Neuf Français dans le Top 10, six aux six premières places : les résultats du GP La Marseillaise sont plus que positifs pour les tricolores avant d’aborder l’Etoile de Bessèges, la première course par étapes disputée sur le sol français. Et il n’y a pas de raison pour que les choses aillent dans le mauvais sens sur une épreuve gardoise où les tricolores ont pris l’habitude de briller. Depuis 2008, il ne se passe pas une édition sans victoire française à Bessèges. Mieux, l’an dernier, ils n’étaient pas passés loin du carton plein avec quatre victoires sur les cinq étapes et le classement général final remporté par le néo-retraité Jérôme Coppel. Une telle razzia est-elle envisageable cette année ? Pourquoi pas même si l’Étoile de Bessèges devra se passer de Nacer Bouhanni et Bryan Coquard qui ont tous deux opté pour le Tour de Valence.

Au sprint, les chances françaises reposeront donc essentiellement sur les épaules d’Arnaud Démare (FDJ) et Christophe Laporte (Cofidis), mais les deux hommes devront faire face à un sacré client en la personne d’Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin). L’annulation du Tour du Qatar, où il a remporté six étapes au cours des deux dernières éditions, a en effet poussé le Norvégien à ajouter Bessèges à son programme. Et le Scandinave ne devrait pas faire de cadeaux à ses hôtes. La concurrence pourrait également venir de Daniel McLay (Fortuneo-Vital Concept) qui a déjà débloqué son compteur de victoire à Majorque dimanche, ou encore de Timothy Dupont (Vérandas Willems-Crelan)

Mais l’Étoile de Bessèges n’est pas qu’une histoire de sprinteurs. Car même si les coureurs véloces auront l’avantage jusqu’à vendredi, de nouvelles têtes devraient émerger ce week-end. Samedi, l’arrivée au mur de Laudun et ses pentes à 17 % pourrait convenir à des coureurs de la trempe de Sylvain Chavanel et Lilian Calmejane (Direct Energie), Arthur Vichot (FDJ), Pierre Latour (Ag2r La Mondiale), Tony Gallopin (Lotto-Soudal), voire Samuel Dumoulin (Ag2r La Mondiale) ou Mauro Finetto (Delko Marseille Provence KTM). Quoi qu’il arrive, rien ne sera joué avant la dernière étape et le contre-la-montre d’Alès.

L’exercice est bien connu avec ses 11,9 kilomètres se terminant sur les hauteurs de la colline de l’Ermitage. Depuis 2012, le rendez-vous a toujours été décisif en se soldant toujours par un changement de leader. Mieux, le vainqueur du contre-la-montre a, à l’exception de l’édition 2013, toujours remporté le classement final. Les coureurs à l’aise dans l’exercice chronométré comme Ignatas Konovalovas (FDJ), Mads-Wurtz Schmidt (Katusha-Alpecin) ou Stijn Devolder (Vérandas Willems-Crelan) pourraient donc en tirer profit.

Le parcours :

• 1ère étape (mercredi 1er février) : Bellegarde-Beaucaire (158 km)
• 2ème étape (jeudi 2 février) : Nîmes-Rodilhan (152 km)
• 3ème étape (vendredi 3 février) : Bessèges-Bessèges (152 km)
• 4ème étape (samedi 4 février) : Chusclan-Laudun (153 km)
• 5ème étape (dimanche 5 février) : Alès-Alès (12 km CLM)

Les 10 derniers vainqueurs :

2016 : Jérôme Coppel (FRA, IAM Cycling)
2015 : Bob Jungels (LUX, Trek Factory Racing)
2014 : Tobias Ludvigsson (SUE, Giant-Shimano)
2013 : Jonathan Hivert (FRA, Sojasun)
2012 : Jérôme Coppel (FRA, Saur-Sojasun)
2011 : Anthony Ravard (FRA, Ag2r La Mondiale)
2010 : Samuel Dumoulin (FRA, Cofidis)
2009 : Thomas Voeckler (FRA, Bbox Bouygues Telecom)
2008 : Yury Trofimov (RUS, Bouygues Telecom)
2007 : Nick Nuyens (BEL, Cofidis)
2006 : Frederik Willems (BEL, Chocolade Jacques-Topsport Vlaanderen)