Bryan, vous terminez 3ème à Angers. Comment jugez-vous votre performance ?
C’est un beau sprint de ma part. Les gars ont fait le maximum pour me placer et l’ont très bien fait. Ils ont pris la barre à 3 kilomètres de l’arrivée. Je me suis retrouvé dans la roue de Marcel Kittel mais on s’est fait chahuter à 700 mètres. Il fallait slalomer entre tous les coureurs qui s’écartaient. J’ai dû faire un premier effort à 300 mètres, dans le virage. Je suis bien revenu, mais c’est comme ça. C’est une belle journée pour l’équipe Direct Energie. Je ne passe pas loin de la victoire.

Et vous aurez dès demain une nouvelle opportunité.
Il y en aura beaucoup d’autres durant ce Tour de France. Effectivement, ça commencera dès demain à Limoges. J’étais très déçu hier, vexé samedi. Aujourd’hui j’ai répondu présent avec cette 3ème place. Mark Cavendish est un très grand sprinteur. Je pense cependant qu’il est prenable. Il a bien négocié le final. On pourra prendre la revanche dès demain.

La moyenne horaire de l’étape est faible (37,2 km/h). Selon vous, pourquoi le rythme a-t-il été si long ?
On n’est pas des machines ! Je me doutais que ça serait compliqué pour Armindo Fonseca. C’est un courageux. Avec un seul homme à l’avant en solitaire pendant 140 bornes sur une étape qui en compte 230, le match est vite joué. C’était perdu d’avance. Derrière ça a géré pour ne le reprendre que dans le final. Thomas Voeckler, avec son caractère de conquérant, en a eu assez, se disant qu’il irait plus vite à l’entraînement, et a décidé de s’échapper. Ça a réagi directement, car quand Thomas Voeckler est dans une échappée, ça fait peur à tout le peloton.

Vous arboriez aujourd’hui, comme l’ensemble de l’équipe Direct Energie un brassard rouge sur le maillot en mémoire de Romain Guyot, coureur angevin du Vendée U décédé en mars dernier. Cette initiative vous tenait-elle à coeur ? 
On a perdu, j’ai perdu un ami. Le SA Vendée, le Vendée U et l’équipe Direct Energie ont perdu un membre de la famille. C’était une idée avec Angelo Tulik de porter un maillot en sa mémoire. Le week-end qui a suivi sa disparition et pendant un long moment, nous avions porté un bandeau rouge pour lui rendre hommage. Nous avons beaucoup souffert. Aujourd’hui en arrivant à Angers, sur ses terres, on avait à cœur de montrer qu’on pensait toujours à lui. Le temps passe, mais on n’oublie pas.

Propos recueillis à Angers le 4 juillet 2016.