cormella (km 158,2) et la montée vers La Gallina en Andorre qui fait office d’arrivée de l’étape. Avant ces 2 cols, l’étape est un long faux-plat montant qui emmène les coureurs dans les Pyrénées. Les choses sérieuses débutent avec l’ascension de l’Alto de la Cormella (3,8 km à 5,2 % de moyenne) suivie d’une descente rapide et de 5 kilomètres de vallée avant d’aborder la montée finale. Avec ses 7,2 km à 8% de moyenne la montée vers la Gallina devrait créer les premiers écarts significatifs sur cette Vuelta notamment grâce à 3 kilomètres successifs à près de 10 %. Tracée en lacets, cette difficulté est le terrain d’entraînement préféré de Joaquim Rodriguez (Team Katusha).